CHAIR DE POULE (Goosebumps) de Rob Letterman (2015)

CHAIR DE POULE

Titre original : Goosebumps
2015 – Etats Unis
Genre : Comédie Fantastique
Durée : 1h43
Réalisation : Rob Letterman
Musique : Danny Elfman
Scénario : Darren Lemke

Avec Jack Black, Dylan Minnette, Odeya Rush, Ryan Lee, Amy Ryan et Jilian Bell

Synopsis : Zach Cooper vient d’emménager dans une petite ville, et il a bien du mal à se faire à sa nouvelle vie… jusqu’à ce qu’il rencontre sa très jolie voisine, Hannah, et se fasse un nouveau pote, Champ. Zach découvre rapidement que la famille d’Hannah est spéciale : l’énigmatique père de la jeune fille n’est autre que R.L. Stine, le célébrissime auteur des bestsellers horrifiques Chair de poule. Plus bizarre encore, les monstres que l’écrivain met en scène dans ses romans existent bel et bien. Stine les garde prisonniers à l’intérieur de ses manuscrits. Mais lorsque les créatures se retrouvent libérées par erreur, Zach, Hannah, Champ et Stine sont les seuls à pouvoir sauver la ville…

Le film Chair de Poule, je ne l’attendais pas vraiment. Oui, j’avais lu les romans de R.L. Stine dans ma lointaine jeunesse, et si quelques histoires sont restées dans ma mémoire, ou parfois même un titre ou une pochette (pour une raison inconnue, La Colo de la Peur, je m’en souviens), ça n’allait pas plus loin. Et la bande annonce de cette adaptation cinématographique d’un univers entier plutôt que d’une histoire ne me faisait pas franchement envie. Mais parfois, il est tard, on est fatigué mais pas assez pour dormir, et on cherche quelque chose de pas prise de tête, et même de pas forcément très bon, au cas où l’on s’endormirait devant. Et mon choix ce fut donc tourné vers Chair de Poule, Goosebumps. 1h43, un ton léger, des monstres en CGI et une histoire pas bien compliquée, voilà qui m’allait ce soir-là. Au final, si le film est loin d’être parfait, il s’est révélé être une très agréable surprise, me rappelant l’époque des divertissements horrifiques des années 80, à coups de Gremlins ou pour les moins connus, Monster Squad. D’ailleurs, le film est truffé de références, forcément, aux livres, mais également aux films des années 80. Discussion entre deux flics aux alentours du film Le Blob, début faisant ouvertement penser à Vampires Vous Avez Dit Vampires ? et j’en passe. Même l’apparition de certains monstres rappelleront quelques films de l’époque, comme Christine ou encore Chucky et La Nuit des Morts Vivants.

Donc ici, nous suivons Zach qui emménage dans un petit bled paumé en banlieue avec sa mère, et va se rendre compte que son voisin n’est pas très net, et lui interdit de voir sa fille, la jeune Hannah. Alors oui, ça reste prévisible dans son déroulement, on voit venir la petite histoire d’amour adolescente entre Zach et Hannah, et dans le fond, la structure du film m’a rappelé la déception qu’était Pixels. Oui, car histoire d’amour légère, et rapidement, Zach libérera par accident des monstres qui s’en prendront à la ville. Mais là où Pixels retardait sans cesse l’apparition des monstres et se focalisait trop sur l’humour et la romance, là, ça va vite. Plus vite ! Pari réussi donc. Car en voulant s’infiltrer chez Hannah et son père, Zach va comprendre que le père, joué par un Jack Black amusant, est en réalité R.L. Stine, et que ses romans emprisonnent les monstres. Et oh malheur, il suffira d’ouvrir le mauvais pour que la nuit devienne compliquée. Slappy, la poupée, va voler tous les manuscrits, pour ramener tous les monstres dans le monde réel, et bruler les manuscrits pour les empêcher d’être de nouveau prisonniers. Alors oui, vous me dites, tous les manuscrits, ça fait beaucoup de monstres, vu qu’il y a environ 70 romans Chair de Poule. En effet, mais le scénario se focalisera sur les plus importants, en leur donnant une grande scène chacun.

Ainsi, on aura l’abominable homme des neiges, le loup-garou, les morts vivants, les nains de jardins, une mante religieuse géante, Slappy et j’en passe. Oui, sur 1h43, ça fait tout de même beaucoup, et on regrettera que la plupart de ces monstres soient… en CGI. Mais dans le contexte du film, il faut bien avouer que finalement, ça passe bien, surtout que ces monstres n’ont pas pour but d’être réalistes ou de faire peur, mais plutôt de divertir le spectateur et d’amuser. La scène des nains de jardin sera par exemple bien amusante, tout comme la scène du supermarché avec le loup-garou. On s’amuse de ces situations, des dialogues qui fonctionnent grâce à des personnages bien définis (Champ qui a peur pour un rien et a toujours une anecdote de merde à sortir pour briser l’ambiance, Stine qui amuse par son ironie et son cynisme). Certes on ne rira pas aux éclats, loin de là, et on n’échappera pas à certaines facilités scénaristiques, moments prévisibles ou encore un fameux happy ending, mais on ne voit pas le temps passer et au final, la catastrophe annoncée n’a même pas eu lieu. Oui, Chair de Poule m’a fait passer un bon moment inespéré, il ne fait certes jamais peur, mais m’a rappelé les comédies horrifiques légères de ma jeunesse, tout en voulant respecter un univers entier.

Les plus

Pas mal de monstres
Divertissant et amusant
Prévisible mais rythmé et généreux

Les moins

Certains CGI pas au point
Amusant mais pas à se tordre de rire, et pas effrayant

En bref : Chair de Poule finalement réussi son pari, il est divertissant, rythmé, amusant. On passe un bon moment.

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