Titre original : Laid to Rest
2009 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h30
Réalisation : Robert Hall
Musique : –
Scénario : Robert Hall
Avec Bobbi Sue Luther, Kevin Gage, Lena Headey, Sean Whalen, Richard Lynch, Johnathon Schaech et Thomas Dekker
Synopsis : Une jeune femme se réveille dans un cercueil, amnésique. Elle est rapidement témoin d’un meurtre et prend la fuite. Un homme portait un masque de squelette en métal la prend en chasse, avec son couteau et une caméra posée sur son épaule.
Robert Hall n’est pas inconnu au genre. Avant de réaliser Laid to Rest en 2009, puis Laid to Rest 2 en 2011 et Fear Clinic en 2015, le bonhomme a bossé sur les effets spéciaux de maquillage sur un nombre incalculable de films depuis le début des années 90, parfois sans être crédité. On lui doit par exemple des effets sur Body Snatchers de Ferrara, Wishmaster de Kurtzman, puis un bon paquet de DTV comme Warlock 3, Une Nuit en Enfer 3, Crocodile 2, House of the Dead 2, En Quarantaine. Même après être passé à la mise en scène, le bonhomme continue sur des bobines plus ou moins glorieuses, comme Fanboys, Paranormal Activity 2, 3 et 4, Almost Watching, ou encore John Dies at The End et No One Lives. Un monsieur qui aime les effets spéciaux à l’ancienne, sans CGI donc. Un excellent point, surtout qu’avec Laid to Rest, il se lance dans l’aventure du slasher à l’ancienne, comme dans les années 80. Personnes soit cons soit énervants, scénario simpliste, un tueur qui a la classe, un paquet de victimes et du gore. Du gore qui tâche énormément d’ailleurs. Du tout bon donc. Car oui, Laid to Rest n’essaye pas d’être ce qu’il n’est pas, et se contente de remplir le cahier de charge pour plaire à l’amateur du genre. Un plan boobs, des effets gores bien crades, un tueur indestructible qui poursuit ses victimes sans relâche, et puis c’est tout. Des explications ? Pas la peine. Le scénario ne prendra pas le temps d’expliquer la raison qui pousse le tueur à… ben à tuer, ni même son passé, sa psychologie, son identité. À la place, le scénario s’attache à nous révéler l’identité de son personnage principal, une jeune femme amnésique juste appelée The Girl, et jouée par Bobbi Sue Luther, également productrice du film.
Et ça démarre fort d’ailleurs. Quelques secondes, et notre héroïne se réveille dans un cercueil (hmmm commencer par un clin d’œil à Frayeurs de Lucio Fulci, voilà qui me plait), parvient à en sortir, rencontre le gérant des lieux joué par ce bon vieux Richard Lynch (Invasion USA, Panics, Halloween le remake) et immédiatement, paf il se fait flinguer, transpercer par une barre de métal, et voilà notre héroïne en train de fuir, rapidement prise en auto-stop. Et le film se transforme alors en longue course poursuite, le tueur ne lâchant jamais prise, et tuant quiconque se trouver sur son chemin dans le but de récupérer et probablement tuer dans d’affreuses souffrances notre héroïne amnésique. Laid to Rest ne perd pas de temps, et ne va rarement se poser. Malgré un budget que l’on sent très bas, Laid to Rest se fait généreux dans ce qu’il propose. À côté de ça, on retrouve également les défauts habituels de ce genre de produits, et du slasher en général. Personnages stupides bien que l’on sente que le réalisateur, scénariste également, voulait leur insuffler de la vie (le vieux traumatisé par le meurtre de sa femme et qui boite, l’autre ne se remettant pas de la mort de sa mère, notre héroïne qui ne sait pas qui elle est), personnages secondaires plutôt vides et arrivant comme ça pour augmenter le bodycount, qualité d’interprétation variable et pas toujours convaincante, lieux peu nombreux.
Oui, tout cela sent le produit parfois un peu cheap. Mais pourtant, Robert Hall sait être généreux, et sauve clairement son film en sachant par moment poser une atmosphère plutôt sympathique, et en se lâchant totalement au niveau du gore. Soyons clair, c’est un festival souvent très brutal. Coups de couteaux en pleine tête, éventration, mâchoire brisée et j’en passe. Si dans le fond, les armes employées par notre tueur ne sont pas forcément originales ou bien variées, les effets sont toujours convaincants et essayent de se renouveler pour fournir à l’amateur ce qu’il est en droit d’attendre. Si bien que même si les personnages se posent parfois quelques minutes pour parler, se reposer ou établir un plan, le spectateur ne lâche pas, sachant que la prochaine scène qui suivra risquera de faire plutôt mal. Notons d’ailleurs l’apparition tardive de Thomas Dekker au casting, vu dans le remake des Griffes de la Nuit, et qui sera de nouveau présent dans les deux métrages suivants de Robert Hall, à savoir la suite de Laid to Rest, et Fear Clinic. Car oui, l’autre force de Laid to Rest sera son tueur, son look, son aspect indestructible. Toujours affublé de son masque, on ne verra jamais son visage et il a une vraie présence à l’écran. Aucune surprise que ses méfaits continuent donc dans une suite. Laid to Rest n’est pas du grand cinéma, mais il plaira à l’amateur de slashers à l’ancienne, et surtout se refuse le sang numérique et autre, et ça fait du bien ça !
Les plus
Le look du tueur
Les effets gores, bien foutus et nombreux
Jamais ennuyeux
Les moins
Des acteurs pas top
Un slasher très banal dans son déroulement
En bref : Laid to Rest ne révolutionne rien et souffre de pas mal de défauts, mais il délivre pile ce qu’on attend de lui : des meurtres, beaucoup de gore, aucun CGI. Un bon moment.