Titre original : Cabin Fever 2: Spring Fever
2009 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h26
Réalisation : Ti West
Musique : Ryan Shore
Scénario : Joshua Malkin d’après une histoire de Randy Pearlstein et Ti West
Avec Noah Segan, Rusty Kelley, Alexi Wasser, Giuseppe Andrews, Regan Deal, Marc Senter, Michael Bowen et Rider Strong
Synopsis : Quelques jours après qu’un virus mortel a décimé ses amis, Paul se réveille dans un fossé près d’une rivière ensanglantée. Bien que le virus ait déjà ravagé ses chairs, Paul est déterminé à survivre et à alerter les autres du danger. Mais une usine d’embouteillage a déjà fourni de l’eau contaminée au lycée local. Loin d’imaginer le cauchemar sanglant qui les attend, les étudiants, surexcités, préparent le bal de fin d’année. Ils ignorent encore qu’ils partageront une seule et même cavalière… la mort.
Cabin Fever d’Eli Roth avait été un succès surprise lors de sa sortie. Lionsgate Fimls aura pourtant attendu 2009 avant de livrer une première suite pour tenter de transformer le métrage en saga. Quelques années durant lesquels la société décida de ne pas faire appel à Eli Roth, coproducteur, coscénariste et réalisateur du premier opus. À la place, on récolte Ti West, un réalisateur qui n’inspire pas du tout confiance (le pire sketch du premier ABC of Death, le pire sketch du premier VHS). Oui, ça ne fait pas envie. Pourtant, le réalisateur voulu retirer son nom du générique et le signer Alan Smithee, suite à un retournage et un remontage par les producteurs. Sa requête fut refusée. Cabin Fever 2 ne part donc pas avec de bonnes cartes en main. Pourtant, il faut l’avouer, la scène d’ouverture, qui nous permet de retrouver Rider Strong qui se fait rapidement éclater par un bus qui le percute, et Giuseppe Andrews en shérif adjoint toujours aussi débile, ça s’avère percutant. S’ensuit un générique en dessin animé fort plaisant, avant de rentrer dans le vif du sujet et de rencontrer nos nouveaux personnages. Noah Segan (Deadgirl) prend le premier rôle, et on découvre une nouvelle série de jeunes. Le bal de fin d’année se prépare, et on se doute rapidement que tout va dégénérer et que notre super virus va refaire son apparition.
Malheureusement, le métrage va vouloir reprendre l’exacte structure du premier film, à savoir une première heure calme avec beaucoup d’humour, de blague sur le cul, des personnages un peu crétins, avant que le carnage ne commence. Seulement arrivé au deuxième film, le spectateur sait déjà de quoi le métrage parle, et on aurait aimé une plus grande prise de risque. Ici, c’est un peu la même, le propos en moins, et les idées en moins (comme quand Eli Roth s’amuser à briser nos acquis sur les différents personnages). Ici, si on nous présente un personnage comme étant un connard, il ne faudra pas chercher plus loin, ce sera un connard jusqu’au bout. La première heure, bien que traversée par des idées amusantes, a bien du mal à prendre. Oui, on aura une fellation dans les toilettes de l’école par une fille contaminée, avec un gros bouton de fièvre et en plus un appareil dentaire, ça m’aura fait sourire, mais c’est peu. Oui, on aura un ongle qui se détache et que le personnage recolle avec de la glue, mais c’est encore peu. Non, la première heure se fait franchement assez laborieuse. L’humour prend parfois, puis s’évanouit, le gore est peu présent, et la mise en scène de Ti West, si elle est plutôt potable, ne vient pas rythmer le récit.
Il faut attendre véritablement la dernière demi-heure pour que l’ensemble se bouge enfin le cul, et que des militaires (que l’on ne voit jamais vraiment, les figurants devaient être peu nombreux) enferment l’école pour laisser les contaminer mourir. Là, sans être exceptionnel, Cabin Fever 2 se décide à revenir à un gore assez méchant, qui comme le premier métrage, ne se prend pas toujours au sérieux puisque contrebalancé par de l’humour. Certains plans restent néanmoins osé, comme ce gros plan sur un pénis infecté (oui monsieur). Les personnages comme dans le premier feront alors tout pour survivre, quitte à se foutre sur la gueule, littéralement (avec des marteaux et tout) même lorsqu’ils ne sont pas infectés. Cela donnera au final quelques scènes bien amusantes aux effets corrects, comme lorsqu’un personnage décide de se couper la main à la scie circulaire après avoir été infecté. Mais jamais le métrage ne surprend réellement, cherchant trop à garder l’exacte structure du premier film, les bouseux remplacés par des militaires, les jeunes remplacés par d’autres jeunes, la cabane remplacée par une école. Le métrage ne restera assurément pas dans les mémoires, tout en étant relativement divertissant.
Les plus
Ça reste divertissant
Un début percutant
Ça se bouge dans le final
Les moins
Aucune surprise comparé au premier
Très long avant de démarrer vraiment
En bref : Une suite au final plutôt inutile, bien que traversée il est vrai par de biens sympathiques moments. En voulant trop copier le premier, ça se fait longuet.