Titre original : Amityville Horror The Evil Escapes
1989 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h35
Réalisation : Sandor Stern
Musique : Rick Conrad
Scénario : Sandor Stern
Avec Patty Duke, Jane Wyatt, Fredric Lehne, Lou Hancok, Brandy Gold et Zoe Trilling
Synopsis : Par une nuit pluvieuse, 6 prêtres décident d’exorciser la maison d’Amityville, qui a autrefois été le théâtre de terribles meurtres. Tout semble se passer correctement. Quelques jours plus tard, l’agence immobilière organise une vente des objets présents dans la demeure. Une femme âgée, Helen Royce, décide d’acheter une lampe. Ce qu’elle ignore c’est que la lampe est justement habitée par l’esprit de la maison, qui va alors tenter de posséder l’esprit de la jeune fille de la famille…
avec un ami, c’est un gag entre nous, quand on commence une saga, on la termine, peu importe la souffrance qu’elle provoque chez nous. Oui, j’ai vu tous les opus des Enfants du Maïs, depuis, même une boite de conserve de maïs me révulse. Amityville, je m’étais arrêté au troisième et catastrophique opus. Des mois sont passés, il est temps de continuer la saga. L’esprit confiant d’ailleurs, car même si avec ce quatrième opus, on passe de films de cinéma à des téléfilms, il faut avouer qu’il est dur de faire pire que le troisième opus. Et puis, le scénariste du tout premier opus revient, et réalise aussi par la même occasion. Qu’est ce qui pourrait donc clocher ?… Bon ok, Amityville 4 n’est pas un bon film. Il a été tourné en 1989 pour un budget ridicule, en même temps que l’opus suivant (inédit en France il me semble), nommé The Amityville Curse, et son manque de budget se ressent. Oui, la mise en scène fait très téléfilm, l’histoire est conne, les effets spéciaux vraiment spéciaux, les incohérences sont nombreuses. Mais comparé au troisième opus, merci à lui, l’ensemble reste regardable. Mieux, Amityville 4, si on n’est pas trop regardant sur la qualité, est même divertissant. Par contre, il ne faut pas trop réfléchir, car dés le début, c’est con et incohérent. Six prêtres se rendent dans la fameuse maison pour l’exorciser, et le démon va se réfugier dans une lampe, vendue aux enchères plus tard. Une fois dans sa nouvelle demeure, le mal peut revenir. Oui, dés le début, ça cloche. La maison n’était pas totalement détruite à la fin du troisième opus ?
Si, mais bon, peu importe la logique, sans maison, pas de film ! Donc la maison, elle n’est pas détruite, et au lieu de la maison hantée ce coup-ci, nous avons… la lampe hantée. Faut dire que vu la gueule de la lampe, on arrive facilement à y croire. Surtout quand la grand-mère l’achetant se coupe dessus et que son doigt ressemble lors de la scène suivante à un morceau de bœuf acheté chez le boucher du coin ! Bref, c’est un peu con, mais on fait avec. On aura bien le miroir hanté et la maison de poupée hantée par la suite donc bon… Au casting, pas de nom prestigieux comme dans les précédents opus par contre, production pour la télé oblige. On aura Patty Duke malgré tout, ou la présence de la mignonne Zoe Trilling (une actrice énigmatique ayant disparue des écrans en 1997 et dont on ne sait finalement rien), connue pour ses participations à The Borrower, Dr Giggles, Night Terrors ou Leprechaun 3. Du cinéma de genre donc. À part ça donc, quoi de neuf sous le soleil ? Pas grand-chose au final. Amityville 4 est un téléfilm, tourné en 4/3, et jamais cette impression de produit cheap pour la télé ne va disparaître durant la vision. Les acteurs ne sont pas mauvais, mais rien de véritablement neuf à l’écran pour passionner vraiment. Les effets spéciaux ? Et bien, parfois (souvent ?), on pourra en rire.
Oui oui, on aura même un perroquet dans le four, pas dur de comprendre qu’il ne s’agît pas d’un vrai vu le budget SFX ! Bon, le film pourra peut-être se rattraper sur les scènes de tension me suis-je dis, Sandor Stern ayant réalisé pas mal de trucs (mais je n’ai absolument rien vu). Pas de bol, lorsque le métrage tente de mettre de la tension, deux choses viennent tout ruiner. Déjà, les situations paraissent vraiment stupides (la scène de la tronçonneuse, diantre !), et la musique en rajoute des caisses tout le long avant même l’arrivée d’un effet pour bien nous faire comprendre que là, il va se passer quelque chose. Pourtant, comme dit plus haut, après le carnage que fut le troisième opus, ce nouvel épisode se regarde plutôt facilement. Con, pas filmé avec génie, ni interprété et écrit avec génie, loin de là, le métrage peut faire passer le temps facilement lors d’un dimanche pluvieux. Bon, je l’ai vu un jeudi, mais c’était un peu pluvieux, donc ça compte aussi ! En y regardant de plus près d’ailleurs, on se rendra compte que les scènes les plus ratées du film sont les scènes horrifiques. Cheap (la scène du plombier), un peu ridicule (l’exorcisme de la lampe attention)… Un retour donc très discret pour la saga Amityville, pas si mauvais que ça bien que raté, mais finalement inutile. Maintenant, il y a le cinquième opus, considéré comme un des pires…
Les plus
Divertissant malgré la qualité
Bien mieux que le 3
Les moins
Un cachet téléfilm bien trop voyant
Des effets horrifiques ratés
Peu de budget
Les incohérences
En bref : Après 6 ans d’absence, Amityville revient par la case téléfilm. Et ce n’est toujours pas fameux. Mais néanmoins bien meilleur que le troisième opus en 3D.