EROTIC GHOST STORY 3 (聊齋三集之燈草和商) de Ivan Lai (1992)

EROTIC GHOST STORY 3

Titre Original : 聊齋三集之燈草和商
1992 – Hong Kong
Genre : Erotique
Durée : 1h32
Réalisation : Ivan Lai
Musique : Tats Lau Yi-Tat
Scénario : Gaap Yuen-Yat

Avec Pauline Chan, Cheung Ging-Fa, Shing Fui-On, Chik King-Man, Otomo Rena, Kenny Wong, William Ho, Tanzawa Aki, Lee Sau-Kei et Lee Yiu-King

Synopsis : L’ancienne dynastie Tang est en déclin. La grande terre de Chine est frappée par la famine, les catastrophes naturelles et les démons. Chu Chung toujours suivi de la belle Suzie, rencontre Wick, un moine doté de pouvoirs magiques, lors d’un de leurs voyages. Chu Chung voit une photo d’une très belle fille et tombe amoureux d’elle. Il supplie Wick de l’aider à franchir la barrière spirituelle pour entrer dans le monde des démons, où Chu Chung va pouvoir rencontrer Yi-meng.

En 1990 sortait Erotic Ghost Story, qui malgré la présence derrière la caméra de Nam Nai Choi, le roi du nanar avec Story of Ricky, The Cat et La Septième Malédiction, était une grosse déception. Oui, à l’exception de ces 15 dernières minutes, c’était un film soporifique au possible. Qui a dû rapporter assez d’argent pour qu’une suite soit mise en chantier, cette fois-ci signée par Peter Ngor. La qualité montait d’un cran, déjà car c’était plus intéressant, et ensuite car Anthony Wong dans l’un de ses premiers rôles était en roue libre totale, avec pour seuls dialogues des grognements constants. Ça faisait rire, même si en soit, on ne va pas mentir, ce n’était pas bon non plus. Que pouvons-nous attendre d’un troisième opus sortant si peu de temps après, en 1992 ? En soit, pas grand-chose, mais quelques noms devant et derrière la caméra rendent curieux malgré tout. Ivan Lai par exemple devient le réalisateur, et s’il n’avait pas encore signé à l’époque les Daughter of Darkness, il n’en reste pas moins qu’il avait déjà signé The Blue Jean Monster. Aux chorégraphies (des combats, pas des parties de jambes en l’air !), on trouve Phillip Kwok, et devant la caméra, Pauline Chan (RIP) en fantôme se dénudant très souvent ou encore Shing Fui-On en moine ! Oui, Shing Fui-On en moine, il faut le redire je pense. Et en lançant enfin la bête, devant nos yeux ébahis, le spectacle commence, et on est confiant, l’on pourrait même dire sans honte que les attentes montent, puisqu’en guise d’ouverture, nous avons là un film ressemblant… à un vrai film. Des décors soignés, des costumes, une photographie pas dégueulasse, et après quelques secondes et une tentative de viol (quand même) sur Chu Chung, fiancée de notre héros, voilà que ça se bastonne. Sans atteindre évidemment les qualités d’un réel Wu Xia Pian, mais l’illusion est là, le métrage semble vouloir clairement jouer dans la cour des grands.

Et en réalité, pendant 20 minutes, on y croit. Quelques plans de nudité totalement gratuits s’invitent dans le métrage pour rassurer le spectateur, mais au-delà de ces plans, nous sommes là face à un métrage qui pourrait très bien être un petit Wu Xia Pian un peu fauché mais plein d’envie et de bonne volonté. C’est soigné, c’est surprenant, pas ennuyeux, notre héros et sa dulcinée rencontrant le moine Wick rapidement, et après avoir été éblouit par la beauté d’un fantôme, de Pauline Chan donc, Chu Chung est envoyé dans le domaine des esprits pour séduire la belle, ou pour lui défoncer la… Oui, pardon ! Vingt minutes au compteur, et c’est devant cette agréable surprise qu’Erotic Ghost Story 3 s’écroule alors misérablement au sol. Les fautifs ? Ils sont bien plusieurs ! En premier lieu, le compositeur. Tuez-le par pitié, tant la musique du film, très souvent présente en plus, viendra à bout de votre patience. Un calvaire auditif. Pas le plus grave défaut au monde, surtout que Hong Kong nous a déjà fournis par le passé des diarrhées auditives dans certains films bas de gamme. Mais on est loin du compte, attendez. Car Ivan Lai, il a l’œil, avec de sublimes créatures féminines partout dans son film, avec petits et gros seins, fesses rebondies et couinage pour un oui ou un non. La routine dans le genre. Sauf que Ivan Lai, plutôt que de nous fournir de l’érotisme filmé sans inspiration comme dans le premier métrage, ou des idées un peu nawak comme dans le second, il veut se la jouer sensualité le monsieur. La sensualité dans l’esprit de Ivan Lai ? Etirer les scènes pendant de très longues minutes, remettre son hideuse musique par-dessus aussi longtemps que possible, et comble du comble, nous offrir de très, mais alors très longs ralentis. Assez souvent. Ce qui aurait pu alors devenir sensuel devient juste pénible à regarder.

Et il faut bien le préciser, car se faire chier devant des scènes érotiques sur un film nommé Erotic Ghost Story 3, c’est tout simplement une magnifique preuve d’échec. Il nous ferait presque réévaluer le premier film, tant c’était plat et sans âme, mais que ça paraissait s’éterniser un peu moins. Là c’est simple, à partir du moment où notre héros rencontre Pauline Chan, vous pouvez presque prendre votre télécommande et zapper 15 minutes du film. Votre espérance de vie me remerciera. Mais même ainsi, rien à faire, c’est clairement dommage, car la mise en scène n’est pas dégueu, quelques idées folles se cachent dans le métrage, et en plus d’être charmante, Pauline Chan n’est pas mauvaise et arrive avec son seul visage à faire ressortir quelques émotions. Mais lorsque le métrage a le pire défaut qu’un film puisse avoir, à savoir celui d’ennuyer son spectateur, et bien c’est râpé. Malgré son côté plus sérieux, plus ambitieux, et même plus réussi sur pas mal de points, Erotic Ghost Siren 3 provoque pourtant durant la moitié de sa durée un ennui profond chez le spectateur, peu importe qu’il apprécie les jolies Chinoises ou pas. En accéléré, là oui, le charme de Pauline Chan et les quelques combats acrobatiques, ainsi qu’une poignée d’idées saugrenues pourront divertir.

Les plus

Le début met clairement en confiance
Pauline Chan
Quelques idées éparpillées

Les moins

Chiant la majeure partie du temps
Des scènes érotiques interminables
La musique horripilante
Parfois trop sérieux pour son propre bien

En bref : Avec Ivan Lai derrière la caméra, Pauline Chan devant, on pouvait attendre de ce troisième opus du charme, des déviances et un brin de folie. Malheureusement, c’est souvent beaucoup trop calme, et souvent, ça s’éternise sur des scènes érotiques chiante et peu excitantes. Dommage, car à côté, le film est techniquement plus intéressant que les précédents.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Its starts surprisingly well
♥ Pauline Chan
♥ A few ideas here and there
⊗ Boring most of the time
⊗ Some looooooong erotic scenes
⊗ The music, horrible
⊗ It can be too serious for its own good
With Ivan Lai behind the camera, Pauline Chan in front of it, you could except a third film with charms, sex, crazy ideas. Sadly, it’s often too calm, too long, the sex scenes are too long and not exciting. And it’s sad, because technically the film is better than the previous ones.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading