Titre original : Kidnapping Stella
2019 – Allemagne
Genre : Suspense
Durée : 1h29
Réalisation : Thomas Sieben
Musique : Michael Kamm
Scénario : Thomas Sieben d’après J. Blakeson
Avec Jella Haase, Max von der Groeben et Clemens Schick
Synopsis : Kidnappée en pleine rue dans l’espoir d’une rançon, une femme ligotée et bâillonnée se démène pour faire dérailler les plans sophistiqués de ses deux ravisseurs masqués.
En 2008, J. Blakeson, scénariste de The Descent 2, livrait ses débuts de réalisateur avec le métrage Anglais La Disparition d’Alice Creed. Un budget réduit de 100 000 livres, des acteurs investis dont Gemma Arterton, le tout pour un huis clos efficace, à défaut de convaincre sur toute la durée, la faute à une accumulation de rebondissements peu crédibles dans sa seconde partie. Et bien ça tombe bien, parce que Kidnapping Stella est un remake de La Disparition d’Alice Creed. Un remake fidèle, car même si mes souvenirs du film original sont plutôt vagues, j’y ai retrouvé ici des scènes dont je me rappelais, ainsi qu’une structure identique, et un huis clos avec juste trois personnages comme si le monde extérieur n’existait plus, et des qualités et défauts en commun. Difficile donc de parler de Kidnapping Stella, puisqu’il semble reprendre à l’identique un film déjà existant. Remake inutile donc ? Sans doute. Mais malgré tout efficace, même si je serais sans doute moins tendre si j’avais revu l’original juste avant. Mais ce qui m’aura surpris en tout cas au lancement du film, ce sera les acteurs. Max von der Groeben joue un des deux kidnappeurs, et Jella Haase joue la victime. Soit Chantal la cruche et Danger l’attardé violent de la saga comique Un Prof pas comme les Autres. Les voir de nouveau ensemble mais dans un thriller en huis clos, il faut avouer que ça change, même si Jella Haase m’avait déjà démontré par le passé qu’elle pouvait être une excellente actrice, avec le drame Guerrière (Kriegerin) en 2011. Mais revenons donc à Kidnapping Stella.
Comme dans l’original Anglais, on y suit une jeune femme, Stella ici donc, qui se fait kidnapper en pleine rue par deux hommes masqués, et qui va se faire enfermer dans une chambre réaménagée, menottée à un lit, en attendant que son père accepte de payer une rançon. La jeune femme ne va pouvoir compter que sur elle-même pour s’en sortir, en essayant de manipuler les deux hommes masqués, dont le premier va vite révéler son identité. Monumentale erreur puisqu’il connaît Stella et qu’il en a fait une cible auprès de son ami rencontré en prison pour se venger de la jeune femme. Kidnapping Stella ne prend donc pas de risques, remakant le film original le plus simplement du monde. Et ce dés le début, avec la préparation du kidnapping, chose beaucoup trop rare au cinéma, où l’on verra les deux individus faire du shopping de matériel, préparer l’appartement, le véhicule, puis finalement s’en prendre à leur proie. Pour qui n’a pas vu le film original, Kidnapping Stella intrigue et fonctionne très bien. C’est froid, aucun dialogue durant les dix premières minutes. Par la suite, le film se transforme en huis clos plutôt efficace, le tout porté heureusement encore une fois ici par trois acteurs investis qui font du très bon boulot, Jella Haase en kidnappée en tête, même si on pourra reprocher encore une fois au personnage derrière le kidnapping, ici joué par Clemens Schick, d’en faire un peu trop sur la fin. Des différences notables avec le film original malgré mes souvenirs flous ? Dans les photos prises de Stella et envoyées à son père pour une rançon, l’actrice n’est plus nue. Oui, changement mineur au final.
Mais voilà, le métrage est un remake, et on y retrouve les moments clés du film original. Le coup de la douille, le coup de la femme enceinte, les tensions entre les deux kidnappeurs, les deux tentatives d’évasion. Ah non, de mémoire (vague encore une fois), le final me semble différent. Mineur, encore une fois donc. Kidnapping Stella n’est donc pas à conseiller à ceux qui ont vus, aimés, et qui se rappellent bien de La Disparition d’Alice Creed, tant il se montre être un remake trop respectueux du film original. Pour les autres, vous pouvez tenter, Kidnapping Stella se révélant être un métrage honnête, avec les défauts et qualités du film original. Efficace, prenant, très bien joué, avec une bonne ambiance, mais accumulant un peu trop les retournements de situations un peu gros dans sa seconde partie, et perdant donc un peu de crédibilité. Un sympathique petit thriller en somme. Etonnement d’ailleurs, même si les deux films sont bien trop identiques, je me demande si je n’ai pas une petite préférence pour ce remake (remake indiqué nul part, le film original n’étant même pas crédité dans le générique de fin). Comme quoi…
Les plus
De bons acteurs
Toujours aussi efficace et divertissant
La première partie, excellente
Les moins
Les rebondissements de la seconde partie
Un remake bien trop proche de l’original
En bref : Kidnapping Stella est un remake très très proche de La Disparition d’Alice Creed. On y retrouve les mêmes idées, les mêmes situations. Mais l’ambiance et les acteurs font le boulot, et le spectacle reste efficace.