TO JENNIFER de James Cullen Bressack (2013)

TO JENNIFER

Titre original : To Jennifer
2013 – Etats Unis
Genre : Found Iphone 5
Durée : 1h16
Réalisation : James Cullen Bressack
Musique : –
Scénario : James Cullen Bressack
Avec Chuck Pappas, Jody Barton, James Cullen Bressack et Jessica Cameron

Synopsis : Joey suspecte sa petite amie depuis deux ans, Jennifer, de le tromper. Il est tellement convaincu qu’il demande l’aide de son cousin Steven pour créer un journal vidéo de sa tentative de la prendre la main dans le sac et de son voyage jusqu’à elle, le cœur brisé, afin de la faire culpabiliser.

Je ne connaissais pas grand-chose de To Jennifer avant de me lancer la vision. En réalité, c’est encore un film choisit à la pochette… Ouais, l’écran de cet iPhone brisé avec le nom de Jennifer proposé comme si l’on recherchait dans un répertoire, j’aimais l’idée. James Cullen Bressack à la mise en scène ne me faisait pas peur, bien que l’homme aura livré pour The Asylum quelques films, heureusement au dessus du lot habituel de comédies nanardes animalières, tout simplement car il ne bosse pas dans ce registre, avec par exemple 13/13/13. Et en lançant To Jennifer, j’ai enfin compris que le métrage était bel et bien le premier métrage tourné intégralement avec… un iPhone 5 ! Mais pas un film tourné normalement avec un iPhone 5 non, mais bel et un bien un found footage. Un found Iphone donc ? Immédiatement, une goutte de sueur a du me parcourir l’échine, mon doigt aura trouvé la touche OK de ma télécommande pour afficher quelques détails capitaux pour ma survie. 1h13 seulement ! Je devrais donc y survivre. To Jennifer nous raconte donc l’histoire de Joey qui vit une relation à distance avec Jennifer depuis 2 ans déjà. Et bien ils en ont du courage, ma dernière relation, qui était à distance, aura tenu justement pile 2 ans ! Sauf que Joey parvient à embarquer son cousin Steven (qui embarque son ami Martin) dans un road trip car Joey est persuadé que Jennifer le trompe. Là vous vous dites comme moi « Ah la salo** ». Du coup, Steven se sert de son iphone pour filmer tout le voyage qui va les mener jusqu’à Jennifer, pour la prendre la main dans le sac, foutre la merde, et accessoirement, la faire culpabiliser.

Pourquoi pas. Et c’est parti donc pour un road trip de 1h13 en compagnie de Joey (Chuck Pappas), Steven (James Cullen Bressack) et ce bon vieux iPhone 5 (hey, c’est le mien ça). Et on comprend rapidement que quelques bonnes choses se glissent dans le métrage, amenant quelques sous entendus qui se révéleront vrais dans le final, mettant un peu de doute. Le souci, c’est bel et bien que le métrage dure 1h13, ce qui est beaucoup trop pour ce qu’il raconte. Peut-être qu’en court métrage de 20, ou max 30 minutes, l’ensemble serait bien passé, mais en l’état, pas vraiment. Dommage car To Jennifer parvient à éviter certains des pièges les plus communs du genre. À commencer donc par la caméra qui tremble dans tous les sens pour un oui ou pour un non. Rien de tout ça ici. Dans le même ordre d’idée, on notera une absence totale de jumpscares. Ouf ! Par contre oui, il faudra un certain temps d’adaptation pour la qualité de l’image, car même si la caméra tremblotante des found footage m’énerve, cela reste, même si filmé à l’arrache en lumière naturelle, une vraie caméra. Ici, on parle d’un iPhone, absolument pas prévu pour être diffusé sur grand écran, avec des noirs baveux, des pixels apparents si la vidéo est trop longue ou bouge. Mais pour un tournage en mode found footage avec un iPhone, To Jennifer ne s’en sort finalement pas si mal.

Alors où est-ce que ça coince ? Et bien déjà, si l’on sent que les acteurs sont à l’aise devant la caméra et que leur jeu est naturel, sans doute car il y a une bonne dose d’improvisation, les personnages ne sont pas pour autant excellent. Ils sont même par moment énervants à force de ne jamais vouloir changer d’avis. Mais là n’est limite pas le plus important. Non, le plus important au final, c’est la construction du film vu sa durée. Car si James Cullen Bressack se refuse les effets faciles du genre, et que cela est tout à son honneur, faire monter la sauce sur tout de même 1h pour expédier son final en 10 minutes, c’est malgré tout un peu léger. Enfin, un peu long. Pendant une heure, nos personnages vont donc faire de la route, prendre l’avion, parler, faire leur petit film, filmer des nanas gueuler « fuck you Jennifer ». Quelques moments fonctionnent, la tension parvient à s’installer par instant, même si certains moments restent prévisibles, notamment vers la fin, mais c’est trop long pour devoir ensuite faire exploser cette tension en seulement 10 minutes. Ces dix minutes qui sont l’occasion de nous faire découvrir Jennifer, enfin, sous les traits de Jessica Cameron. Et puis subitement, voilà que la fin tombe, d’un coup, sans prévenir. Du coup oui, To Jennifer aura été court, pas si mauvais que ça dans son genre, mais peut-être mal pensé, mal pensé pour tenir la durée.

Les plus

Pas de jumpscares, pas de shaky cam
Quelques bonnes idéess

Les moins

Trop long, et trop long à démarrer
Quelques moments énervants

 
En bref : Passé le temps d’adaptation nécessaire pour s’adapter à la qualité iPhone du film, To Jennifer part avec quelques bonnes choses en poche. Mais il aurait été bien plus efficace dans un format court.

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