INSIDIOUS: THE RED DOOR de Patrick Wilson (2023)

INSIDIOUS: THE RED DOOR

Titre Original : Insidious The Red Door
2023 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h47
Réalisation : Patrick Wilson
Musique : Joseph Bishara
Scénario : Scott Teems

Avec Ty Simpkins, Patrick Wilson, Rose Byrne, Sinclair Daniel, Hiam Abbass, Andrew Astor, Juliana Davies, Steve Coulter, Peter Dager, Justin Sturgis, Joseph Bishara et Lin Shaye

Synopsis : Afin de se débarrasser définitivement de leurs démons, Josh et son fils Dalton, à présent étudiant, doivent plonger encore plus profondément dans le Lointain pour affronter le sombre passé de leur famille et une multitude d’esprits toujours plus inquiétants qui se cache derrière la Porte Rouge.

Il n’y peut rien le pauvre James Wan, même s’il continue d’être cité comme producteur exécutif, regardant probablement tout ça de très très loin. Mais à chaque fois qu’il a un succès, voilà qu’une bien trop longue saga nait. Insidious, jusqu’à son quatrième opus, déjà pas fameux, c’était un peu comme Saw, la trilogie originale. A savoir que si Wan n’était plus vraiment là, son ami et scénariste Leigh Whannell, lui, restait là pour veiller un minimum au grain. Sauf que, comme pour Saw, Whannell quitte aussi quelque peu le navire sur ce cinquième Insidous, qui pourtant sur le papier, a les arguments nécessaires pour enfin boucler la boucle. Que la quatrième film avait en réalité déjà bouclée… Car Insidious, qu’est-ce que c’est ? Est-ce la malédiction s’abattant sur la famille Lambert dans les deux premiers films ? Ou finalement le parcours d’Elise, présente dans chaque opus et s’occupant de cas paranormaux ? Jusque-là, nous pensions que oui, Elise était le cœur de la saga, puisque passé les deux premiers métrages, se suivant narrativement, Insidious 3 et 4, qui se déroulaient avant, plaçaient Elise au cœur des intrigues, la faisant régler plusieurs cas bien différents. Mais le quatrième film se terminant basiquement là où le premier commence, il était alors compliqué de continuer. Whannell, qui écrivait la saga jusque-là, trace quelques grandes lignes, puis délaisse le bébé, ne restant que le temps d’un bref caméo. A la place, c’est Patrick Wilson, jouant le héros des deux premiers métrages, qui revient, et l’intrigue elle se déroule 10 ans après. Insidious The Red Door a alors pour ambition, après avoir bouclé l’arc d’Elise (ou son parcours plutôt), de boucler le parcours des Lambert, famille qui n’a pas de bol. Les enfants ont grandi, le plus âgé se prépare à rejoindre l’université, il est en froid avec son père, mais d’un côté comme de l’autre, quelque chose cloche.

Ils semblent avoir oubliés quelque chose d’important. Le jeune Lambert ne se souvient absolument pas de toute une année, celle de ces 10 ans (donc, les événements des deux premiers Insidious), et c’est le cas aussi pour le père. L’un comme l’autre ressent que quelque chose cloche, qu’il leur manque un élément, un petit quelque chose. La vie de Dalton, le fils, devient de plus en plus compliquée, entre visions, hallucinations (jumpscares aussi), et son subconscient qui lui fait peindre une porte rouge. Oui celle du titre. Josh lui, le père donc, fait tout pour se rappeler, mais non, rien à faire, du coup il panique, va voir un docteur, fait des exercices quotidiens, mais lui aussi, il souffre d’hallucinations et de jumpscares. Et ce dernier Insidious, et bien ce n’était pas fameux, malgré la promesse d’un opus venant tout boucler, et surtout malgré les débuts de Patrick Wilson dans la chaise du réalisateur. D’ailleurs, on ne peut même pas dire qu’il soit fautif dans tout ça, même si ses tentatives sont parfois maladroites. Déjà, il faut se rendre à l’évidence, un des éléments qui coince, c’est le scénario, et son rapport à l’horrifique, très distant. Le scénario, il est confié à Scott Teems, et autant dire que cela n’inspirait de toute façon pas confiance depuis le départ, puisque pour Blumhouse, on lui doit le scénario de… Halloween Kills (aie) et du remake de Firestarter (double aie). La mauvaise nouvelle avec tout ça, c’est qu’il participe également au nouvel Exorciste devant sortir en Octobre. Le scénario donc, ici, c’est… étrange. Comme pour le quatrième film, on a souvent l’impression que l’horreur n’intéresse pas le scénario, qui veut être un drame familial, nous parler d’une famille détruite, de l’oubli, et des troubles liés à la mémoire. Des sujets intéressants, mais le film ne semble pas toujours savoir quoi en faire.

Mais à côté, Insidious doit rester bien évidemment un film horrifique, et là aussi ça fait souvent mal. Doté d’un budget de 16 millions, soit un budget tout à fait confortable pour ce genre de métrages, surtout que les lieux et personnages ne sont pas très nombreux, Patrick Wilson, à la réalisation, ne semble savoir que faire du bagage horrifique de son métrage. C’est bien simple, il alterne, au choix, le jumpscare pur et simple (le coup de la pièce plongée dans le noir et bim), ou la reprise des éléments instaurés par James Wan dans les deux premiers opus. Logique dans un sens puisque ce nouveau chapitre se déroule après ses deux opus là, mais on a souvent l’impression de voir une copie plus qu’une continuité. Une copie appliquée certes, mais qui ne passionne pas, qui ne surprend pas. Dans ces grandes lignes en plus, Insidious The Red Door se fait incroyablement prévisible, dans ses tentatives horrifiques que l’on pourrait presque chronométrer tant tout semble huilé et prévisible, que dans ses ressorts dramatiques, avec un final qui doit forcément nous ramener de l’autre côté, avec la famille décomposée qui doit se recomposer. Et ce jusqu’aux caméos obligatoires de Lin Shaye, Leigh Whannell et Angus Sampson, aussi courts qu’inutiles. Au final, on se dit que la saga aurait dû (ou pu) s’arrêter au second opus, ou au troisième, qui marquait les débuts de Whannell comme réalisateur, et se montrait très efficace. Là, ce nouvel opus n’ajoute rien de marquant pour justifier quoi que ce soit.

Les plus

Vouloir faire du drame, c’est bien…
En soit la mise en scène n’est pas honteuse…

Les moins

…Pas quand c’est au détriment de l’horreur
… Mais n’apporte rien de neuf
Tente trop souvent de faire du James Wan
Trop classique, peu surprenant, peu prenant

En bref : Insidious The Red Door n’est pas honteux, mais il est assez insignifiant, se contentant de mélanger drame familial assez prévisible malgré de bonnes prémices et horreur reprenant la formule James Wan à la lettre, à tel point que jamais nous ne serons surpris ou horrifié.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ It’s good to add drama in the script…
♥ Patrick Wilson didn’t do a bad job…
⊗ …But it forgot the horror
⊗ … But there is nothing new
⊗ It tries too hard to do like James Wan
⊗ Too classic, not surprising, not interesting
Insidious The Red Door isn’t something shameful, but it’s just a film not that interesting, with a predictable family drama despite a few ideas and horror like James Wan. We are never surprised or scared.

2 réflexions sur « INSIDIOUS: THE RED DOOR de Patrick Wilson (2023) »

  1. J’ai trouvé ça correct, hélas trop prévisible mais content de retrouver les personnages (le père assez touchant, ok je suis fan de l’acteur), même la caméo de l’inévitable Lin, ça m’a fait plaisir.

    1. Tu vois, pour le coup c’est toi qui est trop gentil avec 😉 Niveau horrifique, je le trouve tout simplement raté, à un ou deux coups près, mais qui émulent un peu trop le style de Wan pour pleinement convaincre. Niveau drame, c’est parfois un peu bateau, mais on sent que c’est ce que veux faire le film en priorité finalement. Je trouve quand même dommage que Wilson, pour son premier film, fasse un INSIDIOUS, où il doit à la fois respecter un univers et des codes visuels déjà établis, en plus de respecter le cahier de charge des suites et des suites made in Blumhouse. C’est dommage.

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