Titre original : The Amazing Spider-Man
2012 – Etats Unis
Genre : Super Héros
Durée : 2h16
Réalisation : Marc Webb
Musique : James Horner
Scénario : James Vanderbilt, Alvin Sargent et Steve Kloves
Synopsis : Peter Parker est un adolescent combattant le crime sous l’identité de Spider-Man après avoir été mordu par une araignée transgénique dans les laboratoires Oscorp. Chassé par les autorités sous les ordres du capitaine George Stacy, le père de sa petite amie Gwen, Peter tente de sauver New York du Docteur Connors, l’ex-associé de son père métamorphosé en créature reptilienne, le Lézard.
Après la sortie de Spider-Man 3, c’est un carton au box office, mais le film laisse un petit goût amer à beaucoup de monde. Trop de personnages, trop de méchants, trop de sous intrigues. Certes, quelques scènes parmi les meilleures de la trilogie, mais aussi quelques scènes parmi les pires. Raimi lui-même n’aime pas le troisième opus. Quand à moi, avec le temps, je suis certes plus tendre avec lui comparé à sa sortie cinéma où j’avais détesté, mais je ne le considère toujours pas comme un réel bon film. Et il y a et il y aura toujours des choses qui me dérangent dans la trilogie de Raimi. Le personnage de Peter Parker par Tobey Maguire n’est à mon goût par excellent, Mary Jane malgré le talent de Kirsten Dunst n’est qu’un personnage qu’il faut sauver et qui crie un peu trop, et Raimi plonge souvent dans tous les aspects de sa trilogie sans honte, sauf que pour moi, le côté naïf a beaucoup de mal à passer. Oui, je suis comme ça moi. Mais oui, un Spider-Man 4 était prévu, des scénaristes ont bossé dessus, Raimi également, mais finalement, le scénario ne convint pas, de manière générale, l’équipe, et Raimi préfère s’éloigner du projet. Sony, qui détient les droits et produit via la Colombia, décide alors de lancer un reboot, et Marc Webb, alors réalisateur d’un seul et unique métrage, à savoir 500 Jours Ensembles, une comédie romantique avec Joseph Gordon-Levitt, doit prendre les rennes du métrage. Pourquoi pas, quoi de mieux que quelqu’un qui semble maitriser les tourments adolescents et les romances pour remettre sur le devant de la scène la découverte des pouvoirs de Peter Parker, et ses premiers amours. Mais pas de Marie Jane ce coup-ci, non, le personnage principal féminin sera Gwen Stacy. De quoi rendre justice au personnage après son apparition désastreuse et assez inutile dans Spider-Man 3 ? Le choix de la production est pour ce reboot de se rapprocher de l’univers des comics Ultimate (que je ne connais pas hein), et le casting ainsi que l’équipe prennent vite forme. Andrew Garfield sera Peter Parker, Emma Stone (Zombieland, Easy Girl) sera Gwen Stacy, Denis Leary sera son père, et Martin Sheen sera le fameux oncle Ben. James Horner lui rejoint l’équipe pour signer la musique. En 2012, ce reboot sort et ne semble pas plaire aux fans (jamais contents ceux-là). Mais le succès est malgré tout là, et une suite sera mise sur les rails, mais là est une autre histoire.
The Amazing Spider-Man donc. Était-il utile de nous raconter une seconde fois la jeunesse et donc les premiers pas de Peter Parker ? Assurément pas, dans les faits, soyons honnêtes. Mais The Amazing Spider-Man fait un choix à l’opposé de la trilogie de Sam Raimi, et ça me parle tout de suite mieux, à savoir se vouloir un peu plus réaliste, moins niais. Ce n’est pas parfait non plus, mais le film ne se focalise plus sur les mêmes détails, malgré des similitudes (si l’oncle Ben ne meurt pas, rien ne débute vraiment), et nous avons là un Peter Parker bien différent. Ce qui me dérangeait dans les films de Raimi avec ce personnage est ici effacé. Parker n’est plus le bas de la chaine alimentaire, plus un raté sujet aux moqueries de tous, le geek à lunettes que personne ne remarque. Il est juste, et bien, un adolescent comme les autres. Il y a des jeunes bien au-dessus de lui, mais il y en a d’autres bien en dessous de lui. Cela semble anodin voir inutile, mais finalement, cela donne une autre dimension au personnage. Une dimension plus réaliste. Si Ben et tante May sont bien dans l’intrigue et ont leur importance, la scène d’ouverture nous révèle elle enfin des éléments sur les parents de Peter, chose absente chez Sam Raimi, et qui seront plus développées dans la future suite. Quand au personnage féminin joué par Emma Stone, elle n’est pas la simple amie ou copine qu’il faut sans cesse sauver, mais un personnage bien plus réaliste également, qui fait des choix, et qui ose faire des choses, quitte parfois à se mettre en danger bien entendu, mais qui n’a pas toujours besoin de la présence de Peter Parker pour exister. Et ça fait du bien (tout en devant être plutôt gratifiant pour l’actrice au sein d’un blockbuster qui n’est pas axé sur elle). The Amazing Spider-Man donc, c’est encore la naissance de Spider-Man, après sa morsure par une araignée (pas radioactive ici, mais génétiquement modifiée) dans les locaux d’Oscorp, la découverte des pouvoirs du héros, mais aussi la création de son nouveau costume (encore) et de son lance toile (oui, il ne tire pas des toiles sortant de nul part ici). Et c’est également l’occasion de nous présenter un nouveau méchant, ici, le docteur Connors, devenant le Lézard.
Et contre toute attente, même si le public aujourd’hui se rappelle surtout des films de Sam Raimi (le premier en 2002 sortait à une époque où les films de super héros n’avaient pas encore la côte, malgré la sortie de X-Men peu de temps avant) et les récents films entre Sony et Marvel pour le MCU, et bien j’aime beaucoup ce premier Amazing Spider-Man, allant jusqu’à la trouver meilleur que les opus de Raimi, mais dans un genre différent. Marc Webb n’est assurément pas autant à l’aise pour filmer l’action, sans doute moins dynamique et folle que dans la trilogie précédente, mais s’en sort bien mieux pour nous montrer des personnages plus humains, plus profonds et intéressants. Il faut dire que le casting y est plus que correct, le rythme soutenu, et que malgré quelques faux pas, le scénario tout comme l’action sont très agréables à suivre. Des faux pas ? Oh oui, comme ce moment où Peter Parker décide de prendre le Lézard en photo afin de prouver aux habitants de New York son existence, mais qu’il utilise des appareils photos où est écrit derrière « Property of Peter Parker » raaaaaaah. Quel boulet ! On pourra aussi noter que l’arc concernant l’oncle Ben, forcément toujours présent, n’a aucune finalité. L’événement est censé éveiller chez Peter son besoin de vengeance, puis de justice, mais ici, jamais il ne retrouvera le coupable. Notons d’ailleurs l’excellente interprétation de Martin Sheen dans le rôle. Quand aux effets spéciaux, même si Marc Webb semble un peu moins à l’aise dans l’action que Raimi, il n’a pas à rougir pour autant, il nous livre même quelques plans de balancements en vue subjective du plus bel effet, et comparé au tout premier Spider-Man, les effets spéciaux sont mieux incrustés, malgré encore quelques moments un peu maladroits. De mon point de vu, malgré l’aspect certes un peu redite, il est difficile de bouder le métrage, conçu avec sérieux par une équipe plus que compétente. Le score de James Horner est d’ailleurs sympathique bien que parfois discret, et oui, nous aurons encore une fois un caméo de Stan Lee, peut-être un de ses meilleurs d’ailleurs.
Les plus
Un très solide casting
Une histoire bien construite
Moins niais que les Raimi
Emma Stone a un personnage utile
Un aspect plus terre à terre
Les moins
Mais en soit, juste un reboot
Quelques facilités de scénario assez énormes
Plus terre à terre, et sans doute moins marquant
En bref : Souvent oublié des fans de l’homme araignée, The Amazing Spider-Man est un reboot qui ose s’éloigner de ce qui a déjà été fait, apportant son regard sur les parents de Peter, sur Gwen, sur un nouveau méchant, et en essayant d’être plus réaliste et moins niais dans ses sentiments. Pas parfait, loin de là, mais un divertissement attachant.
Sans aller jusqu’à le préfèrer aux films de Raimi (Spider-Man 2 reste pour moi l’un des meilleurs films de super-héros fait jusqu’à présent) j’aime beaucoup The Amazing Spider-Man car comme tu le dis Peter Parker y est plus réaliste, le personnage fonctionne mieux. Peut-être aussi car il est plus proche des versions que j’ai pu lire. Même si la suite est moins bonne je reste déçu qu’il n’y ait pas eu de 3eme volet… Et impossible de ne pas aimer Emma Stone en Gwen Stacy.
Cela fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à préférer le développement de Peter Parker ici. Tout le film semble vouloir jouer sur la carte du réalisme comparé aux Raimi qui sont bien plus fantaisistes (sans doute aussi grâce au carton des The Dark Knight de Nolan entre temps). Le second est moins bon et s’éparpille, mais un 3ème et ultime volet aurait sans doute pu mettre de la cohérence au sein d’une trilogie et boucler certains arcs narratifs, ce qui aurait été au final sympa…
Un dernier film aurait pu donner quelque chose de très intéressant et sans doute encore plus sombre avec ce Peter Parker obligé de se débattre entre son deuil de Gwen et son affrontement avec les Sinister Six (c’est là que semblait vouloir aller les scénaristes vu la scène post-générique du 2). Et ça aurait pu pourquoi pas se terminer sur sa rencontre avec MJ pour boucler totalement son histoire.
Je suis bien d’accord pour le coup. Il y avait quelque chose à explorer ici et qui n’a pas été exploré avant dans les autres (ni après, sans doute, même si je n’ai pas vu les récents du MCU). Et du coup la présence de MJ dans un troisième aurait eu du sens, contrairement à ce second opus où elle fut juste coupée au montage, pour de bonnes raisons.
Les nouveaux Spider-Man sont beaucoup trop connectés au reste du MCU pour l’instant.
C’est normal vu comment le personnage y a été greffé mais résultat, il fonctionne bien mieux dans les films Avengers que dans ses propres films qui, seuls et si on n’est pas spécialement fan du MCU, n’ont pas grand intérêt.
Par contre, Tom Holland fait lui aussi un très bon Spider-Man, encore différent des deux autres.
Voilà, et à part deux ou trois films isolés, je ne suis pas fan du tout du MCU, pour ça que j’ai préféré passer mon tour. J’ai vu le nouveau Spidey dans les deux derniers Avengers, et le EndGame ne m’a pas du tout convaincu.
Mais heureusement qu’il livre un Spider-Man encore différent des deux précédents, faire la même chose n’aura pas eu d’intérêt, si ce n’est de l’intégrer au MCU en effet.
J’ai aussi découvert récemment la version jeu vidéo de Spider-Man avec le jeu récent, et j’ai été surpris par certaines notes bien sombres du titre.
Je suis très fan du MCU donc j’ai bien du mal à être objectif sur l’ensemble de l’univers et les gros événements que sont Infinity War et Endgame. Je leur pardonne un peu trop facilement leurs défauts/ratés ^^’ Je trouve tout de même IW meilleur mais c’est aussi car dans ce genre de diptyque, j’ai toujours une préférence pour les premiers volets pour leurs montées en puissance et leurs conclusions souvent très sombres. La résolution dans les seconds volets marchent toujours un peu moins bien sur moi.
Je ne suis pas du tout un joueur donc je n’ai pas touché au jeu.
À l’opposé de moi, qui suis assez hermétique à cet univers, et aux super héros en général (je n’aimais déjà pas à l’époque le Superman de Donner, c’est te dire le niveau).
Mais je reconnais que Infinity War avait des choses très intéressantes, un bon développement pour son méchant, et un bon final sombre en effet. Que EndGame a un peu traité à mon goût avec beaucoup trop de légèreté, malgré encore quelques bonnes petites choses.
Je suis un joueur à mes heures perdues, mais de moins en moins de temps pour ça. J’ai néanmoins réussi à faire le jeu (et surtout à le prendre, car promo, sinon je ne l’aurais jamais tenté vu les prix des jeux), et le scénario était classique, mais bien sympa, en plus de m’avoir fait découvrir quelques méchants que je ne connaissais point. Et le jeu a osé tuer des personnages assez importants qui n’avaient jamais eu un tel sort chez Raimi ou dans les Amazing (peut-être dans le MCU par contre, je l’ignore).
Par curiosité, quels personnages? Comme je ne jouerai très certainement jamais au jeu, ça me gêne pas d’être spoilé 😀
Le jeu fait mourir Tante May, et le dernier acte se montre étonnement plutôt sombre et mature, ce qui m’a surpris, n’ayant vu que les épisodes de Raimi au moment où je me suis lancé dans l’aventure. Pas de romance non plus avec MJ, ils sont séparés dés le début.
Tiens tu l’aimes bien celui-là ?
L’idée de confier le reboot à un real de rom com n’est pas inintéressant je reconnais, d’autant que « 500 jours ensemble » n’était pas si mal, même pour moi qui ne suis pas très friand du genre. Je t’avoue tout de même ma très nette préférence pour le Spidey de Raimi (1 et 2, comme toi je suis nettement moins emballé par le 3), et par celui du MCU qui me semble pour le coup plus proche de la version Ultimate.
Ici, on a une sorte d’entre deux qui essaie sans trop savoir comment de rejouer une histoire connue. Garfield n’a aucun charisme, Emma Stone est (toujours) bien tu as raison mais elle ne suffit pas à sauver le film à mes yeux. Ce Lézard est atroce. Et pourtant le personnage de la bd est vraiment excellent.
Et oui, j’avais prévenu il y a quelques temps que je prévoyais des chroniques qui surprendraient haha. Bon j’aurais trainé avant de me lancer, mais voilà, ça arrive. Je me suis fais les 2 Amazing, les 3 Raimi, et même le jeu récent sur Spider-Man histoire d’être calé (si ça, c’est pas du dévouement, qu’est ce que c’est ?). Je n’ai pas vu les opus du MCU par contre et j’avoue que ça ne m’intéresse pas vraiment.
Je ne trouve pas le Lézard atroce, pour moi il fonctionne, il a ce côté plus réaliste que le film cherche, mais pour le coup, c’est moins marquant que les excentricités de Raimi, ça s’oublie plus rapidement. Plus étonnant, le réalisateur lui-même partira dans ses excentricités avec la suite, mais bon.
Que dire ? De toute façon on ne sera pas d’accord. Tu trouves les personnages des films de Raimi niais, mais d’un autre côté tu dis ne pas trop aimer les super héros… Moi je trouve que les films de Raimi se rapprochent beaucoup de ce dont je me souviens quand j’étais ado (le magazine Strange). Je comprends qu’on n’accroche pas, mais c’est l’univers aussi, qui est comme ça. Comme je te l’ai déjà dit, je n’ai jamais vu le SPIDERMAN dont tu parles aujourd’hui. Pour moi, la trilogie de Raimi est là, elle est dantesque, je n’ai pas envie de voir ce qui a été fait après – et de manière beaucoup trop rapprochée à mon sens. Je n’ai pas vu les films avec Garfield, ni ceux du MCU.
Ah… le MCU. Pfffff. Au moins on se rejoindra peut-être là-dessus.^^ Les meilleurs films de super héros de l’histoire, eh bien, ce sont ceux réalisés hors MCU : les BATMAN de Burton et Nolan, le BLADE de Del Toro, la trilogie de Raimi (OK là t’es pas d’accord ^^), le premier SUPERMAN, les HELLBOY de Del Toro, les deux premiers X-MEN (qui ont peut-être pris un petit coup de vieux ?), KICK-ASS, UNBREAKABLE…
Dans le MCU, j’ai malgré tout un petit faible pour IRON MAN 1, GUARDIANS OF THE GALAXY 1 et CAPTAIN AMERICA WINTER SOLDIER.
Aaaaah désolé je n’avais pas vu de suite ton commentaire.
Oui dans le fond je suis d’accord, pour ça que je n’ai jamais tenté d’écrire sur SPIDER-MAN 1 ou 2 de Raimi, car je ne les apprécie pas spécialement (même si maintenant j’aime bien le second), pas car je les juge ouvertement mauvais, mais car leurs univers ne sont de base pas pour moi. Je suis d’accord pour dire que ce reboot est venu beaucoup trop tôt (pour ne pas perdre les droits, mais bon, au moins, contrairement avant à Dimension Films avec Hellraiser ou Halloween, ils y mettaient de l’argent eux haha), mais la direction étant finalement totalement différente, ça m’a plu.
J’aime beaucoup les Nolan oui, et les X-MEN (pas le 3, mais j’aime bien les récents avec le nouveau cast également). KICK-ASS le premier est très bon en effet, on oublie souvent de la citer tiens.