Titre original : The Rig
2010 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h34
Réalisation : Peter Atencio
Musique : Bruce Fowler
Scénario : Lori Chavez et Marilee A. Benson
Synopsis : En plein milieu d’une tempête tropicale, l’équipe d’une plate-forme pétrolière doit survivre aux attaques d’une créature qui n’aime pas trop que l’on dérange son habitat naturel…
Oui je sais, je dois sérieusement arrêtez les Blu-Ray allemands entre 3 et 5 euros ! Sauf que on comprend vite que l’Allemagne est friand de films de genre, peu importe la qualité. En réalité, ils ont sans doute le plus gros marché de cinéma de genre, et quand on voit parfois quelques excellents films sortir comme Contracted, Excision, Eat, End of the Line et j’en passe, et ben, je veux tenter le reste à la recherche d’une perle ! The Rig n’était pas cette perle. Déjà, je tiens à insulter (mais gentiment tout de même) le responsable marketing du film. Car déjà, bravo pour la copie honteuse de la pochette de Tremors. Remplacer la créature par une autre créature et rajouter en haut à la place de personnages une plate-forme pétrolière, ça ne change rien, c’est tout de même un manque flagrant d’originalité. Mais le pire, c’est que la faute à cette pochette, le spectateur s’attend à un monstre géant sortant des profondeurs. Oh que le spectateur (en l’occurrence moi ce coup-ci) sera déçu de voir une vulgaire créature humanoïde, et donc jouée par un mec en costume. Meeeeh ! Au-delà de ça, que vaut The Rig donc ? Et bien pendant un temps, on a l’impression de se retrouver d’ailleurs devant un de ses très (trop ?) nombreux films de monstres des années 80 et 90. Oui, un lieu unique dont les personnages ne peuvent pas sortir, un monstre qui les décime tous les uns après les autres, le noir rigolo de la bande, le chef borné, la fille qui comprend tout plus vite que les autres, des valeurs familiales, du gore à l’ancienne (donc pas de CGI, yes yes) et les 90 minutes réglementaires, tout est là.
Les clichés ne meurent jamais, les monstres non plus. The Rig aurait d’ailleurs pu être un film de monstres tout à fait sympathique, s’il avait bénéficié de meilleurs personnages. Car là ça ne va pas sérieusement ! Car autant le noir rigolo, bon on connaît, mais là il n’est pas drôle (comment ça c’est souvent le cas ?) et les blagues à base de pets, moi ça ne me fait plus rire, autant quand à côté le film veut jouer la carte de l’émotion, ben ça coince. Donc forcément, on aura droit au gars qui bosse sur le plate-forme et qui sort avec la fille du chef, qui n’est donc pas content, mais comme sa fille aime son père, on a droit à des réconciliations toutes belles. Et comme ça ne suffit pas, on nous rajoute le frère d’un autre membre de l’équipe, qui s’embrouille avec son frère et donc tension Inside ! Et si je vous dis que le film veut jouer la carte de l’émotion, je ne mens pas hein. On dit souvent qu’un film sort les violons pour nous faire réagir, sauf que là, ils sortent littéralement la bande son à base de violons pour nous faire réagir… Bon, mais à côté on a un monstre.
Et il faut avouer que ces différentes attaques sont plutôt sympathiques, le monstre n’étant que rarement montré dans son intégralité, le sang giclant bien. On sent une réelle envie de bien faire, et le montage dans ses moments là s’en sort plutôt bien. Beaucoup moins par contre dans le final lorsqu’il faudra montrer plus souvent la créature, et surtout un peu plus la montrer en plan large. Cela reste furtif mais on a vraiment juste l’impression de voir un mec dans un pauvre petit costume. Dommage. Ce serait passé si l’ensemble ne se prenait pas autant au sérieux, mais entre la musique qui nous sort les violons et le montage qui nous prend parfois pour des cons, en nous remettant pour l’émotion une scène que l’on a vu juste 3 minutes avant, et en noir et blanc au cas où que l’on ne comprendrait vraiment pas que l’on revoit la scène, et ben ça coince vraiment. Et William Forsythe dans tout ça ? Vous savez, l’acteur de The Devil’s Rejects et tout, avec son nom en grand sur l’affiche juste au-dessus du titre ? Une demi-heure et il aura droit à sa séquence émotion juste après sa mort lui aussi. Il nous offre d’ailleurs comme à son habitude son regard d’énervé, et puis c’est tout. Ceci dit, malgré tous ces défauts, The Rig se regarde. Il reste relativement généreux en giclures et en attaques voraces, et a été tourné sur une vraie plate-forme pétrolière (depuis devenue un musée d’ailleurs), ce qui peut donner un certain charme et surtout de la crédibilité. Maintenant, vous avez certainement bien mieux à voir !
Les plus
Une vraie plate-forme pétrolière
De nombreuses attaques
Les moins
Le côté dramatique raté et over the top
Juste un monstre humanoïde au final
Une petite prod vite oubliée
En bref : The Rig déborde de clichés et de moments dramatiques qui tombent à plat. Reste quelques attaques efficaces.
Ein Gross navet ! dis-moi. Je constate que Forsythe aura tout de même droit à une consolation (contractuelle ?) sous la douche.
Je passe au large.