Titre original : Imawa no Kuni no Arisu Season 2 – 今際の国のアリス シーズン2
2022 – Japon
Genre : Série TV
Durée : 8 épisodes de 55 minutes environ
Réalisation : Sato Shinsuke
Musique : Yamada Yutaka
Scénario : Kuramitsu Yasuko et Sato Shinsuke d’après le manga de Aso Haro
Avec Yamazaki Kento, Tsuchiya Tao, Murakami Nijiro, Asahina Aya, Miyoshi Ayaka, Sakurada Dori, Watanabe Yutaro, Yamashita Tomohisa, Tsunematsu Yuri et Isomura Hayato
Synopsis : Une nouvelle série de jeux s’apprête à commencer pour Arisu et sa bande, les jeux des cartes valets, dames et rois, qui vont les mettre en face aux citoyens, des individus extrêmement dangereux…
Je m’étais surpris, malgré des défauts évidents, a beaucoup apprécier la première saison d’Alice in Borderland, datant de 2020. Il y avait du budget, les épreuves étaient plutôt cool, certains moments violents, la mise en scène de Sato Shinsuke était bonne, plus dans la continuité de Gantz et I Am a Hero plutôt que de son Bleach. Alors oui, tous les personnages n’étaient pas intéressants, et on pourra au final surtout lui reprocher son personnage principal, Arisu, servant plus de personnage qui réfléchis pour terminer les épreuves mais qui n’a aucun talent particulier. Et aussi une petite baisse de rythme mi-parcours. Mais du coup, une saison 2 était inévitable, surtout vu la fin de la première saison (heureusement que Netflix n’a pas annulé la série pour le coup), et en fin d’année 2022, la voici, enfin, devant nous. Va-t-elle répondre à toutes nos questions, nombreuses ? Va-t-elle corriger les défauts du début de l’aventure ? Arisu va-t-il tout d’un coup devenir un personnage passionnant ? Une chose est sûre… Netflix, vous feriez mieux de vous focaliser sur ce que vous semblez maitriser, car en tout cas, entre The Naked Director, Ju-On Origins et Alice in Borderland au Japon, vous semblez bien plus à l’aise en ce qui concerne les séries que les films. Les films ayant été achetés en cours de route par Netflix étant, évidemment, à part. Donc, Alice in Borderland, saison 2 ! Tout commence exactement là où nous étions deux ans plus tôt. Une nouvelle série d’épreuves va commencer, afin de permettre aux survivants de terminer les épreuves correspondantes aux valets, aux dames et aux rois. Afin de clôturer le jeu, afin d’obtenir des réponses, et avec de la chance, afin de revenir dans le monde réel ?
Première chose qui frappe, et ce dés le premier épisode. La série met là clairement le paquet. Si le début de la saison 1 était relativement lent, pour nous plonger doucement dans son univers, présenter ses personnages, son concept, ses épreuves, dans la saison 2, pas le temps de niaiser, nous connaissons après tout ce qu’il faut savoir, et d’office, on commence dans le feu de l’action. Et autant dire que le budget semble être bien présent, et que Sato Shinsuke semble se faire plaisir. Quand la moitié du premier épisode est une gigantesque course poursuite dans des rues désertiques avec massacre en règle à coup de fusil d’assaut avant une course poursuite en voiture, fluide, bien filmée et avec un plan séquence bien sympathique dans tout ça, on est aux anges… en plus de ne pas pouvoir s’empêcher de comparer cette course poursuite avec, pour rester chez Netflix, l’immonde course poursuite en CGI de Kate. Car en fait, cette saison 2 d’Alice in Borderland met le paquet niveau action. C’est généreux, souvent explosif, ça mitraille, ça se bastonne, ça court, ça meurt, et le tout de manière toujours compréhensible à l’écran. Niveau action donc, c’est clairement un grand oui, notamment le premier épisode donc, mais également le septième, faisant d’ailleurs office de petit ascenseur émotionnel. Mais attention, tout n’est pas parfait pour autant. Si les CGI sont plus rares (pas de tigres en CGI ce coup-ci) et donc que l’action gagne en intensité, la série aura quand même recours à une imagerie numérique, notamment en milieu de saison avec un Tokyo dévasté où la nature aurait repris ses droits, faisant penser à un The Last of Us, un mois avant la sortie de ladite série. Non, là aussi ça fonctionne bien, ça n’en fait pas des tonnes. En réalité, cette saison 2 pêche sur les mêmes points que la première. A savoir donc des personnages inégaux et des petits égarements mi-parcours.
Niveau personnages donc, on retrouve pas mal de personnages de la saison 1, en plus de quelques nouveaux, comme Heiya (Tsunematsu Yuri), Banda (Isomura Hayato) ou encore Kyuma (Yamashita Tomohisa), qui sera d’ailleurs le premier réel ennemi de la saison, en plus d’être nudiste. Les personnages sont variés, mais encore une fois finalement, les personnages qui étaient déjà bons, développés et attachants gagnent encore en profondeur, tandis que les personnages moins bons… le restent. Arisu donc déçoit toujours un peu, tandis que Tatta n’a toujours pas assez de temps à l’écran pour réellement exister. Usagi et Kuina sont toujours au top, attachantes en plus d’être sportives et de se faire plaisir lors des scènes d’action. Seule réelle grande surprise, Chishiya gagne ici en profondeur et surtout en humanité, et devient un personnage important, et surtout prometteur. Du coup, tout ce qui gravite autour d’Arisu gagne en profondeur, sauf notre héros, qui ceci-dit, prend enfin plus de décisions par lui-même. Il est dommage par contre qu’avec de tels personnages, et avec un début en fanfare et un final intéressant, que le milieu de la série s’éternise par moment un peu, séparant ses personnages et nous abreuvant parfois de flashbacks certes rapides, mais de manière bien trop régulière.
C’était déjà un peu le cas de la saison 1. Mais ceci dit, cette saison 2 parvient à faire un poil mieux. Comme dit, l’action est clairement un niveau au-dessus, la multitude de personnages attachants prennent le dessus sur notre héros, et les nouvelles épreuves sont toujours intéressantes et tendues. Sauf lors de l’épisode 6 ou 7, où la série se rend compte qu’il n’a plus le temps et torche alors plusieurs épreuves dans un montage dynamique. Et puis, il y a le final, qui semble diviser le public, et on le comprend. Car il est dans un sens logique (Alice un Borderland, Alice au Pays des Merveilles, tout ça tout ça), mais aussi à présent un peu cliché et facile… tout en étant finalement assez ambigu pour l’accepter, ou le réfuter, avec un plan final d’ailleurs pouvant à la fois clore le tout, ou annoncer une saison 3 (ce que j’espère pour le coup). Ce que ce dernier épisode fait bien, même si là, ça divise aussi, c’est qu’il tourne le dos aux attentes générales des séries et même des films, à savoir mettre le paquet dans l’acte final. L’épisode 8 fait l’opposé, prend tout son temps, se permet une épreuve finale plus psychologique que physique avec un personnage manipulateur et surtout menteur. Oui, c’est vrai que l’épisode 8 est plus long que les autres (1h10), et qu’il y avait sans doute moyen de condenser ça un peu plus, mais le pari est osé et limite rafraichissant en réalité, surtout lorsque l’on se pose pour réfléchir à tout ce bordel… à ce scénario je veux dire. Du coup, malgré quelques défauts encore une fois, cette saison 2 se laisse suivre et parvient à être même un poil supérieure à la première. Elle possède assez de moments marquants en plus pour satisfaire, même s’il nous manque encore beaucoup de réponses.
Les plus
Ça démarre cash
Les épreuves toujours bien
L’épisode 7 ahlala
Techniquement ça devient très bon
Beaucoup de très bons personnages
Les moins
Trop de flashbacks mi-parcours
Arisu gagne un peu en profondeur, mais c’est pas encore ça
En bref : Une saison 2 qui surpasse la première, techniquement, en action aussi, avec toujours de bonnes épreuves et de bons personnages, même si on y retrouve également certains défauts.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ It starts right away ♥ The stages are still pretty cool ♥ Very good episode 7 ♥ Technically it’s even better than the first season ♥ A lot of good characters |
⊗ Too many flashbacks in the middle ⊗ Arisu is a better character now, but still not perfect |
This season 2 is a bit better than the first, technically, in action too, with many good stages and good characters, even if some flaws are still here. |
Deux séries chroniquées à la suite ?! Mais que se passe-t-il ??
Jamais vu celle-là. Je tenterai peut-être un jour… Au moins il y a eu une suite, la S2. Parce que, au rythme où Netflix annule ses séries, ça devient dangereux de commencer la S1 d’une série fraichement arrivée – j’ai failli commencer 1899 récemment (par ceux qui ont écrit le sublime DARK) et j’ai bien fait de me retenir : il n’y aura pas la suite, série déjà annulée !
Et oui, comme quoi, tout est possible ! Mais là par contre, je brise la chaîne, le jamais deux sans trois n’existera pas !
Dans son genre, c’est franchement très sympa et bien prenant. Bien entendu, on a toujours quelques éléments qui sonnent un peu manga, adaptation oblige, mais il y a un équilibre qui fonctionne plutôt bien, on pourrait même dire que parfois, avec certaines épreuves, il y a un côté KAIJI. Mais en plus violent.
J’ai lu ça oui pour Netflix. Dingue qu’ils annulent leurs propres séries alors que de base, c’est un peu eux qui ont créé le concept du « il faut blinder de contenu pour garder les abonnés ». Ca doit bien dégoûter quand dans le lot, il y a des séries vraiment bien. Mais ils ont aussi annulé la S2 de RESIDENT EVIL, et ça par contre, c’est bien mouahahaha ! La série de Refn par contre, à moins d’une superbe audience, pas de S2 je pense.