DEEP SEA MUTANT SNAKE (深海蛇难) de Wu Yang (2022)

DEEP SEA MUTANT SNAKE

Titre Original : 深海蛇难
2022 – Chine
Genre : Serpent droit devant !
Durée : 1h20
Réalisation : Wu Yang
Scénario : Ma Huaichang, Dina Hamiti et Wu Yang

Avec Zhao Yixin, Li Jiayi, Qiu Shijian, Jiang Yanxi, Chen Guiben, Emir, Li Zixiong et Yang Kaidi

Synopsis : Un artiste martial japonais du nom de Wuwechimatao se rend en Chine pour apprendre le kung-fu, et plus principalement le style du Dog’s Fist. Malheureusement pour lui, il embarque sur le mauvais bateau et se retrouve en compagnie de pirates qui veulent attaquer la côte chinoise et y kidnapper des enfants en échange d’argent. Wuwechimatao va essayer de se cacher dans un petit village mais les habitants, le prenant pour un pirate, vont essayer de le chasser par tous les moyens…

Alors qu’à chaque fois, je me dis que j’en ai terminé avec les films animaliers made in China, pourtant, voilà que je vous parle d’un des derniers métrages du genre sortis sur les plateformes de streaming Chinoises, Deep Sea Mutant Snake. Forcément, quand on veut se tenir un minimum à jour de ce qui sort dans certains pays, et bien nous n’avons pas le choix, la Chine sortant un nombre incalculable de films tous les mois, mais quasiment dans seulement deux genres : le Wu Xia Pian et le film animalier. Un peu pareil pour les Philippines, où l’on n’a droit qu’à des thrillers érotiques. Bref bref, passons. Deep Sea Mutant Snake, au moins, ça a une pochette qui fait envie, et qui semble enfin assumer la connerie de son concept. Pochette malheureusement ne représentant pas forcément le film, déjà car madame aux flingues meurt au bout de 10 minutes, et car super serpent géant, on le voit au début, puis à la fin, en tant que, ben, boss de fin. Passons. On a donc une méchante société faisant des expériences avec des serpents, et qui détient dans un complexe caché un gigantesque serpent géant vivant dans l’eau. Comme de par hasard, ça tourne mal, on décide de mettre un terme à l’expérience, mais le grand serpent ne l’entend pas de cette oreille et s’enfuit donc en tuant tout le monde. Nous découvrons alors notre personnage principal, qui enquête sur un grand paquebot sur les agissements de la société, traquant un homme qui aurait en sa possession des preuves, sauf que pas de bol, encore aujourd’hui, être sur un paquebot implique que celui-ci aura des soucis et finira par couler.

Deep Sea Mutant Snake se découpe donc clairement en deux parties. Passé son introduction mettant en avant deux belles femmes avec des flingues, la première partie se déroule sur le bateau et nous montre ce qu’il se serait passé si l’iceberg était un serpent géant dans Titanic, tandis que la seconde partie se déroule sur une île où les quelques survivants trouvent refuge, sans se douter que les serpents viennent justement de ladite île, et surtout, que les serpents ne sont pas les seules créatures qui ont vu leur taille doubler… ou tripler… ou…. Vous avez compris je crois. Et Deep Sea Mutant Snake, c’est à l’image de toute la production animalière à destination du streaming Chinois, tellement qu’à force, qu’y-a-t-il de plus à dire ? Oui la photographie est sans génie mais propre. Oui les CGI sont toujours dégueulasses à l’exception d’une poignée de plans où ça fait illusion. Pourtant oui, les CGI sont utilisés à outrance pour un oui ou pour un non. Oui les Chinoises sont mignonnes et sont toujours les bienvenues chez moi. Oui tout est clean, tous les clichés inhérents au genre sont là, et on se croirait revenu à l’époque des NU Image et compagnie. Et du coup, forcément, c’est encore une fois bancal, pas totalement mauvais, mais difficilement conseillable à un public normalement constitué. Ça a évidemment le mérite de ne durer en tout et pour tout, générique inclus, que 1h20, c’est plutôt rythmé, une poignée de scènes s’en sortent mieux que le reste, d’autres moments sont ratés mais amusants, mais à côté, il y a le manque de surprises, et le côté raté sans être amusant des autres séquences.

Mais je dois bien l’avouer, Deep Sea Mutant Snake m’aura surpris le temps de quelques minutes, et même pas grâce à ces serpents, mais plutôt grâce, très rapidement après l’arrivée des survivants sur l’île, ils rencontrent une autre créature géante, pas si mal faite d’ailleurs, et donc l’unique scène de ladite créature fonctionne plutôt bien, et rappellerait presque le Snake de 2018 (ah, l’époque où on n’avait pas encore 40 films du genre par mois), avec en prime de meilleurs effets. Certes ça ne dure qu’une poignée de minutes, mais ça aurait finalement suffit à mon bonheur, surtout qu’à côté, bon, ça ne joue pas très bien, ce n’est pas toujours beau, et absolument tout le film est prévisible depuis la toute première minute en réalité, si bien que si ça peut se regarder, c’est par moment avec un ennui gentiment poli, face aux actes héroïques de notre héro qui ne peut mourir, face aux actes héroïques forcément se soldant par la mort dés qu’un personnage est secondaire et peu développé, et face à ces serpents et autres créatures de tailles variées, parfois pas si mal faites, et parfois atroces pour les yeux. Un produit dans la moyenne en somme ? Tout à fait, mais ce qui dérange plus, c’est de voir qu’après 4 ans et facilement une centaine de films du genre, la Chine continue de livrer les mêmes produits interchangeables à un rythme incroyable, et toujours avec des CGI ratés qu’ils semblent pourtant totalement fiers d’exhiber à tout bout de champ. Je suis peut-être un doux rêveur, mais j’osais espérer, au bout d’un moment, une amélioration, un changement de formule, ou tout simplement la réalisation des équipes de tournages que leurs CGI, ils sont moches. En 2023 peut-être, mais je n’y crois plus une seule seconde ! Si le public a accepté de bouffer ce genre de produits, pourquoi changer hein ?

Les plus

Court
Filmé proprement
Certains effets et scènes s’en sortent bien

Les moins

Les CGI, toujours
Toujours la même formule aussi
D’autres scènes bien risibles

En bref : La pochette nous vendait un produit over the top et fun, mais Deep Sea Mutant Snake n’est ça qu’en partie, restant la plupart du temps dans une formule bien trop connue. Du coup, il ne reste qu’un film comme tous les autres, pas catastrophique, mais pas bon non plus, aussi vite vu qu’il sera oublié.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Short
♥ Technically acceptable
♥ Some scenes and effects are almost good
⊗ As always, the CGI are often atrocious
⊗ Always the same formula for the same film
⊗ Some scenes are just plain bad
The cover was selling us an over the top and fun flick, but Deep Sea Mutant Snake is in fact the same as always. Just a movie like all the others of its kind of the Chinese Streaming Platforms, not too bad, but not good, forgotten as soon as you’ll finish it.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading