Titre Original : 怒火
2021 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 2h06
Réalisation : Benny Chan
Musique : Nicolas Errèra
Scénario : Benny Chan, Ryan Ling et Tong Yiu-Ling
Avec Donnie Yen, Nicolas Tse, Qin Lan, Ray Lui, Simon Yam, Ben Yuen, Ben Lam, Ken Lo, Carlos Chan, Patrick Tam, Kenny Wong et Deep Ng
Synopsis : Shan est un flic exemplaire admiré de tous pour avoir résolu ses affaires avec brio. Mais lors d’une opération d’infiltration, la police est doublée par des justiciers masqués dirigés par Ngo, son ancien protégé : son passé refait alors surface…
Raging Fire, des mois que tout le monde en parlait, que tout le monde l’avait déjà vu. Le dernier film de Benny Chan, qui nous quitta juste après la fin du tournage, n’ayant donc pas pu participer à la post production de son film, ce réalisateur certes pas parfait mais qui livre le plus souvent des films généreux, et qui s’exporte plutôt bien, justement de par son style généreux, ses castings de haute volée. Ces films, ils marchent à Hong Kong, ils marchent aussi en Chine, et à l’international. Du coup oui, son dernier métrage, Raging Fire, mettant Donnie Yen en flic droit et honnête (comme toujours en fait) face à un Nicolas Tse, ancien flic bien décidé à régler ses comptes avec ses anciens collègues en faisant parler la poudre, les flingues et les poings, et bien ça faisait envie. Et 2h06 après, on a la patate, et ce malgré des défauts évidents, certains pas nouveaux chez Benny Chan, ou chez Donnie Yen, certains pas nouveaux tout simplement dans l’industrie HK (ah ces CGI qui piquent un peu les yeux). Mais on a aussi la patate car l’on vient de voir un film très généreux, explosif, blindé d’action, de fusillades, le tout bien filmé, bien éclairé, avec de magnifiques plans sur Hong Kong, ces petits moments bien violents comme les polars HK savent nous en offrir. Bref, en soit, un film somme de la part de ses auteurs, et ça c’est beau. L’intrigue, elle est simple. Donnie Yen est un flic bosseur, qui ne lâche jamais rien, droit dans ses bottes, qui essaye à tout prix d’arrêter un trafic. Mais alors qu’il est laissé sur la touche à cause de soucis internes (trop honnête ce Donnie, ça ne plait pas à tout le monde), ce qui devait être une simple arrestation de masse tourne mal, avec des flics blessés, de nombreux morts, de la drogue qui disparaît, et un gang ultra violent mené par Nicolas Tse, ancien flic et accessoirement ancien collègue de Donnie.
Un face à face s’engage entre les deux, le premier voulant arrêter le second, mais qui, trop honnête, se retrouvera souvent à devoir attendre le bon moment faute de preuves, ou a devoir attendre que l’autre fasse le premier pas pour engager la baston, tandis que le second veut se faire un max de tunes avec son équipe tout en se vengeant de tout ceux qui ont mené à sa perte, à sa disgrâce de la police. Un scénario simple mais efficace, sans véritable temps morts, une mise en scène rendant l’action lisible à tout instant, et sachant mettre en avant à la fois ces acteurs et la ville même de Hong Kong, tout en se permettant quelques plans qui ont de la gueule lors de l’action. L’action donc, très présente, elle fait plaisir à voir. Raid de la police qui se termine en grosse fusillade dans un centre commercial de nuit, combat à un contre dix, prises d’otages, poursuites en véhicules dans les rues, sans oublier le final, quasi 20 minutes qui dépotent pas mal en alternant les poursuites en voitures, à pieds, les fusillades et les affrontements à mains nues. Les films aussi généreux à Hong Kong, ça ne court plus les rues. Et puis encore une fois, il y a ce casting, car si on a forcément des têtes bien connues en avant, quelques petits invités viennent faire coucou le temps d’une scène ou deux, comme ce bon vieux Ken Lo, ou Simon Yam, de toute façon présent limite dans un film HK sur deux tant on le voit partout, un peu comme Anthony Wong ! Mais comme je le disais, Raging Fire, c’est tout ce que l’on aime à Hong Kong, mais aussi ses défauts. Et on ne peut les passer sous silence.
Que quelques CGI soient ratés, cela ne choquera personne. Mais qu’une scène de poursuite entre une voiture et une moto ai alors la folie des grandeurs avec des cascades improbables et donc forcément, en CGI, ça passe moins, même si c’est en soit assez court. Que Donnie Yen, également producteur du film, cultive son image d’homme parfait qui sait tout, sait tout faire, et restera un homme droit écoutant la justice quoi qu’il arrive, ce n’est pas nouveau, mais il faut mettre des limites ou nuancer tout ça quand même. Car là, on a tout de même la scène où Donnie passe devant les affaires internes, et que toute son équipe vient supplier de ne pas le punir, pour au final avoir l’impression qu’il suffit que Donnie fasse un sourire pour que l’affaire soit suspendue afin qu’il puisse terminer son travail, car après tout, il est intouchable cet homme. Mais ces défauts, ils sont là depuis de longues années, à Hong Kong, dans le cinéma de Benny Chan, mais aussi dans le cinéma de Donnie Yen. On les accepte, ou du moins on fait avec, pour se focaliser sur tout ce qu’il y a à côté. Des combats violents qui font plaisir, un rythme d’enfer, des fusillades, un Hong Kong nocturne souvent magnifique, un casting qui donne de sa personne, quelques moments tendus assez réussis. Et en tant que polar HK bien bourrin, Raging Fire fait le boulot, et s’avère être un des bons moments de 2021.
Les plus
Un rythme soutenu
Un film généreux en action
Mise en scène propre et dynamique
Gros casting
Les moins
Des CGI pas toujours glorieux
Des scènes moins inspirées, ou plus risibles
En bref : Le dernier film signé Benny Chan est à l’image du reste de sa carrière. Carré, généreux, explosif, mais aussi par moment un peu niais et avec des effets qui veulent en faire trop. Et au final, on passe un excellent moment devant.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ It goes fast, no time to think ♥ So many action scenes ♥ The film really looks good ♥ Big cast (Donnie Yen, Nicholas Tse, Simon Yam, Ken Lo) |
⊗ The digital effects are not that good ⊗ Some scenes are pretty funny, and it wasn’t the goal |
The last film from Benny Chan looks like all his other films. Well made, generous, action packed, but also with some bad effects and some corny scenes. But it’s an excellent entertaining flick. |
Donnie Yen en homme parfait ce n’est pas un défaut.
Donnie Yen EST parfait !!! ahahah
Vu cet après-midi et j’ai beaucoup aimé. Hyper généreux et divertissant, impressionnant, j’étais à fond dedans, comme un gosse.
Un grand merci à Benny Chan, pour tout.
Donnie Yen en homme parfait, c’est quand Donnie Yen JOUE Donnie Yen en fait (ce qui est assez souvent il faut l’avouer).
Pour l’avoir revu en Blu-Ray il y a 3 ou 4 mois, je pourrais aussi dire que par moment, le film abuse sur la colorimétrie pour donner cet aspect jaune/orangé, mais ça fait parti de l’identité du film, on l’accepte aussi.
Je dois avoir 2 ou 3 Benny Chan en stock que je n’ai jamais vu.
Je me suis dit la même chose concernant la colorimétrie, à tel point que quand Donnie est assailli par des hordes de méchants dans une cabane, ça m’a rappelé le jeu BIOHAZARD 5. Ça ne m’a pas du tout dérangé en fait.