10 thoughts on “DETENTION (返校) de John Hsu (2019)

  1. Moi a Hong-Kong, toi côté Taïwan, à croire qu’on s’est donné le mot pour faire theme commun. Enfin, presque parce que ton histoire me semble bien plus flippant que la mienne.
    Ça a l’air tentant. Pourquoi pas.

    1. Je viens de voir ça, et un peu de Japon aussi pour toi avant avec le culte et génial Baby Cart (à quand une sortie HD pour la saga ? Car mon coffret Wild Side a beau être joli, niveau son et image, certains des films ont une qualité laissant à désirer).
      Dés que ma tête sera bien reposée, attend toi à une masse de commentaires, vu tous les films cultes dont tu as parlé (oui, le Zahler également, le Herzog forcément que j’adore).
      Pour le Tsui Hark, c’est un des films du bonhomme que je n’ai pas vu, alors que je devrais je sais, surtout que je préférais son cinéma avant. Aujourd’hui, Tsui Hark m’intéresse moins, il s’éclate avec des CGI, mais ça pique quand même pas mal les yeux souvent je trouve, et ça me sort du film.
      En tout cas oui je conseille ce Detention. Facile d’accès (contrairement au jeu qu’il adapte, où il fallait faire un vrai effort pour comprendre absolument tout le sous texte), mais foutrement intéressant dans sa réalité sociale et historique, et du coup parvenant à être autant flippant dans ses tentatives horrifiques (ambiance bien tendue) que dans ses moments plus réalistes qui nous rappelle l’horreur de l’histoire.

      1. Et des moments rudes, l’histoire de la Chine n’en manque pas.
        Je me souviens d’un film sur le Massacre de Nankin (je n’ai plus le titre en tête) qui m’avait l’air sacrément éprouvant.

        1. Aucun titre sur le sujet ne me vient à l’esprit, mais ça pourrait m’intéresser ça.
          Et en parlant d’histoire rude, il y a forcément aussi le polémique film CAMP 731, sur les expérimentations lors de la seconde guerre mondiale, mais bon, ça prend déjà plus le chemin du film d’exploitation que du film totalement réfléchis sur cette période glauque de l’histoire.

          1. CITY OF LIFE AND DEATH, je t’avoue que je ne l’ai pas vu mais on m’en a dit le plus grand bien.
            « Camp 731 », dont le real est dailleurs mort il y a peu je crois, me semble assez trash, et très versé dans la propagande (mais quel film chinois ne l’est pas), moins trash Ceci dit que le réputé vomitif « philosophy of a knife » d’Iskanov sur le même sujet.

            1. Je prend note (je vais finir par avoir des titres de films à voir partout…).
              Ah je ne savais pas pour le décès du réalisateur. Il est très trash oui, notamment une scène qui m’avait marqué. Philosophy of a Knife, vu également. J’ai même le dvd collector, ainsi que les précédents métrages de Iskanov (Nails et Visions of Suffering). J’avais bien aimé. Bien trop long par contre, mais l’aspect choc pour le coup fonctionne du tonnerre, notamment une scène d’arrachage de dents qui dure bien 7 ou 8 bonnes minutes. Éprouvant ! Après, il est nécessaire je pense de ne pas oublier ces événements horribles de l’histoire qu’on ne trouvera jamais dans les livres d’écoles, ou même d’histoire souvent. Mais le film pose le souci des limites également.

              1. Après vérification, le réal de MEN BEHIND THE SUN est mort l’an dernier. J’ai du voir passer un hommage dans un Mad que j’ai feuilleté.
                Ce genre de film, me semble-t-il, a moins valeur historique qu’artistique (certes un peu tordue). On sait les asiatiques très fana de ce genre de mise en scène d’atrocités en tous genre, surtout quand, dans le cas présent, elles permettent de jouer la carte nationaliste à plein régime. Tout le problème est celui de la complaisance envers l’horreur, surtout au regard d’un fait historique. Iskanov travaille cette question de la souffrance dans ses films expérimentaux. J’ai vu « Nails », qui oscille entre le Pi de Aronofsky pour aspect obsessionnel, et Eraserhead sans la poésie de Lynch. Jamais poussé l’interminable « philosophy of a knife », qui ambitionne je pense de faire partager la souffrance au spectateur.
                Il y a d’autres approches, comme celle de Rithy Panh qui préfère l’image manquante quand il fait son documentaire sur « S-21, la Machine de Mort Khmer ».
                J’ai vu une fois sur Arte un très bon documentaire sur l’unité 731, fait par un français me semble-t-il.

              2. L’info était passée entre mes filets.
                Après, n’en déplaise à certains, ces films ont je pense de la valeur artistique, car niveau financier, ça doit être la misère à financer, pour finalement un retour d’investissement très limité. Donc les réalisateurs veulent vraiment traiter de ce sujet, et aller jusqu’au bout de leurs idées. Même si parfois, ça va trop loin.
                J’avais beaucoup aimé Nails à l’époque. Pas sûr que j’aime toujours autant aujourd’hui, mais j’explorais le cinéma underground et découvrais pas mal de choses inédites. J’avais même été en contact avec Andrey Iskanov et son ami Alexander Schevchenko, qui m’avaient autorisés à utiliser les musiques des films pour mes courts métrages. Mais Nails était intéressant dans son contexte, avec cette réalité surréaliste qui s’ouvre au personnage, comme une délivrance, qui était clairement une critique du pays et de son système. Après le budget était bien réduit (500 dollars seulement de mémoire), mais l’effort était louable. Iskanov a apparemment intégralement remonté son second film (nouvelles scènes, pleins de scènes supprimées, nouveau sous texte, nouvelle ost), je serais curieux de voir ça, ayant trouvé Visions of Suffering trop long malgré des idées.
                Oh ce docu m’intéresserait bien, il faudrait que je vois si Arte n’a pas uploadé le documentaire sur leur site ou voir youtube, sait-on jamais.

              3. Je serais curieux de voir « visions of suffering » avec ce nouveau montage. Je pense en effet que ça ne peux pas lui faire de mal.
                Je ne savais pas que tu etais si « intime » avec Iskanov. C’est super intéressant, du coup tu as un regard plus affûté sur son travail !

              4. De même, surtout qu’apparemment, il y a une demi-heure en moins, et ça pourrait aider le film.
                Oh je lui parlais pas mal, à l’époque, où Myspace était encode à la mode haha. Un peu perdu de vu depuis, même si je dois toujours l’avoir comme ami sur Facebook, mais comme je n’y suis jamais…

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