RETOUR À ZOMBIELAND (Zombieland Double Tap) de Ruben Fleischer (2019)

RETOUR À ZOMBIELAND

Titre original : Zombieland Double Tap
2019 – Etats Unis
Genre : Comédie horrifique
Durée : 1h39
Réalisation : Ruben Fleischer
Musique : David Sardy
Scénario : Dave Callaham, Rhett Reese et Paul Wernick
Avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Zoey Deutch, Avan Jogia, Rosario Dawson, Luke Wilson et Thomas Middleditch

Synopsis : Le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Nos quatre tueurs doivent désormais affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolué en dix ans et une poignée de rescapés humains. Mais ce sont les conflits propres à cette « famille » improvisée qui restent les plus difficiles à gérer…

Zombieland Double Tap, en voilà une suite qui aura mit du temps à voir le jour. En 2009 sortait Zombieland. Avec un budget de 23 millions, un casting réussi, un humour décapant et pas mal de gore, le film avait été un succès, remportant plus de 100 millions. On parlait immédiatement d’une suite, qui tarda à voir le jour. Du coup, tout le monde parti à ses propres occupations. Ruben Fleischer, le réalisateur, s’en alla rapidement réalisé quelques gros budgets pour un résultat assez tiède, avec Gangster Squad en 2013 ou Venom en 2018 par exemple. Les scénaristes quand à eux décidèrent de continuer de bosser à deux, et partir sur un G.I. Joe, Deadpool et sa suite, Life, et même 6 Underground pour Michael Bay. Même cas de figure pour le casting, impossible d’attendre éternellement, et chacun parti faire ses succès dans son coin. Woody Harrelson et Jesse Eisenberg vont même se retrouver le temps de deux films, avec Insaisissables 1 et 2. Mais en 10 ans, les producteurs ont du perdre patience, puisqu’un projet de série vu le jour, et qu’un pilote fut tourné. Les acteurs furent remplacés, et l’accueil fut plus que tiède de la part des fans. Non, il fallait un nouveau film, et faire revenir l’équipe. Donner suite à une comédie de zombies, un genre bien spécifique et ultra codifié, n’était pourtant pas chose aisée sur le papier. Nombreux se sont essayés au genre depuis le succès de Shaun of the Dead en 2004, puis Zombieland en 2009. Et si parfois, il y a bien des sursauts d’originalité et des rires (Cooties, Burying the Ex), et bien à côté, il y a bien des centaines de titres faisant tourner le genre en rond, et n’étant même pas drôles. Alors, ce retour à Zombieland, 10 ans après l’original ? J’en avais peur. Peur de la suite copie conforme de l’original pour ne pas froisser les fans. Et pourtant, après vision, et même si ça s’avère un peu moins bons, et bien c’était fun.

On retrouve les quatre personnages de l’aventure avec grand plaisir, décidant de s’installer dans la maison blanche pour y vivre peinards en pleine apocalypse zombies. D’entrée de jeu, on est en terrain connu, avec la voix off de Columbus (Jesse Eisenberg), ces règles de survie (au nombre de 72), les répliques ironiques et sarcastiques fusent, Abiugail Breslin a bien grandie en Little Rock (et elle aime les zombies, ayant jouée dans le drame Maggie), et Emma Stone est toujours sublime. Mais il s’agît là d’une suite, et il faut mettre un peu d’originalité. Non pas dans l’histoire, servant comme toujours plutôt de prétexte, mais dans les gags et situations. On nous introduits donc plusieurs nouveaux personnages, dont la blonde ultra cruche qui survie à l’apocalypse zombie cachée dans un congélateur industriel, et on nous offre en plus de nouveaux zombies, cette fois-ci séparés en plusieurs catégories. Le Homer (con), le Hawkins (zombie de base, rapide et dangereux), le Ninja (furtif), et le petit nouveau et original, le T-800, ultra résistant, et à partir de là, c’est un festival de gag avec comme but ultra simple de retrouver Little Rock, qui s’est enfuie de sa nouvelle famille Le groupe reprend donc la route, avec de nouveaux venus, et voilà. Ça aurait pu faire redite, et beaucoup de scènes ont un effet miroir en effet avec le film original, et pourtant, il se dégage une certaine énergie du métrage assez salvatrice, surtout quand le film ose un peu tout et n’importe quoi. Les gags s’enchainent, n’ont pas peur d’aller loin, le sang gicle de partout (malheureusement, à quelques rares occasions, il est numérique), on a droit à pas mal de caméo et nouveaux personnages bien amusants, à de nouvelles règles, et même des commandements. Tout un programme. Certes parfois, l’humour insiste et peut même devenir un peu lourd, mais le rythme de croisière fait passer la pilule, et on passe plutôt rapidement à la scène suivante, ou au gag suivant.

Et l’énergie et l’alchimie entre les différents personnages rend le tout attachant. On pourra toujours dire que c’est un peu facile, et que le métrage se contente de donner aux spectateurs ce qu’ils demandent, et rien de plus. Que son intrigue est mince comme du papier à cigarette. Que le métrage reprend des gags de l’original, ainsi que même certains caméos. Mais au final, le spectacle s’avère rafraîchissant, honnête envers son public (très important ça), et bien que faisant office de suite tardive, à l’image de beaucoup de suite ayant débarquées fin 2019, elle s’avère bien plus divertissante que les autres (oui, je pense à vous, autres Terminator, Rambo ou Star Wars). L’humour est parfois facile et bon enfant mais fonctionne justement grâce à ça, les acteurs sont super contents d’être là, que ce soit l’équipe de base ou les nouveaux venus, Zoey Deutch en tête, suivie de près par Rosario Dawson et Luke Wilson. La rencontre entre le groupe et leurs « sosies » rappelle un gag de Shaun of the Dead, et va bien plus loin dans cet aspect, faisant durer la blague. Le personnage de Zoey Deutch va même quelque peu faire de l’ombre au reste du casting féminin, qui semble parfois en retrait, notamment Abigail Breslin. On pourra reprocher quelque peu le final en dessous de nos attentes, malgré le sourire que l’on garde au visage tout le long de la durée. Et étant donné que j’attendais la suite inutile, inférieure à l’original, et que je m’attendais à rejeter le film en bloc, c’est un grand exploit en soit. Bien entendu, il faut savoir s’arrêter, et espérer que ce second Zombieland soit le dernier, nous quittant sur cette scène durant le générique bien amusante, et que l’équipe ne tire pas sur la corde avec un troisième opus. Le tour de la formule a été fait.

Les plus

Retrouver le casting, qui s’éclate
On rigole bien devant le film
Des seconds rôles et caméos sympathiques
Léger et rythmé

Les moins

Final un peu décevant
Une suite assez facile

En bref : Débarquant 10 ans après l’original, ce retour à Zombieland est malgré tout une bonne surprise, parvenant à nous donner ce qu’on attend de lui, sans paraître forcé. On s’amuse à retrouver ces personnages et ses situations WTF.

4 réflexions sur « RETOUR À ZOMBIELAND (Zombieland Double Tap) de Ruben Fleischer (2019) »

  1. C’est pas mal alors ? J’avais beaucoup aimé le premier… Mais la suite m’inquiétait un peu aussi… Je tenterai à l’occasion alors.

    1. Comme dit, je partais avec de gros aprioris, en me disant « suite inutile », « ça va pas être aussi drôle », et finalement, j’ai passé un hyper bon moment, et je l’ai même revu une ou deux semaines ensuite avec un pote qui a bien aimé aussi. Moins de surprises forcément, mais le film reste fun et dans le même esprit que le premier. J’avais d’ailleurs revu le premier sur Amazon Prime, et je l’avais trouvé un peu moins bon à la seconde vision.

      1. Remarque tu as raison… Moi non plus je n’ai pas revu le premier… Peut-être qu’il passerait moins bien avec moi également, au second visionnage ? J’aimerais bien me le refaire mais pas sûr que ma femme accepte deux ZOMBIELAND dans la foulée. Si j’arrive à caser le 2nd déjà, ce sera pas mal.^^

        1. Possible oui. Tu auras de toute façon, que tu revois le premier ou tentes le second, l’effet de surprise en moins, donc ça joue toujours sur une comédie.
          Oh pourtant, je suis sûr que tu lui as déjà fait subir bien pire à ta femme 😉

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