COLD PREY 3 (Fritt Vilt III) de Mikkel Brænne Sandemose (2010)

COLD PREY 3

Titre original : Fritt Vilt III
2010 – Norvège
Genre : Slasher
Durée : 1h35
Réalisation : Mikkel Brænne Sandemose
Musique : Magnus Beite
Scénario : Peder Fuglerud et Lars Gudmestad

Avec Ida Marie Bakkerud, Kim S. Falck-Jørgensen, Pal Stokka, Julie Rusti, Arthur Berning et Sturia Rui

Synopsis : Dans les années 80, 12 ans après la disparition d’un jeune garçon, six jeunes partent camper au parc national près de Jotunheimen. Mais ils vont rapidement être prit en chasse par un dangereux tueur.

Cold Prey 1 et 2 avaient été des bonnes surprises. Assurément pas des films renouvelant le genre du slasher, mais tentant de retourner à la base de celui-ci, en instaurant une ambiance avant tout, plutôt que de miser sur le nombre de morts, même si le final du second opus se faisait plus musclé. Le pari était réussi en tout cas, les deux métrages étant d’honnêtes slashers bénéficiant de mises en scène classes. Pourquoi donc nous sortir un troisième opus ? Pourquoi vouloir revenir sur les origines du tueur alors que tout a déjà été dit et que cette partie de l’histoire est expédiée en dix minutes chrono en main ? L’appât du gain suite au succès des deux premiers métrages sans doute. Cold Prey 3 nous propose donc de suivre un nouveau jeu de massacre, dans plus ou moins les mêmes lieux, mais cette fois-ci dans les années 80, la vraie histoire se déroulant une dizaine d’année après la jeunesse du tueur. On se rend vite compte que Cold Prey 3 n’est finalement qu’une suite comme les autres, un nouvel opus avec de nouveaux jeunes qui vont mourir. Seule nouveauté : la forêt n’est pas plongée dans la neige et l’hôtel ne sera aperçu que dans quelques scènes. À part ça, oui, rien de neuf, l’aspect préquelle n’étant qu’un prétexte, ni plus ni moins.

Cela ne fait pourtant pas de Cold Prey 3 un mauvais film. Une suite inutile, oui assurément par contre, vu qu’il ne rajoute pas grand-chose, à part un papy qui aura prit soin du tueur dans sa jeunesse et qui a maintenant du mal à contenir la bête. Six jeunes arrivent dans le coin, et vont devenir des cibles. Comme les premiers opus, Cold Prey 3 ne va donc pas proposer de nombreux meurtres, même si, préquelle oblige, nous savons déjà que personne ne survivra. Pourtant, le film ayant été tourné avec le plus grand sérieux, bénéficiant de magnifiques décors naturels et d’un format score agréable à l’œil, la pilule passe une fois de plus. Rien de transcendant non plus, l’effet de surprise étant clairement absent, mais le réalisateur, Mikkel Brænne Sandemose, fait du très bon boulot pour nous faire croire à son histoire. Même lorsque le rythme s’accélère pour quelques courses poursuites haletantes en forêt, la mise en scène reste carrée et le spectateur a la joie de comprendre tout ce qu’il se passe à l’écran.

Et si Cold Prey 3 n’ajoute rien de véritablement neuf à la saga, on pourra pourtant noter un léger changement dans la façon dont le genre est exploité à l’écran, même si la nuance sera invisible pour beaucoup. Là où les deux premiers Cold Prey étaient des slashers pur jus, le premier étant assez proche d’Halloween et le second justement plus proche de… Halloween 2, Cold Prey 3 lui emprunte plus au survival. Un genre dont la Norvège s’était déjà frotté par le passé avec Manhunt, un film fait avec sérieux mais doté de personnages tête à claque. Le choix alors de la forêt et de la montage cette fois-ci sans la neige ne sont peut-être pas étrangers à ce choix d’orientation, étant donné que ce choix ramène clairement à de nombreux survival de la bonne époque (Délivrance de John Boorman). Mais soyons honnête, survival ou slasher, Cold Prey 3, bien que tenant en haleine, ne contient que peu de surprises, et s’il est violent, beaucoup de choses se déroulent hors champs et le métrage ne contient aucune réelle séquence choc pour le rendre marquant aux yeux du spectateur un peu lassé. Regardable, divertissant, mais inutile oui.

Les plus

De beaux décors naturels

Rythmé

Très bien filmé

Les moins

Une préquelle qui se limite à l’introduction

Une suite inutile

Aucune surprise

 

En bref : Après deux bons opus, Cold Prey 3 débarque mais n’a rien à ajouter. Si le film est toujours techniquement irréprochable, le spectateur ne sera pas surprit une seule seconde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *