TORIHADA 2 NECK (トリハダ2“ネック”〜夜ふかしのあなたにゾクッとする話を) de Miki Kôichirô (2007)

TORIHADA 2 NECK

Titre Original : Torihada « Neck »~ Yofukashi no Anata ni Zokutto Suru Hanashi wo – トリハダ2“ネック”〜夜ふかしのあなたにゾクッとする話を
2007 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 50 minutes
Réalisation : Miki Kôichirô
Scénario : Miki Kôichirô

Avec Satsukawa Aimi, Kanai Yuuta, Otoo Takuma et Dôguchi Yoriko

Synopsis : Sans raison apparente, quatre inconnus vont se retrouver avec une corde autour du cou, en équilibre sur une chaise instable. Ils se rendront vite compte que chacun d’entre eux dispose du code pour retirer le cadenas bloquant la corde de leur voisin de gauche. Mais juste au moment où ils allaient s’échanger les codes, l’une des quatre personnes va faire une révélation lourde de conséquence…

La saga Torihada, je l’avais approché via le premier téléfilm, et avant ça, le premier film à destination des salles de cinéma Japonaises. En tout, ce sont six métrages pour le marché de la vidéo, durant environ 50 minutes chaque, et deux métrages de cinéma, le tout réalisé à chaque fois par Miki Kôichirô. Et ce premier contact fut extrêmement positif, avec des histoires courtes mais le plus souvent prenantes, efficaces, et surtout, inquiétantes, car Torihada tente de faire surgir l’horreur dans le quotidien, sans avoir forcément recours à des subterfuges surnaturels. Un peu comme la saga de trois films Hitokowa, dont je n’ai malheureusement pu voir que le premier, qui fut d’ailleurs très sympathique. Mais je m’égare. Il était donc temps de continuer d’explorer cette saga, pour en faire le tour, voir si ça tient la route sur la durée, si le réalisateur reste inspiré à chaque fois et parvient à se renouveler sans tourner en rond. Et à la vision de ce second téléfilm, Torihada 2 Neck, la déception fut énorme. Non pas que ce soit intégralement mauvais, non, mais on a un peu l’impression que la saga et donc le réalisateur cherchaient tous les deux encore leur voie, la bonne voie à prendre. Torihada en 2007 donc mettait en avant plusieurs petites histoires, le tout relié par une dernière histoire mettant en avant l’actrice Tanimura Mitsuki. Jusque-là, pas de soucis. Mais voilà, la même année, toujours pour Fuji TV, débarque ce second opus, qui tente de partir dans une direction bien opposée. Pas d’histoires diverses, pas de fil conducteur, mais juste une seule histoire, durant donc tout le film, soit 50 minutes, qui ne parvient jamais à cacher ses inspirations. Ou plutôt, qui ne cherche même pas à les cacher.

Quatre personnes se réveillent dans une petite pièce, une corde autour du cou, installés sur des chaises, elles-mêmes posées sur d’autres éléments, rendant le tout instables. Pour retirer la corde, il faut le code du cadenas. Comment ne pas penser immédiatement à Saw, avec ces inconnus enfermés dans un lieu unique, prisonniers, mais qui en fait, ont bel et bien un lien en commun, et donc leur enfermement n’est pas le fruit du hasard. Unité de lieu, twists dans le scénario, personnages qui doutent et ne se font pas confiance, en réalité, il ne manquerait que le gore à outrance pour que Torihada 2 puisse être considéré comme un énième Saw, saga qui était bien à la mode dans la première partie des années 2000, malgré la qualité descendante des films. Ce n’est pas la première fois que le Japon s’engage dans cette direction, ni la dernière, puisqu’il y avait eu les deux Death Tube, bien fauchés mais plaisants, qui reprenaient un peu ce concept-là, avec un certain humour parfois salvateur. Torihada 2 lui est sérieux, à 200%, et ne mise pas tout sur ses mises à morts, en soit extrêmement simplistes vu son concept (oui, les cordes, tout ça), mais sur son scénario. Bon, on pourrait alors immédiatement pointer du doigt l’acting assez aléatoire des quatre différents acteurs, deux hommes et deux femmes. Parfois ça en fait des tonnes, et ça vient retirer un peu plus de crédibilité au scénario.

Surtout que le réalisateur, pas mauvais d’ailleurs, utilise déjà pas mal d’éléments de mise en scène parfaitement explicites, et qui en viendraient presque à être de trop tant les acteurs et actrices en font déjà des tonnes. On pensera par exemple à l’utilisation de plans filmés de très près, mais avec de large focale, ce qui donne un aspect étrange et déformé de l’image, et donc, des visages lorsque le réalisateur les filme ainsi. Lynch avait d’ailleurs eu recours aux mêmes éléments de mise en scène pour son Inland Empire en 2007. Mais lui s’en servait pour mettre en avant l’étrangeté, et savait éparpiller ses effets sur presque trois heures, alors que sur Torihada 2, le réalisateur n’est déjà pas aidé par ses acteurs et actrices, et n’a que 50 minutes de temps. Enfin, je pinaille, mais au final, Torihada 2 n’est pas une catastrophe en réalité, on pourrait même dire que c’est un petit film sympathique. Il n’est pas ennuyeux, il est rythmé, les 50 minutes passent bien, et si le scénario n’est pas bien fin ou original, il tient en haleine également. Mais ses quelques défauts, qui font le plus souvent sourire, n’aident pas, surtout que ce n’est pas vraiment ce que l’on voulait voir sur un film de cette franchise. Un peu comme si au moment de produire Creepshow 2 à l’époque, l’équipe avait sur un coup de tête décidé d’abandonner le format sketchs. Heureusement, le réalisateur, où les studios derrière, vont reprendre le format voulu dés Torihada 3. Ouf.

Les plus

Court et plutôt rythmé
Techniquement, c’est plutôt du bon boulot
Dans son genre, pas le pire

Les moins

La formule n’est plus là
Bancal
Ça en fait parfois des tonnes

En bref : Torihada 2 Neck est une déception. Pas foncièrement un mauvais film, mais la formule habituelle de la saga est délaissée pour une copie de Saw qui malgré des qualités, laisse de marbre.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Short and well paced
♥ Technically, it’s a pretty good job (for what it is, a TV movie)
♥ Not the worst of its kind
⊗ The formula is not here anymore
⊗ Sometimes it does way too much
⊗ Not very subtle
Torihada 2 Neck is a disappointment. Not really a bad movie on its own, but the usual formula is not here, to do instead a rip-off of Saw, and despite some qualities, we will all forget about this one.

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