Titre Original : Ghost House
2017 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h40
Réalisation : Rich Ragsdale
Musique : Rich Ragsdale
Scénario : Kevin O’Sullivan et Jason Chase Tyrrell
Avec Scout Taylor-Compton, James Landry Hébert, Mark Boone Junior, Russell Geoffrey Banks, Richard Gray, Elana Krausz, Kevin Ragsdale et Wen-Chu Yang
Synopsis : Jim et Julie passent des vacances idylliques en Thaïlande. Alors qu’ils visitent un site sacré, Julie réveille sans le savoir une force surnaturelle. Hantée et harcelée par cet esprit maléfique, elle sombre peu à peu dans la folie. Désespéré, Jim est prêt à tout pour la sauver de cette incarnation du mal à l’état pur…
Je pose souvent cette question sans y apporter de réponses, mais pourquoi certains films, pas forcément mauvais, se voient être haïs du public et de la critique ? Alors oui, il y a certains films, on sait que la notoriété de leurs acteurs ou actrices joue en défaveur du métrage et apporte des critiques négatives avant même la sortie du film, comme pour The Canyons ou I Know Who Killed Me avec Lindsay Lohan, deux films que j’apprécie d’ailleurs. L’actrice Scout Taylor-Compton semble être, dans une moindre mesure, la nouvelle victime de cette mode, car depuis le remake d’Halloween en 2007, ces films se font toujours descendre. Halloween 2, 247°F, Vol 7500, Feral, Ghost House qui nous intéresse aujourd’hui. Mauvais choix de carrière ? Haine du public après qu’elle ai récupéré pourtant de manière plutôt convaincante le rôle de Laurie dans le remake d’Halloween ? Et si tout simplement, à une époque où le cinéma de genre est de plus en plus présent, où produire un film ne coûte plus grand-chose, et où les possibilités pour sortir un film sont énormes (cinéma, DVD, Blu-Ray, SVOD, plateformes de streaming, voir parfois Vimeo), le cinéma horrifique est tellement abondant que l’on est plus vite blasé ? Car dans le cas des deux dernières productions de l’actrice que j’ai pu voir cette année, Feral et Ghost House donc, on est clairement sur des films pas foncièrement plus mauvais que d’autres, ils ont même des effets spéciaux corrects, un aspect professionnel visuellement comparé à d’autres productions fauchées, mais ce qu’ils nous racontent, on l’a déjà vu 4000 fois ailleurs. Et si l’accueil mitigé voir glacial était dû à ce manque de nouveautés, ce manque d’originalité ? Et bien je commence à croire que c’est fort probable. Ghost House donc, pour donner des chiffres, c’est 4,7/10 sur iMDb, 4,6/10 sur Senscritique et 1,8/5 sur Allociné. Vous savez quoi ? J’ai bien aimé !
Ghost House ne nous raconte rien de nouveau. Un couple Américain en vacances en Thaïlande, qui, après une soirée avec deux autres touristes, Anglais, se retrouvent dans un petit coin paumé. Sauf que tout cela était un piège pour faire tomber une malédiction sur la jeune femme du couple, Julie, jouée par Scout Taylor-Compton donc. Ghost House nous emmène donc en Thaïlande, pour nous plonger au cœur de ces mythes et légendes. Un pays finalement beaucoup moins exploité dans le cinéma Américain comparé au Japon (et ses nombreux fantômes) ou la Chine (là c’est pour sortir le film en Chine et toucher les billets verts). Du coup, cet aspect de base est un peu dépaysant, surtout que je connais peu ce pays et ses légendes. Ghost House affiche en tout cas dés le début une technique plutôt solide, avec des plans esthétiques, une photographie travaillée et plaisante, et passé quelques moments obligatoires dans les quartiers touristiques, nous amène dans des lieux déjà différents, comme des temples, des petits villages, des lieux maudits. Malheureusement pour lui, on peut aussi dire que passé son cadre et sa légende, qui m’était inconnue, Ghost House, dans ce qu’il raconte (une malédiction qui s’intensifie sur plusieurs jours jusqu’à ce que l’âme de l’héroïne soit perdue) et dans ce qu’il nous montre (apparitions fantomatiques et quelques jumpscares) ne fait pas dans l’originalité, et se fait même très académique dans sa façon d’aborder l’horreur. Et ce jusqu’aux différents personnages qui vont venir se greffer à l’intrigue, avec le guide qui va aider, le mec qui traîne dans un bordel et qui sait tout de la malédiction, tout ça tout ça. Est-ce que ça en fait un mauvais film ? Ben au final non. Ce n’est pas nouveau, pas vraiment surprenant ou quoi que ce soit, mais ce n’est pas non plus mal fait ou inintéressant. Ghost House se suit bien et aura su retenir mon attention durant 1h40. Ce qui est déjà très bien, on ne s’y ennuie pas.
Pour les plus pervers d’entre vous, sachez que Scout Taylor-Compton fait tomber ses vêtements pour la première fois. Pour les amateurs d’horreur, sachez que si le film ne propose rien de nouveau, il a été fait avec sérieux et propose malgré tout de belles images et quelques scènes qui se montrent très efficaces, notamment certaines visions que Julie aura durant ses trois jours maudits. Certes, certains jumpscares sont prévisibles et ne fonctionnent pas vraiment (le coup de l’apparition pendant la scène de sexe ha ha), mais ça ne m’a jamais vraiment sorti du métrage. À défaut d’être original ou viscéral, le métrage propose des images travaillées, de nombreuses tentatives pour poser une ambiance, et parfois, il réussit ce qu’il entreprend. À condition évidemment de se prendre au jeu. Car à la place des personnages, déambuler de nuit dans un lieu embrumé et sentant le lieu hanté à des kilomètres, ça ne vous ferait rien ? Car comme le dit un personnage assez tardivement, notre vision d’occidental sur les esprits et les légendes nous pousse à rationnaliser, mais dans ces pays Asiatiques, et encore plus dans les coins reculés, les mythes et légendes ne sont pas que des légendes que l’on raconte pour faire peur, mais des légendes auxquelles on croit dur comme fer, des coutumes que l’on respecte. En fait, si je devrais reprocher une chose à Ghost House, c’est, comme pour beaucoup de métrages depuis 10 ans dans le genre, son utilisation un peu trop présente de la musique et des effets sonores pour faire monter la sauce. Comme si le metteur en scène, aussi compositeur de la musique, n’avait pas assez confiance en son ambiance. Pourtant son ambiance, elle est réussie. La longue hallucination de Julie lors du deuxième jour, où elle déambule dans des couloirs délabrés, fonctionne bien. Bref, voilà, pour moi, Ghost House est au final une petite production horrifique pas parfaite, et sans doute ressemblant un peu trop à d’autres films, mais pas honteuse pour autant, et même plutôt efficace et sympathique à suivre.
Les plus
Des légendes Thaïlandaises
Techniquement solide
Scout Taylor-Compton, toujours investie
Les moins
Mais un film horrifique peu surprenant
Certains jumpscares ne fonctionnent pas
En bref : Quasi détesté partout, Ghost House est une petite production horrifique qui certes ne prend pas beaucoup de risques et donc qui ne se différencie pas vraiment du reste de la production, mais qui fait le boulot, surtout qu’il est bien filmé et plutôt bien joué.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Some legends from Thailand ♥ Technically, it’s a professional movie ♥ Scout Taylor-Compton, pretty good and always working hard |
⊗ A horror film with no real surprises ⊗ Some jumpscares don’t work |
Almost hated everywhere, Ghost House is a small horrific production which certainly does not take many risks and therefore which does not really differ from the rest of the production, but it does the job, especially since it is well done. |