Bus Simulator (2019 – Simulation – Playstation 4)

BUS SIMULATOR

Sortie : 6 Août 2019
Genre : Chauffeur de bus
Studio : Stillalive Studios
Éditeur : astragon Entertainment
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4 et PC

Synopsis : Vous voilà chauffeur de bus. Vous créé votre propre société, devez accomplir des missions, faire des trajets, embaucher du personnel et gérer tout ce bon monde.

Vous pensiez vraiment qu’après avoir testé le franchement pas terrible Bus Driver Simulator, j’allais m’arrêter là ? Et bien non, et dites bonjour à Bus Simulator, développé ce coup-ci par Stillalive Studios. Et oui, rien qu’en lançant le jeu, on s’aperçoit que c’est immédiatement le jour et la nuit. Pas de menus dégueulasses avec trois malheureux modes de jeux, non, direct, on nous demander de nommer notre société, puis de créer notre chauffeur avec quelques petites options simplistes (homme ou femme, deux choix de tenues, couleur de la chemise, du pantalon et de la cravate, couleur de peau), et nous voici dans ce qui s’apparente enfin à un vrai mode carrière. Qu’est-ce que le jeu nous propose et que Bus Driver Simulator n’a pas ? Ohla, mais pleins de choses. Une map immense déjà, des trajets totalement personnalisables par le joueur, une série de 12 missions plus ou moins longues à objectifs multiples, des bus à acheter, des employés que l’on peut embaucher, pour les mettre sur un trajet déjà créé et nous rapporter tous les jours de l’argent en plus des trajets que l’on fera nous-même. Et puis non, rien que la première mission d’entrainement nous permet de voir que là, on a affaire à un vrai jeu de simulation, qui ne se moque pas de nous, en nous lâchant à la gare, à pied, en vue à la troisième personne. Dès le départ, on apprendra que démarrer un trajet, ce n’est pas comme dans l’autre jeu, non.

Ici, on a vraiment des possibilités. Il faudra débloquer les portes, entrer dans le bus, ouvrir la porte conducteur. Une fois dans le bus, on passe en vue à la première personne. Ensuite, forcément, comme toujours, il faut allumer les lumières, les phares, le moteur, enlever le frein à main. Dans les faits, oui c’est la même chose. Mais avec une multitude de petits boutons partout sur le tableau de bord, qui ont TOUS leur utilité. Lumières intérieures, phares, lumières du siège conducteur, marche avant, marche arrière, frein à main, mais pas que, puisqu’on aura aussi la possibilité de faire descendre une rampe pour les handicapés, que les passagers vont nous acheter des tickets et qu’il faudra donc rendre la monnaie, et même la possibilité, une fois à l’arrêt, de descendre de son siège et d’arpenter le bus et ses environs. L’intérêt ? Contrôler les tickets des voyageurs, car comme dans la vraie vie, ça fraude ! Et même de régler quelques soucis, genre des jeunes insouciants qui écoutent leur musique trop fort et font chier les autres, ou mettre trois baffes… euh demander gentiment à cette personne qui bloque la fermeture des portes de changer de place ! Le jour et la nuit je vous disais, en termes de contenu et de possibilités. Surtout que là aussi, mettre son clignotant avec de tourner nous donnera de bons points. Se prendre un dos d’âne bien méchant en roulant à fond ne plaira pas à nos passagers, tout comme le fait d’aller juste trop vite ou de nous prendre le côté du trottoir. Et si on est limité à une petite zone au début, pour la première mission, la carte s’ouvre vite et s’avère immense, avec des endroits plus urbains, des endroits faisant office de petit village, des routes de campagnes. C’est varié !

Et les pénalités en cas de faux pas sont parfois assez sévères, si bien que cela renforce le côté simulation, il faut jouer le jeu ! Oui, se prendre un poteau, et bim, – 2000 dollars sur notre compte. Écraser un passant et là c’est le drame, un bon – 20 000 dollars. Ce qui m’est arrivé, une fois, sur un trajet qui devait me rapporter 20 450. Finir sa course avec 450 malheureux dollars en poche, ça fait mal au cœur. Enfin donc une simulation qui fait bien les choses, à la manière de Train Sim World pour le train, mais avec suffisamment de raccourcis et de touches pour rendre l’ensemble plutôt intuitif. Et cerise sur le gâteau, le monde est bien plus vivant, il y a parfois beaucoup de circulation en ville, les autres véhicules réagissent si vous mettez vos clignotants, les passagers du bus parlent entre eux, vous disent bonjour quand ils montent, et en plus, en levant les yeux dans notre cabine, que vois-t-on ? Une radio ! Oui, on pourra mettre de la musique en fond sonore ! Avec tout ça, il n’y a plus qu’à espérer que le jeu soit fluide, et moins vide visuellement, voir raté, que mon précédent essai dans la simulation de bus. Et vous savez quoi ? Ben là aussi, c’est le cas !

Distance d’affichage plus que correcte, des décors bien modélisés pour le genre, des animations bien meilleures pour les différents passagers et même pour vous lorsque vous êtes hors du bus, et donc, en vue à la troisième personne, plus d’éléments visuels à gérer (rah ces nids de poule bordel, et ces salopperies de dos d’âne !). On est loin de la tristesse absolue de la ville Russe, vide, avec ces bâtiments qui ne semblent être que des photos colées sur des modèles vaguement en 3D. Et le mieux ? C’est fluide, les ralentissements sont plutôt rares même si certains seront présents, mais rarement gênants (on n’aura pas un gros ralentissement alors que l’on entreprend un virage serré), le bus répond souvent au doigt et à l’œil, et même les rétroviseurs sont fluides et nous montrent ce qui nous entoure, en temps réel, alors que pour rappel, dans Bus Driver Simulator, c’était du 2fps le rétroviseur. Soit quelque chose d’impossible à gérer. On dit souvent qu’il est difficile de porter sur consoles une simulation, mais là, le studio a bien fait les choses, et prouve que c’est tout à fait possible. D’autres l’avaient déjà prouvé avant eux, et ils le confirment en tout cas. Et ça fait plaisir de voir une simulation être traitée avec autant de sérieux, et non pas avoir 4 ou 5 options barbantes placardées sur un jeu moche, avec une map minuscule, le tout désigné à la va vite.

Bien entendu, le jeu reste de la simulation pure et dure, et n’est donc pas à conseiller à des joueurs qui eux veulent des jeux qui aillent vite, qui font tout exploser. C’est un jeu pour un public de niche. Mais qui ne prend pas son public pour des quiches. Sur console en tout cas, Bus Simulator, et non pas Bus Driver Simulator, il ne faut absolument pas confondre, c’est clairement le haut du panier. C’est fluide, agréable à jouer, facile à prendre en main. On pourra toujours lui reprocher d’être par moment assez limité, puisque le jeu se contente d’un mode carrière, dans une grande carte, avec seulement 12 missions. Mais la carte est assez grande et variée pour ne pas sembler répétitive après seulement 30 minutes de jeu, et si il n’y a que 12 missions il est vrai, et bien passé les premières, ces missions sont assez complexes, les objectifs variés, et ce ne sont plus des missions qui vont s’accomplir en une heure, mais qui demanderont bien plus de temps, comme de créer des routes assez complexes avec des arrêts obligatoires, et un nombre limité d’arrêt, d’avoir assez d’employés pour augmenter les recettes du jour, et j’en passe. Non, franchement, pour l’amateur, et sans pour autant y passer des heures d’affilé sous peine d’en avoir marre, Bus Simulator est une bonne pioche, qui fait bien les choses, et respecte son public.

Les plus

Une simulation sérieuse et appliquée
Un peu de gestion pour de vrais
Une grande map et des conditions météo variées
Un gameplay simple qui fonctionne bien
Assez pointu dans son domaine

Les moins

Evidemment assez répétitif dans le fond
Même si bien optimisé, quelques ralentissements

En bref : Bus Simulator, c’est enfin une bonne simulation sur consoles. Bien optimisé la plupart du temps, avec des contrôles simples et intuitifs, un peu de gestion, une map grande et assez variée, pour l’amateur c’est une bonne pioche.

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