S.O.N (2019 – Walking Simulator – Playstation 4)

S.O.N

2019
Studio : RedG Studios
Editeur : RedG Studios
Genre : Walking Simulator
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4

Synopsis : Vous incarnez Robert Alderson, un père à la recherche de son fils Jay et qui, au cours de sa quête va rencontrer d’étranges créatures peu recommandables. Sans moyen de vous défendre face aux monstres, explorez la forêt dans laquelle votre fils a disparu…

Discrètement dévoilé l’année dernière lors d’un trailer énigmatique qui m’avait bien saucé, me faisant penser à un jeu d’exploration avec des créatures façon The Descent, permettant ainsi de prolonger l’expérience de l’exploration des grottes de The Forest, je voulais croire à S.O.N. Prévu pour Décembre 2018, le jeu tomba dans le silence, avant de débarquer sans prévenir sur le PS Store US. Développé par le minuscule studio RedG Studios, le jeu ne tarda pas à avoir des avis très tranchés là-bas, beaucoup se plaignant de la durée du soft, et de son prix, de 25 dollars. Puis le silence, avant de débarquer en Europe et en Asie de manière tout aussi discrète, mais à un prix réduit de 14 euros. Alors du coup, forcément, j’ai du tenter l’expérience. Voir si S.O.N méritait un peu son accueil US froid, ou si l’ensemble était incompris et vaut finalement ses 14 petits euros. Alors du coup, entre l’intrigue nous expliquant dans les faits que l’on est un père de famille cherchant son fils Jay qui a disparu dans une célèbre forêt, Clarencaster, aussi appelée S.O.N, South of Nowhere, et l’ambiance nous vendant du The Descent en un peu plus coloré, qu’est ce que ça vaut ? Alors pour nuancer le tout, il y a du bon, notamment de la part d’un petit studio, et du mauvais, voir de l’irritant.

Après lancement du jeu, sans cinématique, sans rien, nous voilà en forêt. Quelques inscriptions à l’écran viennent nous indiquer les différentes commandes. Oui, le stick pour bouger, appuyer dessus pour courir (trottiner dirons-nous plutôt), le bouton R2 pour ramasser un objet, et X pour valider et utiliser un objet. Rien de bien complexe ni ne renouvelant le genre, mais qui fait le boulot. Et rapidement, premier point qui coince, la narration et l’histoire du titre. C’est simple, il n’y en a pas. Si vous voulez savoir ce qu’il se passe et comprendre notre but, il faut lire. Non, pas lire les notes dans le jeu, puisqu’il n’y en a pas, mais lire les communiqués, ou tout simplement le site des développeurs. In game, il n’y aura rien, rien du tout. On ne fait qu’avancer en suivant le seul chemin possible. Walking simulator ? Malheureusement, on peut dire que S.O.N l’est. Car en tout et pour tout, sur tout le jeu donc, il n’y aura que 4 clés à trouver, un puzzle à résoudre mais qui n’en est pas vraiment un, et quelques couloirs semblant labyrinthiques, mais qui en réalité, se rejoignent souvent. L’interactivité est souvent très limité. Mais S.O.N étant un jeu d’horreur, parvient-il à faire peur, à nous faire stresser malgré son interactivité limitée ? Là aussi, si le début peut faire illusion, notamment grâce à sa technique et quelques bruitages, ça tourne très rapidement en rond.

Car on ne va pas mentir, pour un tout petit studio, S.O.N a visuellement de la gueule. Sans être une claque, on sent un réel effort pour poser une ambiance et avoir un jeu qui tient debout. Alors oui, le jeu se déroule intégralement de nuit, il fait souvent très sombre, mais un réel effort a été porté sur la forêt, en extérieur donc (avec de très beaux ciels), mais aussi en intérieur avec de nombreuses grottes qui semblent finalement habitées vu les installations colorées qui s’y trouvent et les nombreuses inscriptions en néons qui traînent un peu partout et qui nous guident. Graphiquement, c’est pas mal donc sans être fou. L’ambiance sonore est plutôt sympathique, avec des musiques d’atmosphères réussies, et des bruitages jamais trop intrusifs. Pas de jumpscares par exemple, non, juste des bruitages collant à l’ambiance et présents pour nous faire douter de notre solitude en ces lieux. Oui je vous l’ai dit, il y a du bon dans S.O.N. Mais ça ne suffit pas. Car encore une fois, là où S.O.N ressemble encore plus à un walking simulator, c’est dans son manque de challenge. On ne fait qu’avancer, et lorsqu’un possible danger est devant nous, il n’en est pas vraiment un. Oui, les fameuses créatures que l’on pouvait voir dans le premier trailer et qui pouvaient faire penser à The Descent, et bien, ils sont plutôt là comme gimmicks visuels tant finalement, ils ne font pas peur, et ne représentent pas une menace. Il faudra attendre la dernière partie du titre pour avoir une menace plus tangible, et encore, une menace qui ne m’aura jamais amenée de game over ni rien, et qui semble être semée bien trop rapidement.

Et en parlant de dernière partie du titre, il est temps en effet de parler, en plus de son manque de challenge et de contenu, de l’autre grosse déception du jeu, de son gros point noir, à savoir, sa durée de vie. Car S.O.N, en prenant son temps et en admirant les quelques éléments que l’on croire, se boucle en tout et pour tout en 45 minutes. Et là, même à 14 euros, ça fait mal. Mal car c’est très court, en plus d’être très linéaire, pas vraiment palpitant, et ne contenant aucun challenge, aucun vrai puzzle, aucun labyrinthe réel, aucune menace tangible pour le joueur. 45 minutes en ligne droite, avec une ambiance pas mauvaise mais qui finalement du coup peine à convaincre, de par la durée du titre, et son absence d’enjeu, puisque l’histoire, si il y en a vraiment une, n’est pas dite par le jeu. On avance, on lit des inscriptions sur les murs qui nous donnent des indices, on fait un choix final amenant une fin, et puis c’est tout. Et je dois bien vous avouer qu’avec ça, je n’ai pas eu le courage de refaire un run, même de 45 minutes, uniquement pour voir si la seconde fin, le second choix donc, amènera une cinématique ou un quelconque élément narratif venant justifier notre périple. Et c’est ça qui est vraiment dommage, car il y a un minimum de savoir faire derrière, et durant les 20 premières minutes, je me suis dit qu’il y avait moyen de faire vraiment bien quand le jeu démarrera vraiment…sans savoir qu’en réalité, j’étais déjà à la moitié du jeu et que j’avais déjà découvert le peu de choses qu’il avait à proposer. Déception donc, amère déception. Encore plus que le récent et bancal Intruders, qui lui au moins, tentait de nous raconter quelque chose durant 4 ou 5 heures. S.O.N ne tente même pas ça durant ses 45 minutes de jeu.

Les plus

Techniquement pas mauvais
L’ambiance sonore sympathique

Les moins

Ultra court (45 minutes)
Aucun challenge
Tient plus du walking simulator
Où est l’histoire ?

En bref : S.O.N m’avait au départ intrigué avant de disparaître, puis de réapparaître sans prévenir avec une sortie discrète. Malheureusement, le titre horrifique de RedG Studios est ultra court, n’a aucune histoire, et ne nous fait qu’avancer dans des couloirs sans challenge, sans puzzle, sans ennemis.

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