THE WEREWOLF GAME : PRISON BREAK (人狼ゲーム プリズン・ブレイク) de Ayabe Shinya (2016)

THE WEREWOLF GAME : PRISON BREAK

Titre Original : Jinro Gemu Purizun Bureiku – 人狼ゲーム プリズン・ブレイク
2016 – Japon
Genre : Suspense
Durée : 1h39
Réalisation : Ayabe Shinya
Musique : Sawada Hiroyuki
Scénario : Ayabe Shinya et Kawakami Ryo

Avec Kojima Riria, Watanabe Yutaro, Yamaya Kasumi, Shimizu Naoya, Okamoto Natsumi, Hanakage Kanon, Shinoda Ryo, Kaneko Daichi et Koyama Rina

Synopsis : Douze lycéens sont enlevés et mis à l’écart pour une partie mortelle du jeu des loups-garous se déroulant sous l’œil de caméras de vidéo-surveillance. Un nouveau personnage fait son apparition, le « fou ». C’est un villageois mais il a la particularité de gagner la partie s’il est encore en vie au moment où les loups l’emportent. Akari fait partie des participants mais pense essentiellement à essayer de trouver un moyen de s’enfuir. Elle retrouve parmi les autres joueurs un ancien camarade de classe d’école primaire, Soma, avec lequel il semble s’être passé quelque chose par le passé.

Rien n’arrête la saga The Werewolf Game, au rythme d’un film par an tout de même, depuis 2013. Et ici, nous sommes en 2016, pour le quatrième opus. Ayabe Shinya, ancien assistant de Sono Sion, signe donc son deuxième métrage pour la franchise, et signe toujours également le scénario. Alors, allait-il apprendre de ses erreurs sur le précédent film et mettre les bouchées double, comme le précédent réalisateur l’avait déjà fait avant lui ? Ou finalement continuer la saga de manière moyennasse ? Et bien fort heureusement, c’est le premier choix ici, car Prison Break, malgré son titre un peu débile, est un très gros cran au-dessus de Crazy Fox. Le réalisateur tente des choses et a appris de ses erreurs, même s’il garde le concept des colliers qui se serrent pour tuer les participants, ce qui est bien moins visuel que les explosions de cou, et surtout retire aux personnages le fait de devoir assumer leurs votes lorsqu’il faut se débarrasser d’une personne tous les jours. Au-delà de ça, c’est clairement un pas dans la bonne direction. Bon, la base, on la connait, un peu trop bien depuis le temps, mais un peu comme Saw en Amérique, 12 personnes enfermés dans un lieu et devant se tuer jusqu’à faire gagner le camp des villageois ou des loups-garous, c’est un concept qui peut être décliné à l’infini. Donc, douze nouveaux personnages, trois loups-garous, le reste étant des villageois, avec les « jobs » habituels (celui qui peut savoir si la personne morte le jour précédent était un villageois ou pas, celui qui peut protéger quelqu’un la nuit et j’en passe). L’ajout du titre ? Le Fou. Un villageois qui peut mourir à tout instant, mais qui survivra à la fin, peu importe le camp qui s’en sortira.

Ceci dit, cet élément ne sera utile que lors du final, un peu comme le Renard lors du précédent métrage, donc un ajout pour le fond qui ne change pas grand-chose dans la forme. C’est au niveau du reste heureusement que le film se réveille. Alors attention, encore une fois, je tiens à rappeler que la saga The Werewolf Game, ce sont des tout petits films, en réalité, ce sont pratiquement des DTV qui ont « l’honneur » de sortir au cinéma au Japon, mais on reste assez loin de ce que l’on pourrait appeler un vrai film de cinéma. Voilà, c’était la piqure de rappel, il faut prendre la saga pour ce qu’elle est. Mais Ayabe Shinya montre enfin des ambitions, ou une meilleure compréhension du potentiel de son concept ici. Déjà dans le fond. Le film fait en effet des choix qui ajoutent un peu de piquant et rendent le spectacle beaucoup plus intéressant à regarder. Déjà, certains personnages se connaissent de base, ce qui peut amener un faussement dans leur verdict en fonction de leurs liens, ou justement des doutes en fonction de passé trouble. Le film va jouer sur les deux tableaux pour diversifier les situations. Akari par exemple, l’héroïne (jouée par Kojima Riria), retrouvera un ami d’enfance, qu’elle n’a pas vu depuis des années après un triste événement. Dans le même ordre d’idées, le film se permet l’ajout de deux frères, qui forcément, vont se faire confiance vu qu’ils sont de la même famille et se connaissent depuis… toujours. L’identité des loups n’est pas révélée depuis le début mais le suspense est mieux géré puisque les personnages sont plus intéressants, et ont plus de consistance que dans l’épisode précédent.

Mais encore mieux, le réalisateur semble beaucoup plus à l’aise avec ce qu’il met en image. Il gère mieux son rythme, ses rebondissements, et surtout sa mise en scène. Il se permet quelques plans d’ambiance qui fonctionnent, de très lents travellings arrière qui donnent une dynamique bienvenue, et même un plan en steadycam tournant autour des personnages lors d’une scène meurtrière qui montre clairement beaucoup plus d’ambition. Même lors des meurtres commis par les loups la nuit, le réalisateur fait un choix plutôt judicieux pour nous donner juste ce qu’il faut d’informations (par exemple, le nombre de loups restants) sans lâcher quoi que ce soit d’autre. L’identité des loups restera secrète jusqu’à fin, même si pour l’un d’entre eux, oui, on se doute clairement de son identité et ce twist final du coup tombe un peu à l’eau. Mais l’effort est clairement à souligner puisque cela fait de Prison Break une bonne pioche dans la saga, un peu comme l’opus The Beast Side, et un divertissement tout à fait honorable dans son genre. Rien d’inoubliable, rien de véritablement marquant, ni de bon pour un cinéphile exigeant, mais un bon petit moment en définitive. Tout ce que j’attendais en gros d’un tel métrage.

Les plus

Meilleure dynamique de personnages
Une mise en scène qui tente des choses
Plus sanglant et violent

Les moins

Cela reste un petit film
Un twist que l’on grille longtemps avant

En bref : Prison Break relève le niveau après un épisode bien moyen, en se faisant plus intéressant, mieux rythmé, mais aussi plus maitrisé visuellement.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Better characters, so more interesting plot
♥ The director tries things
♥ More bloody and violent
⊗ But yes, it remains a little low budget film
⊗ One of the twist, so obvious
Prison Break is far better than the previous movie, more interesting, better pacing, and also better visually.

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