Titre Original : 범죄도시3
2023 – Corée du Sud
Genre : Action
Durée : 1h49
Réalisation : Lee Sang-yong
Musique : Mok Yeong-jin
Scénario : Cha Woo-jin et Kim Min-Seong
Avec Ma Dong-seok, Lee Joon-hyuk, Aoki Munetaka, Lee Beom-soo, Kim Min-jae, Lee Ji-hoon, Jeon Seok-ho, Ko Kyu-pil, Choi Dong-gu et Kunimura Jun
Synopsis : Quelques années après sa précédente enquête au Vietnam, Ma Seok-do est enfin monté en grade, rejoignant une unité d’investigation enquêtant sur les meurtres. Il tombe alors sur un gros morceau en enquêtant sur un meurtre d’apparence banal, qui l’amène en réalité sur les traces d’un gang travaillant avec les yakuzas et vendant une nouvelle drogue.
The Outlaws puis The Roundup, c’était très bien. Du divertissement carré, qui avait parfaitement compris que la star Ma Dong-Seok bouffait l’écran, et qu’avec sa carrure, il était possible de le faire affronter un peu n’importe qui, et qu’il était par la même occasion quasi impossible de prendre le tout totalement au sérieux, peu importe la menace. En même temps, quand un mec peut vous mettre KO d’une seule droite, dans le fond, les enjeux sont rapidement assez limités. Mais ça fonctionnait très bien, le public a répondu à l’appel, si bien que très rapidement un nouvel opus est annoncé, et débarque en Mai 2023 (en Corée, chez nous on peut encore attendre au moins 6 ou 7 mois, si l’on a de la chance). Pourquoi pas, cela donne un petit côté James Bond ou Mission Impossible à l’ensemble, avec à chaque fois, une nouvelle mission, un nouvel antagoniste, mais notre fidèle flic toujours là à distribuer des patates à quiconque se place sur sa route. Mais il faudra également faire attention à ne pas trop tirer sur la corde pour ne pas lasser trop vite le public (oui, une scène pendant le générique tease déjà la suite, qui, après vérification, est… déjà en post production). Mais revenons à nos moutons. Après le kidnappeur ultra violent qui s’occupe des touristes Coréens au Vietnam, ce troisième opus de la franchise décide de faire simple et de recentrer son intrigue uniquement en Corée. Mais à la place, il y invite les triades Chinoises et les Yakuzas, le tout sur fond de trafic de drogue et de flics ripoux qui voudraient une plus grosse part du gâteau, ce qui va amener forcément des règlements de compte, et beaucoup de patates à distribuer pour Ma Dong-seok. Bon point d’ailleurs dès la scène d’ouverture, le film décide de renouveler un poil ses affrontements, avec ce coup-ci des combats où les adversaires de notre héros ont au moins le temps de placer quelques coups avant de se faire violement mettre au tapis.
Au-delà de ce petit changement, qui permet donc enfin à Ma Dong-seok d’être blessé sans que le spectateur se dise qu’il retient pour une fois son coup, The Roundup No Way Out reprend la formule exacte des précédents, en y injectant un poil plus d’humour. Bonne ou mauvaise chose ? Et bien ça dépend des gags, car si certains sont bien trouvés et font sourire, d’autres tombent plus à plat, sans que cela ne soit scandaleux ou vraiment raté. Juste, des gags bons et des moins bons. Également, doucement mais sûrement, ce troisième film tend encore un peu plus vers l’action. Là où le précédent laissait encore pas mal de place à l’enquête et à quelques négociations dialoguées pour son acte central, No Way Out lui ne fait plus dans la dentelle, et après tout, il multiplie les dangers. La police doit affronter le danger venant de quelques gangs Coréens, mais également des yakuzas qui viennent donc du Japon (avec un minuscule petit rôle pour ce bon vieux Kunimura Jun), de la triade Chinoise (bien que très en retrait durant la majeure partie du récit), et de dangers internes vu que la police n’est pas épargnée et que certains services ne sont pas blancs comme neige, loin de là. Rapidement donc, ce qui commence comme une petite enquête banale avec meurtre camouflé en suicide se transforme en distribution de patates à travers la ville, dans des clubs, dans des appartements, et bien entendu, au poste de police pour quelques interrogatoires assez musclés. La recette est connue, mais la recette fonctionne, car jamais le métrage n’a la prétention d’être plus qu’un simple divertissement. Il capitalise sur sa star, et le reste roule tout seul.
D’ailleurs c’est simple, comme pour les deux précédents, le film n’atteint même pas les deux heures, et ne se prend pas la tête avec des intrigues tortueuses. Tout est limpide, tout va vite, et le plaisir doit être instantané chez le spectateur. Les coups doivent faire mal, les corps sont propulsés plus que de raison à l’autre bout des pièces, les meurtres sont comme toujours brutaux car on ne plaisante pas dans le milieu, et même si la formule montre ses limites, impossible de quitter la salle sans un sourire au visage, face à un spectacle simple mais efficace, honnête. Primaire par certains aspects, mais on a exactement ce que nous sommes venus chercher. Maintenant, il ne reste qu’à espérer que l’on ne bouffe pas un opus de The Roundup tous les ans, car à ce rythme, ça va lasser. Le réalisateur délaisse d’ailleurs sa place après deux films, laissant un cascadeur gérer le quatrième métrage. Cela apportera peut-être une approche différente de l’action ? Nous verrons.
Les plus
Ma Dong-seok, toujours la classe incarnée
Plus d’action, plus de patates
Ultra divertissant et rythmé
Certains gags
Les moins
D’autres gags moins glorieux
Un peu encore et toujours la même formule
En bref : Ce nouvel opus de The Roundup distribue toujours aussi bien les patates dans la gueule, multiplie les affrontements et les antagonistes, pour un spectacle fun et pas prise de tête.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Ma Dong-seok, still so classy ♥ More action, more punches ♥ Very entertaining, very well paced ♥ Some jokes are really funny |
⊗ But others jokes are… well… ⊗ Again the exact same formula |
This new The Roundup still delivers action, punches in the face, has more enemies, more fights, for a fun entertaining film. |