RATTER de Branden Kramer (2015)

RATTER

Titre original : Ratter
2015 – Etats Unis
Genre : Ashley Benson le documentaire
Durée : 1h20
Réalisation : Branden Kramer
Musique : –
Scénario : Branden Kramer
Avec Ashley Benson, Matt McGorry, Jaili Vernoff, Rebecca Naomi Jones et Alex Cranmer

Synopsis : Emma, une étudiante diplômée de New York étant surveillée par un cyber-harceleur qui a piraté tous ses appareils, ordinateur portable, téléphone portable et autres appareils connectés. Finalement, les flux vidéo ne sont pas assez pour le harceleur, il décide donc de se déplacer du web à la vie réelle.

Vous voulez perdre 80 précieuses minutes de votre vie ? Ça tombe bien, j’ai un film à vous présenter. Ratter, que l’on pourrait très bien nommer Ashley Benson le documentaire, avec vous vous en doutez, Ashley Benson. Alors pour faire simple, Ratter, c’est un énième found footage sans imagination, mais pire, sans propos également. Adaptation d’un court métrage du même réalisateur, apparemment couronné d’un certain succès, le film a été tourné pour la moitié d’un million, soit pas une grosse somme. Mais vous me direz, pour filmer un appartement avec un éclairage naturel dégueulasse et des plans à l’arrache, le tout avec le plus souvent une seule actrice à l’écran, je pense que le budget aurait pu encore être divisé par deux ou trois. Emma vient d’emménagée à New York pour y poursuivre ses études. Comme toute jeune de 23 ans qui se respecte, Emma est connectée en permanence, avec son ordinateur, son téléphone, tout ça tout ça. Pas de bol, un gros malade a du craquer sur elle après l’avoir vu dans Spring Breakers et décide de pirater tout les appareils électroniques de chez elle pour l’espionner en permanence. Et voilà, je vous ai résumé 1h du film, sur 1h20. Passionnant non ? Pendant une heure, il ne se passe rien, et vous verrez Ashley Benson sous tous les angles, le plus souvent cadrée n’importe comment et avec un bout de visage en moins certes, mais sous tous les angles quand même.

Vous pourrez voir la belle Ashley Benson jouer à la Wii avec son petit ami et donc gesticuler devant la télévision, mais tant d’autres choses, comme Ashley Benson allant en cours, parlant à ses professeurs, allant sous la douche, parlant à ses parents via skype. Mais tout ça, c’est trop mou, donc toutes les cinq minutes, le réalisateur nous sort des scènes du quotidien histoire de nous endormir. En résulte la fabuleuse scène de Ashley Benson se mettant du vernis sur les ongles de pieds, avec zoom sur ses pieds bien entendu. Puis Ashley Benson faisant du sport, puis allant en cours, allant en boite de nuit. Pendant une heure, c’est le vide, il ne se passe rien, c’est filmé n’importe comment, et le pire, c’est que ça parvient à être réaliste dans son portrait des jeunes qui ne peuvent même pas aller dans la salle de bain sans leur téléphone ou ordinateur. On aura même droit à Ashley Benson partant faire pipi, filmée par la caméra frontale (ou arrière, on s’en fou en fait) de son téléphone.

Plutôt donc de faire monter la sauce, le réalisateur fait le choix d’une introduction prenant 80% de son métrage. Il faut dire qu’à part son actrice, il n’a rien à montrer, rien à filmer, rien à raconter non plus. Puis il reste 15 minutes, et on se dit que ça va se bouger enfin un peu. Que dalle non, un foutage de gueule encore une fois, Une menace révélant finalement la présence de l’intrus, notre personnage appelant la police qui a très certainement été formée en Corée du Sud vu son efficacité (« Rappelez nous quand les menaces deviendront physiques »… merci la police), un ultime sursaut suivi d’une non révélation et voilà, terminé. Même pas de grand final pour tout justifier, de révélations sur l’identité du stalker, rien, juste un métrage qui se veut un peu trop moralisateur mais qui ne raconte rien et ne met en garde contre rien, en mode « attention ça pourrait vous arriver ». Ben oui des tarés il y en a partout, on ne peut jamais prédire sur qui ils vont jeter leur dévolu, mais était-ce alors la peine de nous faire souffrir pendant 80 minutes de vide pour arriver à ça. Aucune tension, aucune ambiance, aucune histoire même, aucune construction narrative. Un film lent mais qui raconte quelque chose, c’est génial, surtout quand l’ambiance est là, je suis friand de ce genre de cinéma. Sauf que Ratter ne raconte rien, ne pose rien, ne fait rien, il ne fait que nous proposer Ashley Benson.

Les plus

Ben… Ashley Benson est mignonne

Les moins

Ça ne raconte rien
80 minutes de vide abyssal
Le final qui se fou de notre gueule
Une morale douteuse mais surtout inutile

En bref : Ratter, c’est Ashley Benson en petite culotte sous tous les angles, de préférence de travers, mal éclairée et pixelisée, pour perdre 80 minutes de votre vie.

2 réflexions sur « RATTER de Branden Kramer (2015) »

  1. Mmmmh, ça a l’air bien, ça sent le concept bien creux. Miss Benson sort de chez Korine, faut pas lui en vouloir…
    Ce serait pas notre ami Quentin le matteur fetichiste des petons ? 😉

    1. Pour être creux, ça l’est… Je m’étais fais avoir par une bande annonce sur un dvd en ma possession, et je m’étais dis « pourquoi pas » même si je ne suis pas friand des films utilisant de prés ou de loin le procédé du found footage… Je me suis bien fais avoir !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *