Titre original : Parasyte Part 1 – Kiseiju – 寄生獣
2014 – Japon
Genre : Science Fiction
Durée : 1h49
Réalisation : Yamazaki Takashi
Musique : Satô Naoki
Scénario : Kosawa Ryôta et Yamazaki Takashi d’après le manga de Iwaaki Hitoshi
Avec Sometani Shôta, Fukatsu Eri, Abe Sadao, Hashimoto Ai, Higashide Masahiro, Kitamura Kazuki, Kunimura Jun et Yo Kimiko
Synopsis : Des parasites rentrent à l’intérieur du corps humain pour prendre le contrôle de leur cerveau. Mais un de ses parasites tente d’entrer dans le corps de Izumi Shinichi, mais rate son coup, envahissant uniquement sa main droite. Appelé Migi, ils vont faire équipe pour survivre à l’invasion qui se prépare, puisque si l’un meurt, l’autre meurt également.
On ne compte plus le nombre d’adaptation de manga actuellement, tant cela semble être un effet de mode, une sécurité pour les producteurs Japonais pour se faire un peu d’argent sur le dos des fans. Car rares sont les adaptations vraiment fidèles (Gantz ne reprenait pas la moelle de l’histoire), ou vraiment réussies (Attack on Titan récemment, une catastrophe apparemment). Dans le cas de Parasyte, ce qui surprend, c’est avant tout le fait que le manga de base date des années 80. Un produit donc pas forcément récent, mais malgré tout adapté en anime dés 2014 en 24 épisodes, année de la sortie de ce premier film live. Et on peut avoir très peur en voyant Tamazaki Takashi à la mise en scène, puisque si il avait livré le sympathique (mais que pas extraordinaire) Returner en 2002, il avait aussi réalisé Space Battleship Yamato en 2010… Et pourtant, sans avoir vu l’animé ni lu le manga, j’ai beaucoup apprécié ce premier Parasyte. Oui, beaucoup de choses sont imparfaites, l’on sent des coupes énormes dans l’histoire (sans que cela ne rende l’ensemble incompréhensible), mais le métrage atteint son but premier : divertir. Donc Parasyte, c’est un peu L’Invasion des Profanateurs (films que j’adore, du moins les deux premières versions de 1956 et 1978), le tout avec un peu de gore, un peu de grotesque, un peu de teenager movie, un brin d’humour, et c’est pesé emballé. Tout commence rapidement puisque les parasites entrent en scène dés la scène d’ouverture, et que l’on rencontre le personnage principal l’instant suivant.
Izumi Shinichi donc, ce lycéen ordinaire, qui sera sauvé plus ou moins des parasites par… ces écouteurs ! Oui il faut le faire ! Sauvé, plus ou moins car le parasite trouvera une autre manière de rentrer dans son corps, mais foirera sa mission, qui est de prendre le contrôle de son cerveau. À la place, la petite bête prendra le contrôle de sa main droite, et les deux vont rapidement devoir apprendre à co-exister ensembles, le parasite pouvant alors faire apparaître un œil et une bouche, déformer sa main, parler, et même se défendre en transformant les doigts de Shinichi en armes meurtrières. Et très rapidement, on est surpris dans un peu tous les sens par ce premier métrage. Pourquoi ? Car il mélange les genres sans que l’un ne vienne parasiter l’autre (oui je sais, jeu de mot facile !). La relation entre Shinichi et Migi sera basée avant tout sur l’humour, l’humour des situations, et l’ensemble passe plutôt bien. Mais à côté de ça, les effets spéciaux pour Migi affichent un côté grotesque et factice qui semble totalement volontaire, mais ne dérange pas plus que cela. Oui, ça fait faux, mais voir cette main droite prendre vie, et se déformer, ça fait sourire. Humour donc, oui, sauf qu’à côté, quand le métrage nous présente les autres envahisseurs, les autres parasites, c’est une autre histoire, puisqu’ayant parasités le cerveau des humains qu’ils infiltrent, c’est leur tête qui se déformera, abordant rapidement des tentacules, quatre yeux, des dents. Et comme ils sont méchants, ils se nourrissent d’humains, et là le film se fait très osé pour une adaptation grand public sortant au cinéma.
Non pas que le métrage soit excessivement gore, mais il se laisse aller dans la violence. Corps mangés, décapitations, personnages coupés en deux. La violence est présente, le sang également (et lui ne sera pas numérique, que ça fait du bien). Assez surprenant. L’histoire par contre, si elle reste intéressante, n’est pas parfaite, puisque l’on sent pas mal de coupes pour que l’ensemble tienne sur deux films de quasi 2h chacun. La partie qui subira le plus cet effet sera l’intrigue concernant la police, qui arrive parfois à des conclusions sans que l’on ne comprenne comment ils en sont arrivés là. Rien de dramatique mais bon. Parasyte nous permet également de trouver un casting venant de divers horizons, et sur plusieurs générations d’acteurs, ce qui fera bien plaisir au connaisseur. Si Sometani Shôta (Himizu, Minna Esper Dayo) joue Shinichi de manière convaincante (il n’a jamais été mauvais acteur, on lui demande juste souvent de crier), on trouvera à ses côtés la jeune Hashimoto Ai (Sadako 3D, Confessions), mais plus surprenants, Kitamura Kazuki (Killers, Like a Dragon) dans un rôle lui convenant à merveille mais également Kunimura Jun (Audition, Outrage, Why Don’t You Play in Hell ?) dans un rôle de flic. Entre humour, effets sanglants, teenage movie, film d’invasion extra-terrestres, Parasyte Part 1 se permet de finir par un rebondissement agréable avec l’apparition d’un grand acteur pour un rôle qui promet, et réussi à nous donner envie de connaître rapidement la fin de l’histoire.
Les plus
Des moments grotesques assez amusants
Des moments assez violents pour un film grand public
Très bon casting
Divertissant
Les moins
Quelques CGI moyens
Des coupes assez flagrantes dans l’histoire
En bref : Parasyte Part 1 est une adaptation de manga plutôt réussie. Pas parfaite bien entendu, mais suffisamment divertissante et surprenante pour plaire.