Avec Isabelle Fuhrman, Stefanie Martini et Emun Elliott
Synopsis : Deux jeunes femmes se rencontrent dans un train. Deux femmes qui ne se connaissent pas, mais le trajet va changer leur vie pour toujours.
Tracks, c’est un court métrage anglais d’environ 16 minutes qui a été tourné en 2019. Oui, deux ans déjà. Et malgré des passages remarqués en festival, et bien, on n’en parle plus aujourd’hui. Ça m’attriste un peu, puisque Tracks, déjà c’était très bien sous ses abords de court métrage au propos relativement simpliste, et puisque j’avais aidé à l’époque à la production du métrage. Oui oui, autant j’aime filmer, autant des fois, j’aime aider quand je tombe sur des projets dont le propos me parle, où l’équipe et son engouement me plait. Oui, ayant aidé, la réalisatrice, Rosie Day, m’avait donné un lien pour voir le film il y a quelques temps (au moment des passages en festival), en exclusivité, et finalement, j’en parle, enfin ! Tracks, sur le papier donc, c’est un film simple. Deux femmes, qui se rencontrent pour la première fois dans un train, vont parler, faire connaissance, se rendre compte qu’elles sont plus proches qu’elles ne le pensent, puis arrivent à destination. Oui, c’est simple. Mais simple ne veut pas dire que ça ne raconte rien, que ce n’est pas fait avec sérieux, ou que le film en question ne peut pas se faire touchant. Car c’est bien là la première réussite du court métrage, la justesse avec laquelle Rosie Day raconte son histoire, la filme, et dirige ces deux actrices principales, à savoir Isabelle Fuhrman (Esther) et Stefanie Martini (Prime Suspect 1973, Crooked House), une actrice que je découvrais pour le coup. Les deux jeunes femmes sont toujours justes et touchantes, même dans les moments les plus anodins, et donnent de la crédibilité aux ressors dramatiques de leurs personnages.
Et il faut saluer, réellement, le travail de Rosie Day, qui a su s’entourer d’une solide équipe qui a fournie un travail solide, aidé par un budget confortable pour le format, à savoir environ 16 000£. Car Tracks se déroule quasi intégralement dans un train, en marche, ce qui n’est pas toujours le plus simple, à éclairer, à filmer. Elle a su s’entourer d’une équipe solide, dont James Friend à la photographie, ayant bossé depuis le milieu des années 2000 sur plus de 70 projets, allant de la série TV, aux courts métrages en passant évidemment par des films de cinéma. Visuellement, le tout a un rendu professionnel, très doux, posé. Rosie Day nous offre un métrage, dont elle a également signé en parti le scénario, qui raconte extrêmement bien une histoire simple, sans détours, sans artifices particuliers, mais avec une vraie justesse dans le propos, dans les interactions entre les personnages et ce qui les définis, et ça, c’est beau ! Si bien que j’aimerais beaucoup voir Rosie Day s’essayer à l’exercice du long métrage, pour transformer ce premier essai sur la durée. Mais en attendant, son nouveau court métrage, Celaine, devrait arriver en 2021, tandis qu’elle est déjà en préproduction d’un autre court métrage, Virginia Calling. À suivre, sans aucun doute.
Les plus
Isabelle Fuhrman et Stefanie Martini, justes et touchantes
Très belle photographie
Une mise en scène simple et appliquée
Les moins
Une simple tranche de vie, simple, réaliste
En bref : Tracks est un beau petit film. Les personnages sont justes, les actrices excellentes, la mise en scène et la photographie appliquées, et au final, Tracks est touchant.