2017
Studio : Parabole
Éditeur : Deep Silver
Genre : Enquête et survie
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, PC, Xbox One, Max, Linus
Synopsis : 1970 au Québec. Un étrange blizzard ravage Atamipek Lake. Le joueur est dans la peau d’un détective qui va devoir explorer le village pour comprendre ce qu’il s’est passé, trouver des indices et tenter de survivre face à la nature
Kôna, c’est un petit jeu indépendant qui après une année en early access sur PC a enfin droit à sa sortie dans une version finalisée, à la fois sur ordinateur (tout système) et sur console. Réalisé par une toute petite équipe (un peu moins d’une vingtaine de personnes) et financé via kickstarter, Kôna m’attirait dés le départ. Un survival en vue FPS dans un décor enneigé où il faut survivre en gérant le froid, le moral, les loups et autres éléments extérieurs, le tout avec une ambiance qui avait l’air bien sympathique, ça m’attire, surtout que les jeux horrifiques en milieu glacial, c’est rare, comme les films de genre dans le même milieu. Oui, on avait eu le jeu vidéo The Thing sur Playstation 2 (très sympathique en passant) et récemment Kholat. Et ça tombe bien, car finalement, Kôna a beaucoup de points communs avec Kholat. Pas seulement pour la neige, la vue FPS, mais également en terme d’ambiance et de narration. Nous incarnons donc un détective qui se rend à Atamipek Lake pour une enquête. Tout parait normal dans un premier temps, nous sommes en voiture, une voix off (j’ai mis le jeu en anglais, ce qui m’aura amené par la suite une surprise, mais passons) nous offre le contexte et nous place dans l’ambiance, puis nous faisons nos premiers pas après un petit accident de voiture. Quand nous reprenons nos esprits, le jeu commence.
Il va falloir se balader et enquêter. Et malgré pas mal de petits défauts, Kôna fait du bien sur pas mal de petits points, parfois même anecdotiques, mais qui rendent son univers vivant et surtout plaisant à explorer. Oui, c’est bête, mais lorsque le jeu commence et que l’on a vraiment le contrôle de notre voiture, on a envie de grogner contre le dernier Final Fantasy et sa conduite assistée par exemple. Petit détail, si l’on regarde derrière nous en faisant une marche arrière, notre personnage mettra son bras sur la banquette, rendant ainsi son mouvement plus réaliste et vivant. Ce sont ce genre de petits détails qui interpellent dés le début de l’aventure, mais ça ne s’arrête pas là. Rapidement donc, nous arrivons au premier lieu, un petit magasin. À l’intérieur, un cadavre. Dehors, de la neige, le blizzard, alors que c’est le Printemps. Aucun habitant dans les environs. Quelque chose cloche, et c’est à nous de le découvrir. Kôna ne nous prend pas par la main, nous avons une carte, une voiture, une lampe torche, à nous d’explorer les lieux, les différentes maisons, tester les différents chemins, et de doucement comprendre ce qu’il se passe ici.
Durant toute sa longue première partie, Kôna prend donc des allures de jeux d’aventure. Pas franchement horrifique, malgré des événements étranges et une ambiance parfois pesante. Mention spéciale à la bande son atmosphérique très réussie lorsque l’on explorer les maisons. Oui, nous suivons la route, nous explorons une maison, trouvons des éléments permettant de connaître un peu les habitants, et puis après, la marche à suivre dépendra du joueur. Partir dans une direction pour suivre un indice et trouver plus loin dans la neige un objet qui nous amènera à une énigme qui pourra nous forcer à revoir nos notes, ou partir dans l’autre direction et tomber sur des empruntes de loups, ce qui nous amènera à un feu de camp, puis plus loin une grotte à explorer si l’on a les objets nécessaires. À la manière de Kholat, le joueur évolue à son rythme et dans la direction qu’il veut dans un décor enneigé, pour tenter de résoudre un mystère. Par moment, la découverte d’un corps nous amènera à une « vision » où l’on reverra des éléments du passé pour mieux comprendre et nous faire avancer. Comme dans Kholat justement encore. Est-ce que ça fonctionne ? Oui tout à fait, Kôna se fait prenant, et explorer ce petit village où rien ne semble coller est un petit plaisir. Si l’ambiance est parfois pesante, on comprend rapidement que le rythme de l’aventure est plutôt posé.
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faudra pas faire attention, puisque marcher trop longtemps dans le froid pourra nous faire perdre de la vie, ainsi qu’abaisser notre moral. Il faudra donc trouver des rations, des steaks, de l’eau et des bières pour survivre. Puis des armes pour se défendre des rares attaques de loups. Contrairement a beaucoup de jeux du genre qui nous permettent d’explorer de vastes lieux, souvent nommés des walking simulator, Kôna lui nous offre un vrai inventaire à gérer, avec objets importants, nourriture, boisson, vie, armes, munitions. Et bien entendu, cet inventaire n’est pas illimité, il faudra parfois ne pas hésiter à stocker dans notre voiture des objets. Toute la première partie du jeu se fait plutôt simple en tout cas, plaisante, envoutante par moment même, mais son plus grand défi sera certaines énigmes. L’énigme du coffre sera un premier mini challenge pour trouver les informations nous permettant de trouver le code, tandis que plus tard, l’énigme de l’antenne radio m’aura fait m’arracher mes cheveux ! La seconde partie par contre, beaucoup plus courte, change radicalement.
Car oui, à force d’explorer, d’avoir des preuves et de rassembler les morceaux, le temps, et bien il passe. La belle journée malgré le blizzard se change en soirée grise, puis en nuit noire, et on évoluera alors dans de nouvelles zones. Les énigmes disparaissent alors et le danger se fait alors lui beaucoup plus présent, et on comprend alors pourquoi nous avions récupérés armes et munitions quelques heures plus tôt. Un changement qui s’effectue malgré tout doucement, avec d’abord l’exploration de nouveaux lieux dangereux dans la nuit noire, avec le cruel dilemme d’utiliser un véhicule mais donc de ne pas avoir d’arme, ou de continuer à pied, avec une arme, mais du coup sans lumière. Mais Kôna déçoit dans sa dernière partie, ces dix à quinze dernières minutes, beaucoup plus simples (mais aussi ironiquement plus punitives), et nous offrant une résolution en mode express, comme si l’équipe n’avait pas su comment conclure et avait donc fait au plus vite. Surtout qu’avec ça, il me restait encore des lieux à explorer sur la carte. Cela veut-il dire qu’il y a une deuxième fin beaucoup plus longue ? À voir donc, mais en l’état, Kôna malgré un côté plus aventure dans sa première partie et plus horrifique dans sa seconde est un très sympathique petit jeu indépendant.
Sympathique car très imparfait. Je vous dis du bien du jeu depuis des paragraphes, mais tout n’est pas parfait. On pourra par moment critiquer quelques ralentissements, heureusement plutôt rares mais que l’on a envie de pardonner pour un jeu aussi vaste conçu avec une si petite équipe. Dans le même ordre d’idée, on trouve parmi les petits défauts que l’on pardonne quelques petits bugs graphiques, ou tout simplement le fait que le jeu ne soit pas excessivement beau. Mais là encore, ce sont les petits détails qui permettent de s’immerger malgré tout dans l’aventure. Plus gênant donc, la fin un peu bâclée, ou les temps de chargement beaucoup trop présents (à chaque nouvelle zone et en approchant des maisons), et surtout qui on souvent tendance à vouloir apparaître lorsque l’on est en plein virage avec la voiture. Alors quand on traverse toute la map en voiture et que l’on se tape 6 chargements de suite, c’est plutôt énervant. Si certaines énigmes sont très bien conçues, certaines sont par contre trop simples (sans doute pour nous mettre en confiance), alors que d’autres sont sacrément corsées, comme celle de l’antenne dont je vous parlais plus haut. Mais oui, tout ça, pour peu que l’on rentre dans l’ambiance et que l’on prenne du plaisir à explorer le village, et bien ça ne nous empêchera pas de passer un bon moment. Une curiosité à découvrir donc.
Les plus
Une histoire intéressante
Un vaste lieu enneigé à explorer
Un bon mix aventure / survie
De très bonnes idées
Les moins
La final bâclé
Beaucoup de chargements
Quelques bugs
En bref : Kôna mélange l’exploration, les énigmes et la survie, et le fait plutôt bien. Tout n’est pas parfait, certains défauts sont un peu trop présents, mais l’aventure est plaisante à parcourir malgré son final.
Très bon test Rick ! Jamais entendu parler de ce jeu (faut dire qu’il y en a tellement) mais j’ai lu ton test et l’ai comparé avec celui de JV.com et je préfère le tiens ! On voit que toi au moins t’as vraiment joué au jeu ! Je suis curieux de savoir ce qui a causé ces morts et le dérèglement climatique… Je n’aurai jamais le temps de jouer à ce jeu alors peut-être que tu pourrais m’envoyer un ptit mail pour me dire qu’elle en est sa conclusion ? ^^ Comme ça on spoilera pas tes lecteurs. Enfin si t’as le temps bien sûr ! Bises
Merci Eric ! 🙂 Je viens de lire leur test du coup, bon au moins ça va, ils n’ont pas descendu le jeu. Mail en cours 😉 La bise