BLOODY MARY 3D de Charlie Vaughn (2011)

BLOODY MARY 3D

Titre original : Bloody Mary 3D
2011 – Etats Unis
Genre : Horreur / Érotique
Durée : 1h22
Réalisation : Charlie Vaughn
Musique : Creep Creepersin et Derek Jameson
Scénario : Keith Parker
Avec Veronica Ricci, Alena Savostikova, Derek Jameson, Bear Badeaux, Shannon Bobo, michael Simon et Ron Jeremy

Synopsis : En 1904, Mary Worth est tuée par son mari qui la surprend au lit avec une femme. De nos jours à Los Angeles, alors qu’ils tournent un clip musical, une équipe de tournage réveille par accident la malédiction de Bloody Mary.

J’avais terminé 2016 en revoyant avec un réel plaisir deux oeuvres cultes de John Carpenter ! Oui, rien de mieux pour bien finir l’année que des valeurs sûres. Comment commencer 2017 ? Par l’exact opposé avec Bloody Mary 3D. Il est très dur de trouver comment commencer une critique de Bloody Mary 3D d’ailleurs. Donc et bien pour le coup, vous allez avoir 3 introductions (et comme ça je commence l’année comme il faut, en forme) ! Dans un premier temps, parlons un peu du titre. En Allemagne par exemple, j’ai appris au fur et à mesure de mes achats Blu-Ray qu’en plus d’aimer les films de genre, ils aimaient beaucoup faire un transfert 3D de films pas du tout prévus pour ça. The Shrine par exemple, petite production Canadienne sympathique, devenait The Shrine 3D. Et c’est le cas pour de très nombreux films, jusqu’au film Japonais Cult de Shiraishi Kôji, Cult 3D. Sauf que Bloody Mary 3D s’appelle Bloody Mary 3D dés le départ. Sans doute pour se différencier du film Bloody Mary tourné en 2006 déjà. Maintenant, et bien, je l’ai vu en 2D. Introduction 1, check ! Parlons maintenant un peu de la pochette pour la seconde introduction. Depuis des années et des années, les gens du marketing au cinéma, que ce soit pour les grosses productions (Piranhas 3D de Alexandre Aja) ou les films fauchés, et bien ils sont persuadés que de mettre une nana à poil ou en petite tenue sur la pochette, et bien ça va faire vendre. Bingo, Bloody Mary 3D a son « actrice » principale, Veronica Ricci, peu pudique, en sous vêtements sur la pochette, avec un couteau et du sang sur son ventre. Malin le marketing. Bon pour le coup, on pourra dire qu’ils ne mentent pas, de la nudité, il y en a, et du sang, un peu aussi. Introduction 2, check aussi, passons à la dernière introduction. C’est amusant que j’ai choisis de regarder Bloody Mary 3D hier soir. Pourquoi ? Et bien parce qu’environ une heure avant de décider que Bloody Mary 3D serait mon film du soir (qu’est ce qui m’a pris ?), je discutais avec une amie actrice, et nous étions surpris de voir les annonces de casting pour les courts métrages, avec toujours le petit avertissement concernant la nudité, partielle ou frontale, voir des scènes de sexe. Ce qui amena entre nous une grande discussion. Nous n’avons rien contre la nudité au cinéma, si cela sert un but, un propos, un personnage ou quoi que ce soit. Cette personne (que je ne citerais pas) comme moi avons déjà utilisés la nudité dans nos œuvres. Mais la nudité dans un court métrage est compliquée, car elle sert rarement un propos. Mais pour Bloody Mary 3D, et ben ahlala, c’est un long métrage, et à peine le film lancé, paf, scène de lesbiennes dans ta face, avec nudité frontale jamais camouflée (oui nous voyons tout de nos deux actrices). Est-ce que ça a un but ? Non, à part attirer le public masculin ? Est-ce que ça m’a plu ? Non, je m’y suis ennuyé, surtout qu’à côté, le film était bien nul !

Bref, voilà pour les longues introductions. Bloody Mary 3D donc. J’aurais du m’en douter, arrêter la vision et jeter le Blu-Ray par la fenêtre au bout d’une seule seconde quand le logo TomCats est apparut devant mes yeux fatigués. TomCats ! TOMfuckingCATS ! The Amazing Bulk quoi ! Mais je m’accroche, ce n’est qu’un logo après tout. Toute société a droit à des écarts de conduite ! Après tout, quel producteur, acteur ou réalisateur a une carrière parfaite ? Carpenter a bien fait quelques mauvais films, DiCaprio a bien commencé dans Critters 3, les acteurs avec qui j’ai bossé et moi-même avons bien des métrages dont nous ne sommes pas toujours fiers de parler. Je tiens. Six secondes plus tard, première image. Photographie numérique faisant film de vacances, un plan sur une maison toute naze semblant venir de la banlieue de Los Angeles, et un texte à l’écran : Los Angeles 1904 ! Je rigole intérieurement, attendant le plan fatidique en 1904 où l’on verra par exemple une machine à laver, un téléphone portable, une montre en or, un string de marque, un couteau acheté chez Monoprix ou autre. Déception, rien de tout ça, pour ne rien risquer, nous ne verrons que la maison décrépie, un gros plan sur une table de cuisine avec trois tartines qui se battent en duel et deux couteaux, et une chambre où à part le lit, tout le reste a été viré du cadre. Bloody Mary 3D, tu ne veux même pas me faire rire, méchant film ! Deuxième plan du film, deux filles devant la caméra, la première retire sa tenue, intégralement, nous montrant que oui, en 1904, on était bien rasé, et s’installe sur le lit cul devant la caméra. Face à elle, la fameuse Mary du titre, très charmante Veronica Ricci, qui se déshabille bien entendu.

Scène 1 : scène lesbienne ! Ah oui, le sexe au cinéma donc… Malheureusement pour Mary, son mari est jaloux, et là où la plupart des hommes fantasment sur un plan avec deux filles, le mari débarque, et les tue toutes les deux. Les hommes étaient donc moins pervers en 1904. On aura droit à des giclées de sang numériques, un montage ultra cut, et un plan ultra méga cut sur une blessure (dommage, sans doute le plan le plus pro du film). L’histoire reprend alors de nos jours et, on s’en doute, la Mary tuée et bien c’est la légende de Bloody Mary, et si l’on dit son nom devant le miroir (Candyman, Can…. Ah non, Bloody Mary), et bien elle revient et tue tout le monde. Le film délocalise alors dans un studio (enfin, on verra l’extérieur du studio et 3 pièces vides) où une équipe vient tournée un clip musical. Occasion pour l’équipe, pour être sûr que Bloody Mary ai la durée d’un long métrage, de faire chanter l’acteur principal… sur une chanson… sur toute la durée de la chanson… en intro ET dans le final… donc facile 8 minutes de chanson. Donc bref, Veronica Ricci va revenir, tuer tout le monde, jusqu’à ce que notre héros brise la malédiction, et fin. Entre le début et la fin, ben des meurtres souvent hors champs, du sang sur les acteurs vite fait pour faire illusion, et Veronica Ricci qui se balade dans des tenues allant de la nudité intégrale à la mini jupe sans culotte en dessous. Subtil !

Sinon c’est le néant, à tous les niveaux, que ce soit le scénario, les personnages, les décors. Tout est vide, et les personnages sont si énervants que Bloody Mary aurait du les tuer au moins 10 fois chacun. Mais non, même la violence est totalement ratée dans le métrage. On aurait pu rire d’un tel métrage ne se prenant pas au sérieux entre nudité et gore, sauf que seul filmer Veronica Ricci nue a du intéresser le réalisateur. On remarquera d’ailleurs Ron Jeremy dans un tout petit rôle. Et c’est tout. Des personnages qui parlent, Bloody Mary qui avance nue, et puis des meurtres soft. On me dira qu’il est souvent facile de tirer sur l’ambulance, que le budget n’était pas bien élevé, que le tournage a du être express et tout ça tout ça. Et bien oui, sauf que non ! Des films tournés en 10 jours pour des sommes dérisoires, j’en ai vu, et j’en ai vu des bons, fait avec passion, avec amour, avec du rythme. Tout ce qui manque à Bloody Mary 3D. On ne sent aucune passion, aucune envie, aucun savoir faire. Juste un prétexte pour filmer une fille nue avec deux scènes musicales et tenter d’en faire un film pour se faire un peu d’argent. Oui, c’est tout. Ni plus, ni moins. Une perte de temps.

Les plus

Veronica Ricci n’est pas prude

Les moins

La musique
Pas d’histoire
Les personnages
Aucun budget, aucun talent

 
En bref : Bloody Mary 3D est un film vide de tout, vide de sens, vide d’envie, vide de cinéma. Mais pas vide de nudité.

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