Titre original : Tristesse Club
2014 – France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h30
Réalisation : Vincent Mariette
Musique : Rob
Scénario : Vincent Mariette
Avec Laurent Lafitte, Vincent Macaigne, Ludivine Sagnier, Noémie Lvovsky et Délia Espinat Dief
Synopsis : Léon et Bruno, deux frères, reviennent dans leur ville natale pour les funérailles de leur père. Arrivés sur place, ils ne trouvent rien, excepté une fille étrange, Chloé. Cette dernière prétend être leur demi-sœur. Intrigués par cette révélation, les deux frères vont tenter d’en apprendre davantage. C’est alors qu’ils vont se retrouver dans une intrépide histoire, remplie de secrets.
Tristesse Club, avec son pitch, sa bande annonce énigmatique, ça attirait ma curiosité. Petite production française au budget ne dépassant même pas les 2 millions, avec Rob à la musique (Maniac, Horns), et un casting bien varié (Laurent Lafitte plus connu pour son one man show, Vincent Macaigne bossant autant au théâtre qu’au cinéma et Ludivine Sagnier), Tristesse Club nous propose de suivre une enquête, pour retrouver un père pas vraiment mort avec des fausses sœurs et compagnie. Oui, un film de faux semblants, de mensonges, le tout sur un ton léger qui n’essaye jamais d’en faire trop et donne un naturel non négligeable à son comique. Léon et Bruno débarquent dans un coin paumé après un coup de fil leur annonçant que leur père est mort. Sur place, Chloé, qui leur annonce qu’elle est leur sœur, et qu’en fait, leur père n’est pas mort mais a disparu. Si Tristesse Club fonctionne, ce n’est pas forcément pour son histoire, même si bien écrite, mais pour la galerie de personnages qui peuplent cette histoire. L’alchimie entre les trois personnages principaux est le principal intérêt du métrage, mais les autres personnages qu’ils vont rencontrer lors de leur enquête ne sont pas en reste. La scène d’ouverture annonce direct la couleur, puisque Léon (Laurent Lafitte) est un ancien tennis man toujours en galère de tunes qui ose même demander si son fils de 10 ans à un chéquier car sa carte bleue est bloquée.
De son côté, Bruno (Vincent Macaigne) a une société, il gère un site de drague sur internet, alors que lui-même est incapable d’aligner plus de deux phrases à une femme. Et l’annonce de l’enterrement de leur père va les réunir, et leur faire rencontrer Chloé (Luvidine Sagnier), une fille qui a bien des choses à cacher et qui sait comment obtenir ce qu’elle veut, même si elle semble plus fragile qu’elle ne veut le laisser croire. Et ce trio improbable, adepte des phrases bien senties envoyées direct dans la face, va contre tout s’allier pour découvrir la vérité sur leur père, en réalité disparu. Et pour enquêter, il va falloir interroger les gens du coin, dont un homme mystérieux habitant de l’autre côté du lac, retrouver la trace des maitresses de leur père et j’en passe. Et les imprévus de la vie seront eux aussi présents, comme une armée de chiens errants, ou encore une bande de jeunes vivant dans le coin à qui ils vont devoir faire face afin de leur voler un peu d’essence.
Le comique de situation est très présent et fonctionne la majeure partie du temps, mais sans en faire des tonnes. Ce qui intéresse Vincent Mariette au scénario, c’est l’humour certes, mais l’humour tout en restant fidèle aux personnages, et donc sans en faire des tonnes. Les gags ne font pas s’accumuler, s’enchaîner une seconde après l’autre comme dans une comédie américaine (ou une comédie populaire française), mais venir appuyer les personnages et les scènes. Du coup oui, on ne rira pas à chaque instant, d’ailleurs, on passera plus de temps à sourire plutôt qu’à rire, mais ça fonctionne. On prend au final du plaisir à suivre ces trois personnages un brin paumé (et un brin con parfois aussi), et finalement on se souci peu de leur quête. Les situations fonctionnent, et on n’en demande pas plus. Les dialogues et personnages sont soignés, le réalisateur a trouvé les trois acteurs parfaits pour ces rôles, et c’est tout, il ne faudra pas chercher plus loin, ni en demander trop au métrage. Il fait passer un bon moment, et c’est le principal.
Les plus
Laurent Lafitte très drôle
Des situations amusantes
De très bons dialogues
On passe un très bon moment
Les moins
Il ne faut pas s’attendre à exploser de rire
Un final un peu décevant
En bref : Sous son titre étrange, Tristesse Club est une comédie légère avant tout basée sur ces situations, et surtout ses personnages et leurs dialogues. Le reste n’est pas aussi intéressant.