Titre original : Candyman: Farewell to the Flesh
1995 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h35
Réalisation : Bill Condon
Musique : Philip Glass
Scénario : Rand Ravich et Mark Kruger
Avec Tony Todd, Kelly Rowan, William O’Leary, Bill Nunn, Matt Clark, David Gianopoulos et Fay Hauser
Synopsis : La liaison illicite et tragique d’un jeune artiste noir, fils d’esclaves et d’une jeune fille blanche fit naitre, au lendemain de la guerre de Sécession, la légende de Candyman. Aujourd’hui à La Nouvelle-Orleans une jeune institutrice, ne connaissant pas son père, va de nouveau être au cœur de cette terrible légende.
Candyman a du être un certain succès à sa sortie en 1992 puisque rapidement, les studios demandent à Bernard Rose, scénariste et réalisateur du film, d’écrire un scénario pour une suite. Le scénario est refusé, mais le studio ne laisse pas tomber cette suite pour autant. Clive Barker, auteur de la nouvelle qui a inspiré le film (et qui avait déjà livré un court métrage de jeunesse sur le sujet), écrit les grandes lignes d’une nouvelle histoire et reste présent comme producteur exécutif. Deux scénaristes se penchent alors sur le scénario, et la réalisation arrive aux mains de Bill Condon. Réalisateur jusque là uniquement de films pour la télévision au début des années 90, sa carrière ne grandira jamais vraiment, allant jusqu’à signer en 2011 et 2012 les deux derniers opus d’une des pires sagas existantes, j’ai nommé Twilight. Quoi qu’il en soit, Candyman 2 débarque en 1995, et plutôt que de nous livrer une suite directe du premier film et de reprendre le personnage d’Helen (Virginia Madsen), rapidement évoquée dans la scène d’ouverture, le film nous propose une nouvelle intrigue, de nouveaux personnages, et de revenir sur les origines du boogeyman. Des intentions louables, mais est-ce que ça fonctionne à l’écran ? Et bien soyons clairs, Candyman 2 n’arrive pas un seul instant à la cheville de son ainé, sans pour autant être un mauvais film. Disons qu’il s’agît plus simplement d’une série B, plutôt solide malgré quelques moments approximatifs à divers niveaux. Nous suivons donc Annie, une institutrice de la Nouvelle Orléans ce coup-ci, qui va appeler le Candyman pour prouver à ses élèves que le fameux boogeyman n’existe pas.
De cette base ultra simple, le scénario va ajouter heureusement des éléments pour donner de l’épaisseur à l’intrigue. Notre institutrice a donc un frère, accusé de meurtre (à tort), ce qui nous offre une excellente scène d’ouverture d’ailleurs. La mère semble avoir quelques secrets à cacher, et cerise sur le gâteau, c’est Veronica Cartwright (Alien, L’Invasion des Profanateurs) qui a le rôle. Si le premier film nous présentait la légende dans une ambiance onirique fort réussie, ce second film part donc nous raconter les origines de la légende, et donc, la part de vérité derrière elle, et les événements forcément tragiques. Mais heureusement, Candyman 2 ne part pas dans la direction (oh combien facile) d’être une simple préquelle explicative, mais reste un authentique film d’horreur, avec son lot de scènes sanglantes, et notre Candyman toujours joué par Tony Todd invitant cordialement les personnages à être ses victimes (toujours cet élément d’attirance si cher à Barker). Paradoxalement, tout ce qui concerne notre fameux tueur dans le temps présent manquera clairement de peps. Car malgré une mise en scène plutôt solide au final (quelques beaux plans, un montage agréable), et toujours la présence de la partition de Philip Glass en fond, Candyman 2 ressemble bien souvent à un banal slasher. Avec tout ce que cela implique comme défauts, facilités scénaristiques, et bien entendu scènes sanglantes chocs. Et on retrouve également certains défauts des normalement slashers bas de gamme, à savoir une interprétation variable. Si Tony Todd et Kelly Rowan dans les rôles principaux s’en sortent à merveille, on ne peut pas dire la même chose du reste du casting, allant du passable à l’exagération pure et simple, dommage.
On peut même trouver certains défauts dans des éléments plutôt anecdotiques, comme ce présentateur radio que l’on entend en fond. Une idée pas si mauvaise et pouvant apporter une certaine unité au métrage, mais dans les faits, c’est plus bancal. Pourquoi ? Simple, après une première apparition auditive dés le générique d’ouverture, notre présentateur disparaît durant la moitié du métrage avant de revenir d’un coup, et d’enchaîner les participations, comme si l’équipe tentait de rattraper le retard, ce qui donne une impression étrange, celle d’un oubli que l’on comble par une sur utilisation par la suite. Mais ce n’est là qu’un détail, mais venant s’ajouter à la liste de petits détails qui fâchent. Non, en réalité, le morceau de choix de ce second opus, outre les meurtres plutôt réussis il faut bien l’avouer, et bien sanglants, ce sera clairement le passé de Daniel Robitaille, alias Candyman. Autant dans son explication que dans sa mise en image, ce sont là les morceaux de choix de cette première suite, souffrant du syndrome habituel de la suite horrifique. À savoir plus de meurtres (et plus rapidement), plus d’explications, moins de magie. Mais malgré le verdict assez sévère, surtout vu la qualité du film original, Candyman 2 reste une série B tout à fait regardable. Bancale, fragile et beaucoup plus classique, mais finalement plutôt divertissante.
Les plus
Tony Todd
Quelques meurtres violents
Le passé de Candyman
Les moins
Une allure de slasher trop classique
Quelques acteurs pas fameux
Pas mal de petites maladresses
En bref : Candyman 2 n’arrive pas à la cheville du film original. Il reste néanmoins une petite série B sympathique qui revient aux origines du mythe.
Encore une histoire de crochet ! Rien d’étonnant quand l’acéré Barker rôde dans les parages. Je ne suis pas très au fait de ce « Candyman », ayant vu le premier il y a bien longtemps sans en avoir gardé de souvenir mémorable. Peut-être devrais-je m’y recoller avant de poursuivre sur ce 2 apparemment dispensable.
Oh étonnant, je t’aurais bien imaginé fan du premier Candyman comme beaucoup.
Plus qu’à faire une séance de rattrapage et ensuite enchaîner avec le 3 que je n’ai jamais vu tellement il me fait peur 😀