GINGER SNAPS 3 (Ginger Snaps Back: The Beginning) de Grant Harvey (2004)

GINGER SNAPS 3

Titre original : Ginger Snaps Back: The Beginning
2004 – Canada

Genre : Fantastique
Durée : 1h34
Réalisation : Grant Harvey
Musique : Alex Khaskin
Scénario : Christiana Ray et Stephen Massicotte

Avec Katharine Isabelle, Emily Perkins, Nathanial Arcand, JR Bourne, Hugh Dillon et Brendan Fletcher

Synopsis: En 1815, Deux sœurs, Ginger et Brigitte, se perdent dans la forêt Canadienne. Prise dans un piège à loups, Ginger rencontre un indien en tentant de chercher de l’aide. Il les aide et les emmène dans un camp fortifié. Tout semble normal, mais la nuit, elles entendent des hurlements. En explorant les lieux, Ginger rencontre un petit garçon difforme qui la mord.

La fin de Ginger Snaps 2: Unleashed, laissait les producteurs dans une impasse pour mettre en chantier une quelconque suite. C’est ainsi que la préquelle arrive la même année, les films ayant été filmés l’un après l’autre. Aux premiers abords, on peut se demander l’intérêt d’une préquelle, et un quelconque lien avec les deux premiers épisodes. La boucle avait déjà était en quelque sorte bouclée. Mais finalement, dans le premier, on se rappelle que les deux sœurs faisaient des allusions à une vie antérieure qui les lierait depuis toujours. Et puis en fin de compte, Ginger Snaps racontant l’histoire de deux sœurs, pourquoi ne pas retranscrire l’histoire à une autre époque en conservant les deux soeurs, mais également leur lien, et les loups-garou ? Et bien voilà, Ginger Snaps Back : The Beginning (ou Aux Origines du Mal en France), c’est exactement ça. Un film qui aurait pu être assez inutile, mais qui parvient, grâce au sérieux de l’entreprise, à quelques scènes fortes et a un lien pas si con que ça avec le reste de la saga, à être un nouveau DTV plein de qualité qu’il serait bien dommage de bouder.

C’est aussi une occasion qui me fait plaisir de revoir Katharine Isabelle au premier plan mais ça, c’est une autre histoire. Le fait que les deux personnages soient à nouveau liés rapproche un peu le film du premier Ginger Snaps dans sa construction narrative, mais en plus classique néanmoins. Les deux premiers épisodes abordaient le thème du loup-garou sous un jour nouveau, original, intéressant et très psychologique. Dans le premier film, le mythe était  mis en relation avec le passage à l’âge adulte, et dans le second, c’était la dépendance qui était au coeur du récit. Ici, le fond comme la forme est plus classique, du point de vue scénario, c’est un peu dommage. Mais heureusement, il réserve quand même quelques bonnes surprises. Comme dans le premier épisode, c’est Ginger qui est contaminée par le virus, et c’est Brigitte qui va tout faire pour l’aider, la soigner. Les deux actrices sont magnifiques, et jouent toujours aussi bien leur rôle. On retrouve Brendan Fletcher, qui jouait déjà aux côtés de Katharine Isabelle dans de nombreux films (Ginger Snaps 2, Turning Paige, Freddy VS Jason, même si l’actrice jouait dedans un rôle totalement inintéressant). Le début du film peut sembler un peu long pour une mise en place, surtout qu’en arrivant au troisième opus, on sait très bien de quoi l’intrigue retourne. Mais le sérieux de l’entreprise rattrape le tout, entre une mise en scène sobre mais efficace, une très jolie photographie froide convenant à merveille aux lieux de l’action. Oui, la photographie du film est magnifique, certains plans sont bien trouvés et la bande sonore du film se rapproche beaucoup du premier Ginger Snaps, jouant plus sur l’émotion que sur les quelques effets chocs.

Puis, passer la première demi heure du film, la rythme commence à s’accélérer, et si l’ensemble reste un peu classique, certaines scènes sortiront du lot. La scène où Ginger et Brigitte sont enfermées dans une maison avec un loup-garou par exemple fonctionne très bien. Juste avant, la scène où Ginger se fait mordre a tout l’air d’être un clin d’œil au film Phenomena du maître (ex-maître) Dario Argento. Certaines autres scènes sont très belles, le décor baigné dans la neige aidant beaucoup. Je pense en particulier à la scène du cimetière entre Ginger et un petit garçon. Puis malheureusement, une petite scène vient tout gâcher, lorsque Ginger et Brigitte arrivent à un refuge indien, où ceux ci prédissent l’avenir. Un brin ridicule, le film jouant alors sur le cliché des indiens. Brigitte aura d’ailleurs une scène de transe un peu spéciale, extrêmement bien réalisée, qui rehausse un peu la scène précédente. La fin relèvera encore le niveau, en se faisant plutôt riche en rebondissements et en surprenant agréablement. La fin légèrement étrange (voir bâclée) du second opus laisse ici place à une fin plus réussie, plus triste et amère, ramenant à la fois le film au premier opus encore une fois, mais surtout bouclant véritablement la bouche de manière plutôt bien vue. Ce n’était vraiment pas gagné d’avance, mais finalement, Ginger Snaps, dans son intégralité (la trilogie donc) tient totalement la route, et parvient même à être la meilleure oeuvre sur les loups-garous. Car oui, Hurlements, il y a eu des suites et c’est un peu lent au final…

Les plus
Des scènes avec de l’émotion
Très sérieusement emballé
Retrouver le duo d’actrices
Les moins
Quelques longueurs
Quelques personnages faciles

En bref : Malgré quelques clichés et moments plus faibles, la qualité de la réalisation, des décors, des musiques, de la photographie, et même finalement son lien avec les deux autres opus font de Ginger Snaps 3 une excellente suite, et boucle la trilogie de bien belle manière.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *