Titre original : Alex of Venice
2014 – Etats Unis
Genre : Drame
Durée : 1h26
Réalisation : Chris Messina
Musique : David Wingo
Scénario : Jessica Goldberg, Katie Nehra et Justin Shilton
Avec Mary Elizabeth Winstead, Don Johnson, Derek Luke, Katie Nehra, Chris Messina et Skylar Gaertner
Synopsis : Alex est avocat, et elle privilégie sa carrière à sa vie de famille, laissant son mari s’occuper de leur enfant et de son père. Mais lorsque son mari quitte la maison, elle va devoir revoir ses priorités.
Encore inédit en France et présenté en 2014 au festival de Deauville, Alex of Venice marque les débuts à la mise en scène de l’acteur Chris Messina. Malheureusement, si son métrage n’est pas désagréable et tout à fait regardable, il est plombé par de très nombreux défauts, notamment au niveau de sa mise en scène mais surtout de son scénario. Partant avec une base simple et très classique, le scénario veut nous montrer comment Alex va remonter la pente après le départ de son mari, qui faisait un peu tout pour elle. Il préparait le petit déjeuner du petit, il s’occupait des médicaments du père d’Alex. Oui, un homme à tout faire pour qu’Alex puisse se focaliser sur sa grande carrière d’avocat. Le souci dans cette histoire classique en soit, c’est que l’écriture des rebondissements et des personnages semble grossière. Le mari d’Alex se pose des questions après 10 ans de vie commune, réalise qu’il n’aime plus sa femme, et… part direct le jour d’après sans prévenir personne, sans rien dire à sa femme ni à son enfant. Injoignable au téléphone, il laisse tout le monde dans le flou alors qu’il semblait être un père de famille assidu.
On a du mal à y croire. Malheureusement, avec un tel point de départ, on serait presque prêt à lui pardonner vu la qualité d’interprétation plutôt bonne (Mary Elizabeth Winstead et Don Johnson en tête), seulement le reste du métrage se fait du même niveau. Certains éléments sont un peu grossiers, la plupart des éléments sont prévisibles et on baille gentiment. En fait, il ne se passe pas grand-chose de passionnant ou faisant assez vrai pour que le spectateur soit happé par cette histoire se voulant réaliste. Chris Messina à la mise en scène fait du bon boulot en soit, mais la plupart du temps, cela ressemble à une démo technique. Bel éclairage, longs plans séquences passant d’un personnage à l’autre ou d’une pièce de la maison à une autre. Ce n’est pas moche, il y a de la maîtrise, mais cela ne sert en rien le propos, mince et prévisible. Prévisible mais pourtant laissant parfois les personnages aller faire des actes pas forcément intelligents, comme lorsque Marie Elizabeth Winstead, ayant déjà du mal à gérer sa vie, se laisse aller à la drogue le temps d’une soirée, ou couchera avec l’avocat de la partie adversaire. Oui, Alex of Venice n’est pas très fin, son histoire est à la fois simple et grossière, et s’il se regarde, il ne marquera pas les esprits.
Les plus
L’aspect technique maîtrisé
De très bons acteurs
Les moins
Mais un aspect technique poussé pour pas grand-chose
Des personnages parfois illogiques
Prévisible et du coup un peu longuet
En bref : Alex of Venice n’est pas un grand film. Il se regarde mais souffre de bien trop grands défauts pour remporter l’adhésion.