TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT de Michael Bay (2017)

TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT

Titre original : Transformers: The Last Knight
2017 – Etats Unis
Genre : Aaaaaah boum boum crash aaaaaah
Durée : Aaaaaah boum crash…ah non… 2h29
Réalisation : Michael Bay
Musique : Steve Jablonsky
Scénario : Art Marcum, Matt Holloway et Ken Nolan
Avec Mark Wahlberg, Josh Duhamel, Stanley Tucci, Anthony Hopkins, Laura Haddock, Isabela Moner, Peter Cullen, Erik Aadahl et Frank Welker

Synopsis : Optimus a disparu. La survie de l’humanité réside dans les légendes du passé et dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford s’allient pour contrer la menace qui arrive. Optimus est de retour changé. Derrière cette mascarade se cache Quintessa, la créatrice des Transformers qui cherche à s’emparer du bâton de Merlin pour tuer la Terre, Unicron.

Avant que l’on me dise qu’il est trop facile de tirer sur l’ambulance, je dois bien faire une petite intro pour remettre les pendules à l’heure sur Michael Bay et la saga Transformers. En tant que plaisirs coupables, j’aime bien le premier Transformers, ainsi que le troisième. Des blockbusters avec des histoires simplistes, qui ne cherchent pas à être plus, utilisent beaucoup d’humour, et surtout font absolument tout exploser dans tous les sens. Oui, le 1 et le 3, et il y a aujourd’hui 5 opus. Quand à Michael Bay, et bien ça me fait limite chier, car même si sa mise en scène est souvent ce qu’elle est, donc osons le mot, vulgaire, et bien un film sur deux, ça marche. Entre les Transformers, il fera des films beaucoup plus intéressants, comme l’excellent film bourré d’humour noir No Pain No Gain, ou le film de guerre 13 Hours. Quand à Transformers, puisque donc c’est un peu de ça que l’on parle, le second opus avec son humour bas de plafond m’avait ennuyé (le long passage à l’université, mon dieu), et quand au 4ème opus, un peu pareil, surtout qu’il était extrêmement long, et n’ajoutait rien de plus à la saga, à part des Transformers dinosaures. Je me rappelle d’ailleurs uniquement du moment se passant dans le vaisseau alien, devant faire 10 minutes sur les 2h45 du film, c’est dire si le souvenir que j’en ai est mémorable. Le cinquième opus, The Last Knight, ne me faisait pas envie plus que ça, mais bon, quand on commence une saga, on la termine, et après avoir subit les quatre premiers films, un autre ne va pas me tuer. 2h29 au compteur, dernier opus signé Michael Bay (sauf s’il change encore d’avis), dernier opus avec Mark Wahlberg, voilà qu’on nous met en avant ce coup-ci, après les dinosaures, le fait que nos Transformers étaient déjà là au moyen-âge.

Et bien coupons court à tout suspense, c’est comme pour le quatrième, l’argument commercial est du foutage de gueule. Sauf qu’au lieu de voir des dinosaures débarquer 10 minutes avant la fin comme dans le 4, nos chevaliers occupent les 10 premières minutes du film et puis basta. Et coupons encore plus court au suspense inexistant, Transformers The Last Knight est une catastrophe ambulante, et sans aucun doute le pire film de la saga. Pourtant je déteste le second opus, mais ce cinquième fait fort, en accumulant les erreurs, les fautes de goût, et pire, il veut tellement en faire qu’il perd le spectateur. J’aurais du me douter dés son introduction avec un Merlin joué par Stanley Tucci en mode alcoolique où absolument tous les acteurs en font des tonnes que ce ne serait pas bon, mais je ne me doutais pas que ce serait insupportable à ce point. Le scénario, ou bien le montage, à ce stade je ne sais même plus, ne va pas faciliter la tâche au film, puisque c’est simple, pour une histoire aussi simple (comme les précédents), on ne comprend au départ rien du tout. Le montage n’hésite pas à passer d’un élément à un autre en même pas 30 secondes, et pire, on a du mal à comprendre qui est gentil et qui est méchant. Une petite fille est dans une zone avec des robots, qui veulent la tuer, mais des militaires explosent un robot, Mark Wahlberg la sauve, mais les militaires le chassent, vont le capturer, et Bumblebee débarque pour sauver Mark, qui prend la fuite et… Non, on ne comprend rien. Les militaires, qui chassent Wahlberg, puis tentent de le tuer, ainsi que les Transformers, puis en une seconde chrono en main deviendront amis par la suite pour sauver le monde, ça n’a pas de sens.

Le montage n’aide pas non plus. Je sais que tout doit aller vite, surtout dans un Transformers, mais du coup, j’ai l’impression que l’on rate beaucoup de choses. Mark Wahlberg et la nouvelle héroïne courent, poursuivis, la caméra nous montre autre chose pendant 4 secondes, et le plan suivant, les voilà dans un véhicule avec l’armée. Ce qui donne l’impression que Michael Bay commence à en avoir vraiment marre avec la saga, qu’il a filmé ses fantasmes, et a laissé l’équipe de production se charger de relier les morceaux comme ils peuvent. C’est ainsi que tout commence par des chevaliers, des batailles, qu’on passe de nos jours, puis que tout à coup, flashback avec des Transformers contre des nazis pendant la grande guerre, puis qu’on nous montre un nouveau méchant, Optimus Prime qui revient méchant le temps de quelques scènes à 30 minutes de la fin car merde, c’est sa saga. The Last Knight est bordélique, incompréhensible (un comble pour un film qui ne raconte que peu de choses), et malheureusement pour un blockbuster à 220 millions de budget qui fait tout exploser, parvient même à ennuyer. Car on se fou des personnages, des situations, de la mythologie réinventée de A à Z, là où les premiers opus faisaient dans la simplicité et mine de rien, nous faisaient aimer ce petit looser de personnage principal joué par Shia LaBeouf.

Qu’y a-t-il à sauver du carnage ? Vu le budget, les effets spéciaux ont toujours de la gueule, mais la sauce ne prend plus, et le film ne peut plus compter sur son aspect impressionnant. Non, seule sècne qui m’aura fait sourire, prouvant une fois de plus le fait que Michael Bay en a clairement marre, la scène d’explication mi-parcours fournie par Anthony Hopkins, qui se demande sans doute encore ce qu’il fait là. Alors qu’il s’apprête enfin à expliquer aux personnages et aux spectateurs l’histoire et le fin mot de celle-ci, voilà qu’en arrière plan, un Transformers joue de l’orgue ou d’un autre instrument pour augmenter l’impact dramatique, camouflant alors toutes les voix et rendant la scène inaudible. Effet comique ridicule certes, mais prouvant que 1 le film ne raconte rien, et que 2 et bien en fait on s’en fou. Et quand Michael Bay ose faire ça arrivé au 5ème film, ça montre bien que la saga a atteint toutes ses limites. Transformers The Last Knight parvient à être ennuyeux, parfois même embarrassant. Son envie d’en faire toujours plus, d’éparpiller l’action tout le long du film au lieu de se réserver un grand final atténue aussi l’impact des scènes, et le film se regarde (difficilement) d’un œil assez indifférent. Un ratage, même en tant que simple divertissement.

Les plus

La scène d’explication sabotée

Les moins

Rien de neuf
Confus dans sa narration et son montage
Ennuyeux au final
Il est temps d’arrêter non ?
 

En bref : Transformers The Last Knight parvient à être le moins bon de la saga, le moins intéressant, le plus confus. Heureusement, pas le plus long, mais cela n’excuse rien.

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