SALVAGE MICE (サルベージ・マイス) de Tasaki Ryuta (2011)

SALVAGE MICE

Titre original : Sarubêji Maisu – サルベージ・マイス
2011 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h22
Réalisation : Tasaki Ryuta
Musique : Yasukawa Goro
Scénario : Taguchi Kei

Avec Tanimura Mitsuki, Nagano Julia, Osada Seiya, Satô Yûki, Shishido Kai, Takeda Kazuma, Yokoyama Kazutoshi, Tobimatsu Hina et Richard Heselton

Synopsis : Trahie par son fidèle partenaire, Mice est une voleuse d’art qui va se retrouver dans une position difficile, recherchée par la police, alors qu’elle ne vole que des œuvres pour les restituer à leurs propriétaires originels. Mais avec l’aide d’une jeune lycéenne douée en arts martiaux, la jeune voleuse ne va pas rester les bras croisés !

Très modeste production tournée en 2011 pour une sortie au cinéma à Hiroshima en Octobre 2011, ville dans laquelle le film se déroule, j’avais pu découvrir Salvage Mice en 2012. Et c’est 9 années plus tard que je me rends compte que j’avais passé un très bon moment, et n’avais aucunement pris le temps d’écrire ne serait-ce que quelques lignes dessus. Il n’en fallait pas plus pour qu’après une soirée fatiguant et l’envie de voir un film pas prise de tête et relativement court que je tombe sur le Graal dans ma collection. 1h22 au compteur, pas forcément besoin de réfléchir, de la castagne, de jolies filles, et un film que j’avais déjà vu et gardais un bon souvenir, et c’était parfait. Est-ce que mon regard sur l’œuvre a changé entre temps ? Un peu, Salvage Mice m’était apparu comme un film très fun, limité bien entendu, dans ses ambitions, dans son budget, mais un film hautement divertissant. Revu aujourd’hui, oui, Salvage Mice m’a toujours fait passer un bon moment, mais je suis bien contraint de devoir revoir mon verdict final à la baisse, car des défauts, il en a. Certains, j’en avais déjà conscience. Comme cette photographie pas toujours très belle, parfois trop lumineuse, qui trahit très souvent un budget bien limité. Son scénario, un peu stupide et avec des tonnes de facilités, mais qui finalement lui donne également un petit charme. Certains acteurs à côté de la plaque aussi, pour des raisons bien variées. Et des chorégraphies très sympathiques pour le genre, le budget, et l’orientation du film (qui n’a pas pour vocation d’être un grand film de cinéma, mais un petit film que l’on voit tranquille chez soit à bas prix), qui alternent le bon voir très bon, et le moins convaincant malgré tout.

Un film donc par moment plombé par une multitudes de défauts, mais où tout s’aligne plutôt bien finalement pour faire passer un bon moment et que l’on puisse trouver certains défauts hautement sympathiques. Comment expliquer cela ? Est-ce du au capital sympathie que l’on peut avoir pour l’équipe du métrage ? Ça, c’est certain. Réalisé par Tasaki Ryuta, surtout connu à l’époque pour avoir réalisé énormément de films Kamen Rider, mais à qui l’on doit également l’excellente série Cutie Honey the Live, chorégraphié par Nishi Fuyuhiko, à qui l’on doit Karate Girl et autres High Kick Girl et High Kick Angels, nul doute que malgré une technique pas toujours excellente, l’amateur a déjà un gros capital sympathie pour le métrage. Mais pas que, car devant la caméra, ça se bouscule aussi. Tanimura Mitsuki joue Mai, plus connue sous le nom de Mice, qui vole des objets d’arts pour les restituer à leurs propriétaires orignaux. Et si en soit, son nom n’est pas le plus connu dans la profession, elle a une carrière assez énorme, et surtout très variée, allant du V-Cinema pur jus avec des films comme Riaru Onigokko, des films ratés comme Arcana, des gros budgets intéressants comme God’s Puzzle ou 13 Assassins pour l’ami Miike, des doublages pour des films d’animations comme Summer Wars, mais aussi du cinéma horrifique avec du Tokyo Zombie ou encore Orochi. Encore récemment, on a pu la voir dans l’excellent Shirai San. Elle n’est pas la plus douée lorsqu’il s’agît de combattre, mais elle a du charisme et sait jouer, et aussi, elle sait lever la jambe, même si pour le reste, c’est limité. Heureusement, le film a la bonne idée de mettre à ses côtés Nagano Julia, et là, on a tout de suite un autre niveau, martialement parlant. Plus fluide, plus rapide, plus varié, plus convaincant. Rien d’étonnant à voir qu’après seulement 3 secondes de recherche, la jeune femme a une ceinture noire en karaté, ça se voit.

Niveau action, elle vole en réalité carrément la vedette à notre héroïne dans ses moments là. Je pourrais bien vous dire que le reste du casting est totalement anecdotique, même si certains et certains savent se battre, mais ce serait oublier le plus important, à savoir Christopher Heselton, faisant office de grand méchant Américain très très méchant avec sa voix bien grave, et qui n’est pas inconnu du connaisseur, puisqu’il jouait déjà les méchants dans High Kick Girl en 2009 et Karate Girl en 2011, la même année que Salvage Mice donc. Et autant le dire, vous allez bien rire. Pourquoi ? C’est simple, il a été intégralement doublé en anglais. Pourquoi ? Je l’ignore, mais du coup, on lui colle une voix méga grave. Pourquoi pas ! Sauf que la synchronisation labiale, les Japonais l’ont sans aucun doute oublié. Volontairement ? Pour se moquer du grand méchant Américain ? Ou par je m’en foutisme ? J’en sais riiiiiiiiien ! Le reste, en dehors de l’équipe et des combats, c’est il est vrai assez anecdotique. C’est parfois un peu stupide, blindé de facilités, pour le meilleur et pour le pire, et ça ne se cache donc pas derrière des combats pour camoufler ce qu’il est. À savoir une toute petite production sans prise de tête et sans grandes ambitions. Sa force dans un sens, impossible de le détester, même après deux visions. Mais son défaut également, car par moment, on ne sait plus si l’on doit rire avec lui ou de lui, et qu’il est certain que techniquement, il aurait été possible de faire mieux, même avec les maigres moyens du métrage. Mais si vous savez clairement dans quoi vous foncez, vous passerez un agréable moment devant Salvage Mice !

Les plus

Le casting en général, plutôt bon
Des combats sympathiques compte tenu du budget
Par moment, on rigole, beaucoup
Richard Heselton joue encore le bad guy mal doublé
Rythmé, sympathique, sans se prendre trop au sérieux

Les moins

Mais par moment, on ne sait pas si le rire est volontaire ou pas
Le bad budget, visible techniquement

En bref : Salvage Mice, c’est du minuscule petit budget d’action, qui tient la route, car il ne se prend pas trop au sérieux, sait être rythmé, et nous offre, à son niveau, des combats sympathiques. C’est compétent, bien que limité, et pas toujours réussi dans tous les domaines.

2 réflexions sur « SALVAGE MICE (サルベージ・マイス) de Tasaki Ryuta (2011) »

    1. Evidemment, puisque nous sommes des hommes de goût, autant quand il y a du budget que quand la production est fauchée 😀

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