Titre original : All Through the House
2015 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h28
Réalisation : Todd Nunes
Musique : Irving Victoria
Scénario : Todd Nunes
Avec Ashley Mary Nunes, Melynda Kiring, Natalie Montera, Lilto Velasco, Jason Rayer, Johanna Rae, Jessica Cameron et Matt Poeschi
Synopsis : Un tueur dérangé déguisé en père Noël arrive en ville pour semer la terreur, laissant des cadavres derrière lui en chemin vers la maison la plus célèbre de la petite ville.
All Through the House vient de sortir en Amérique, et la bande annonce de ce film avait l’air fun, slasher à l’ancienne (et donc bien gore) qui promettait d’être rigolo. Et au final, j’ai eu exactement ce que le métrage promettait, ni plus, ni moins. Petit budget (ça s’en ressent à certains plans qui tremblent un peu trop car filmés à la main, comme dans ce plan au début suivant au raz du sol les pieds du tueur), All Through the House veut nous ramener dans les années 80, l’âge d’or du slasher, du vrai slasher, celui qui de film en film devait être toujours plus gore et faire crier la censure, pas le slasher post scream pour adolescent qui se faisait de plus en plus soft de film en film pour ramener dans les salles un plus large public et donc ramasser plus d’argent. Car oui, dés la scène d’ouverture mettant en scène la charmante Jessica Cameron, le ton est donné, le film est décomplexé au possible, ne va pas nous demander de réfléchir, mais se fera généreux. Grosses poitrines, personnages cons, hommes qui pensent avec leur second cerveau, tueur sans pitié ayant une adoration certaine pour les grosses cisailles, le tout déguisé en père Noël, nous ramenant aux fameux slashers du genre, tels Black Christmas (1974) et Douce Nuit, Sanglante Nuit (1984). Oui, dès la scène d’ouverture, on aura des éclairages colorés (guirlandes de noël oblige), des dialogues « subtils », une scène de douche, puis un coup de cisaille dans un sein, puis dans les yeux.
Et ça, c’est le sort souvent réservé aux femmes, tuées de manière ultra gore avec giclées de sang XXL, car les hommes eux, c’est un coup de cisailles dans l’entre-jambe. Film de fan pour des fans qui ne demandent qu’à s’amuser avec un bon quota de meurtres, All Through the House s’amuse aussi avec tout ce qu’il peut, avec tous les clichés, mais en citant également quelques références, à la fois à d’autres films et aux légendes de Noël. Au détour d’un dialogue, la légende de Krampus sera abordée, on aura de multiples plans hommages aux slashers (et au giallo), avec le tueur apparaissait derrière ses victimes (et semblant se téléporter parfois, comme Jason dans les épisodes 7 et 8 de Vendredi 13), des gros plans sur les mains du tueur (comme dans un bon giallo), et bien entendu, de multiples pistes quand à l’identité du tueur. Et si cela s’avère au final bien tiré par les cheveux, on n’y fera pas franchement attention, car on s’amuse. Le métrage a bien compris ce que le spectateur attend d’un slasher : un peu de tension, beaucoup de meurtres, et un scénario simple ne voulant pas se faire plus intelligent qu’il ne devrait l’être.
Et c’est exactement ce que All Through the House est. Ni plus, ni moins. On pourra donc lui reprocher intégralement tout ce que l’on reproche à un slasher de base. Oui, ces personnages sont stupides, oui les hommes ne pensent qu’au sexe, oui forcément le tueur en a après l’héroïne et cela va nous révéler des secrets du passé, oui le tueur semble également invincible, survivant à tout ou presque. Petit budget oblige, oui la qualité d’interprétation est variable, oui les femmes se dénudent souvent, oui le réalisateur est tombé amoureux d’un bruitage et va l’utiliser jusqu’à plus soif tout le long du film. Car oui, c’est un petit budget, mais une bonne partie du budget a du partir dans les effets spéciaux car ceux-ci sont de bonne qualité, entre des yeux crevés, des gorges tranchées, des doigts coupés, des pénis tranchés. Et, salvateur bien entendu, l’ensemble ne se prend pas au sérieux et introduit pas mal d’humour. Oui, j’aurais eu plusieurs sourires devant le métrage et la stupidité volontaire de certaines séquences. Pour apprécier le métrage, je pense clairement qu’il faudra aimer le genre dés le départ, et sans doute avoir grandit avec tous les métrages dont il s’inspire. Si tel est le cas, on passera un bon moment pendant 1h30. Et puis c’est tout.
Les plus
Un slasher bien sanglant
Un bon quota de meurtres
Amusant
Un film qui connait bien les ficelles du genre
Les moins
Certains acteurs / actrices moins bons
Un slasher amusant mais rien de plus
En bref : All Through the House sent bon les années 80, il délivre ce qu’on attend de lui, avec son lot de meurtres et sa part de nudité, et c’est tout. Mais en même temps, on ne lui demandait que ça.