RINGS de F. Javier Gutiérrez (2017)

LE CERCLE : RINGS

Titre original : Rings
2017 – Etats Unis
Genre : Bouh fait moi pas peur
Durée : 1h42
Réalisation : F. Javier Gutiérrez
Musique : Matthew Margeson
Scénario : David Loucka, Jacob Estes et Akiva Goldsman
Avec Matilda Lutz, Alex Roe, Johnny Galecki, Vincent D’Onofrio, Aimee Teegarden et Bonnie Morgan

Synopsis : Une jeune femme s’inquiète pour son petit ami lorsqu’il commence à s’intéresser aux mystères entourant une vidéo censée tuer celui qui la regarde 7 jours après l’avoir visionnée. Elle se sacrifie pour sauver son petit ami et fait alors une terrifiante découverte : il y a « un film dans le film » que personne n’avait encore vu…

Rings ! Est-ce une suite ? Un remake ? Un reboot ? Les trois à la fois ? Aucune idée, puisque je n’ai pas vu les deux précédents remakes Américain, car pour moi, Ring, c’est l’original de Nakata et basta ! Pourquoi j’ai voulu voir cette nouvelle version, aucune idée. Sans doute car vu ce qu’est devenu Sadako au Japon (hein Sadako 3D et sa suite), je me disais qu’avec 15 ans d’écarts avec l’original, Rings allait peut-être tenter quelque chose de nouveau et d’intéressant. Malheureusement non, Rings est du même niveau qu’un Sadako 3D, mais pas pour les mêmes raisons. Mais dès la scène d’ouverture, ça ne sentait pas bon. Une scène risible dans un avion, avec la vidéo maudite passant sur les écrans de chaque siège, une armée de mouche qui débarque, et un personnage trainé au sol avant l’apparition du titre. Premier point que j’ignorais, forcément, vu que Rings est Américain, Sadako est devenue Samara. Bon, c’est un détail. Puis le métrage avance, et on comprend que ce nouveau film a voulu ajouter deux nouvelles choses à la mythologie. Le premier point, le moins original, reprend l’idée du troisième opus de la saga One Missed Call. Si vous avez vu la vidéo maudite, il suffit de la copier et de la montrer à quelqu’un d’autre pour que la malédiction change de cible. Pourquoi pas hein. L’évolution de la technologie en plus permet de nouvelles choses, ce n’est plus une VHS mais un fichier informatique, que l’on peut copier facilement, lisible sur des téléphones et j’en passe.

Le second ajout, c’est le fait que nos personnages découvrent qu’il y a une seconde vidéo, cachée dans la première. Avec ces deux idées là, Rings nous emmène dans un ratage complet de 1h42. Car rien ne fonctionne vraiment, le film souffre d’un nombre incalculable de défauts qui viennent parfois rendre la vision pénible. Un scénario ridicule, des acteurs transparents, des personnages peu intéressants, aucun moment stressant, des jumpscares putassiers en veux-tu en voilà, des meurtres ridicules et peu originaux. Oui la liste est longue, et pour son premier film en langue anglaise, F. Javier Gutiérrez frappe fort, mais dans le mauvais sens. Doit-on prendre Rings comme un film de genre traditionnel ? Ou bien comme un film d’ambiance qui doit faire peur ? Dans les deux cas, c’est un ratage. Un film de genre traditionnel se doit d’être rythmé et surtout généreux envers le spectateur dans ce qu’il lui propose. Pas de bol, Rings met 4 plombes à démarrer, la première heure semblant presque interminable, et en terme de générosité, il n’y a rien à se mettre sous la dent. Les meurtres sont rares, expéditifs, souvent ridicules, et cela nous rappelle que le film est PG-13.

Mais si on le prend comme un film devant faire peur, cela fait encore plus mal. Rings rate son ambiance, nous dévoilant des personnages peu intéressants, et ne sait jouer que sur les jumpscares que l’on voit venir des minutes avant, et qui ne fonctionnent donc jamais. Mettre un filtre sombre sur l’image ne va pas rendre non plus l’ambiance plus dark. Au final malgré quelques idées, aucune n’est exploitée, et Rings ressemble bien plus à une relecture sans imagination du film original, avec une idée provenant de One Missed Call Final, le tout saupoudré d’un peu de Friend Request, mais en moins bien. Beaucoup moins bien. On pourra parfois s’amuser devant la prestation de Vincent D’Onofrio, débarquant assez tardivement, et puis la fin, prévisible, débarque pour mettre fin à notre calvaire. Donc en résumé, des jumpscares qui ne marchent pas, une intrigue bien trop lente, aucune ambiance, une histoire parfois incohérente, des personnages pas intéressants avec des acteurs qui n’ont rien de crédibles… Une perte de temps, purement et simplement, et surtout trahissant quelque peu les racines de la saga. Ring, c’était censé faire peur par son ambiance et notre implication, pas par des jumpscares (de mémoire, le premier de Nakata n’en a pas d’ailleurs). L’opposé donc de Rings cuvée 2017, un produit vide, détestable, sans dynamique, sans ambiance, sans peur, sans rien.

Les plus

Ça m’a donné envie de revoir Ring de Nakata

Les moins

Le film
Les jumpscares
L’histoire pas intéressante
L’ambiance ratée
Les acteurs

En bref : Rings, c’est mauvais, et puis c’est tout.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *