HIGHLANDER ENDGAME de Douglas Aarniokoski (2000)

HIGHLANDER ENDGAME

Titre Original : Highlander Endgame
2000 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h27 (version cinéma), 1h41 (Producer’s Cut)
Réalisation : Douglas Aarniokoski
Musique : Nick Glennie-Smith et Stephen Graziano
Scénario : Joel Soisson

Avec Christophe Lambert, Adrian Paul, Bruce Payne, Lisa Barbuscia, Donnie Yen, Jim Byrnes, Peter Wingfield, Damon Dash, Beatie Edney et Sheila Gish

Synopsis : Les Highlanders ont vécu à l’époque de nos ancêtres et vivent aujourd’hui à nos côtés. Depuis des siècles, Duncan MacLeod croise le chemin de son proche ami, Connor MacLeod, immortel également. A l’aube du XXIème siècle, le destin a fait en sorte de les réunir à nouveau. Les deux héros vont devoir unir leurs forces pour mettre fin au règne de Kell, un immortel aux pouvoirs maléfiques.

 

Comme je le dis toujours, par principe, quand on commence une saga, on la termine, même lorsque cela devient douloureux. Après tout, n’ai-je pas vu les 11 Hellraiser ? Les je ne sais plus combien Enfants du Maïs ? Alors pourquoi ne pas continuer et souffrir sur la saga Highlander, car si l’on retire de l’équation la série, il n’y a que cinq films après tout, six si l’on compte les deux versions bien différentes du second opus ? Et bien c’est sur cette pensée que je me suis donc procuré le quatrième opus, nommé Endgame, des années après avoir écris sur les trois premiers. Le premier reste ce qu’il est, à savoir une œuvre culte clairement ancrée dans son époque, les années 80, le second restera à jamais ce film maudit fait pour de mauvaises raisons (l’argent) mais qui trouve un minimum grâce à mes yeux dans sa version Renegade, tandis que le troisième opus tente d’être une rédemption en se rapprochant du premier film, mais qui échoue. Alors que Highlander passe donc au format série TV avec un nouvel acteur, Adrian Paul, ça aurait pu être la fin pour Highlander et Connor MacLeod. Sauf que comme beaucoup de sagas dans le milieu des années 90, une donnée terrifiante rentre alors en jeu, pour aboutir à Highlander Endgame qui débarque sur les tristes écrans en 2000. Cette donnée, c’est le studio Dimension Films, et donc les frères Weinstein, rachetant alors quasiment toutes les sagas qui fonctionnaient auparavant pour en faire des suites. Dont, oui, Hellraiser et Les Enfants du Maïs. Mais aussi Halloween. Alors, ils se sont bien plantés avec toutes ces sagas là, pourquoi Highlander serait différent ? Et bien ça ne l’est pas. Highlander Endgame est un bordel monstre, et le film souffre de gros défauts avant même que l’on ne pose un œil sur la première image qu’il propose. Quand on sait que le film, qui à la bonne (mauvaise) idée de réunir les univers des films et de la série, a eu bien des soucis de productions, si bien que le film fut remonté par les producteurs principaux de la série pour son exploitation en DVD aux Etats Unis, on sait dans quoi on met les pieds.

Quand on voit le nom du réalisateur, le peu actif Douglas Aarniokoski qui signera par la suite le piteux Nurse 3D, on sait dans quoi on met les pieds. Quand on voit que le métrage a été scénarisé par Joel Soisson, le plus grand yes man de chez Dimension Films à l’époque, qui officia soit comme scénariste, soit comme réalisateur sur la plupart de leurs licences (Hellraiser, Les Enfants du Maïs, Prophecy, Pulse, Feast, Piranha, tout je vous dis), on perd définitivement tout espoir. Le plus amusant dans tout ça, c’est de voir dans ce bordel Donnie Yen, à l’époque où il tentait de percer à Hollywood, avec Highlander donc mais aussi Blade 2, avant de retourner quelques temps à Hong Kong pour attendre un meilleur moment. Il ne sert à rien, il vient dans une scène donner son fameux double coup de pieds sauté, et puis c’est tout. Highlander Endgame, c’est un peu un film d’incompétents en réalité. Ecrit n’importe comment, filmé par-dessus la jambe, monté de manière parfois surprenante (des plans qui sont réutilisés plusieurs fois dans la même scène, c’est fort), le tout avec un rythme peu passionnant, un méchant très méchant et surtout joué un peu n’importe comment aussi par Bruce Payne, qui dans ces années là n’aura définitivement pas de bol, après avoir joué par exemple dans le déjà catastrophique Warlock 3. Loin elle était l’époque de Necronomicon pour Gans ou des grosses séries B sympathiques comme Passager 57. Et puis bon, il y a, comme toujours avec Highlander, ce souci de continuité. Toujours de nouveaux immortels, alors qu’à chaque fois, c’est supposé être le dernier. Et puis, si l’on reste dans cette logique, Connor, Christophe Lambert donc, n’a-t-il pas gagné à la fin du premier film, gagné le prix pour avoir été le dernier, et donc n’est-il pas redevenu mortel ? Bref, il ne faut pas trop chercher la logique. Les deux MacLeod sont donc face à un ennemi mortel, Bruce Payne, et ils ne sont pas assez forts, car en incluant le lore de la série, et bien les immortels sont surveillés, et on apprend même combien d’immortels sont tués par nos personnages.

Alors moi je veux bien, mais… oui non je ne chercherais pas la petite bête, même si je trouve l’idée totalement stupide. Bref donc, il faut s’allier pour vaincre cet ennemi très puissant, doucement on met Christophe Lambert en arrière pour faire d’Adrian Paul la star car la série fonctionne mieux que les films auprès des fans, on nous présente de nouveaux immortels qui ne sont là que pour mourir, le film n’hésite pas, 2000 oblige, ou Dimension Films oblige, à être plus saignant que les précédents métrages (ce qui fait bizarre en réalité), et encore dans cette optique de plaire, on nous met une narration qui rappelle le premier opus, avec ses nombreux flashbacks, certains se déroulant même durant les événements du premier film, enfin, durant les flashbacks du premier film, histoire de dire que l’on a quelque chose à rajouter. Sauf qu’entre sa mise en scène aux fraises, son montage catastrophique, ses acteurs qui semblent souvent peu concernés, ses tentatives d’humour souvent ratées, ses affrontements peu impressionnants alors que bon, les chorégraphies en Amérique, ça a quand même évolué entre 1985 et le premier film et 2000 et ce quatrième film, et bien, rien ne va. Voir Highlander Endgame fut même une expérience assez pénible tant le film semble se moquer de certains éléments de sa mythologie, et semble ne vouloir en faire qu’à sa tête, persuadé que ce qu’il propose est novateur dans la saga ou assez intéressant pour tenir durant 1h27. Ou 1h41 dans son montage vidéo. Ce qui n’est pas le cas. C’est souvent assez laborieux, souvent prévisible, les combats sont rares et peu passionnants, les enjeux souvent artificiels, et ce quatrième opus n’a finalement pas grand-chose à ajouter à la mythologie, si ce n’est vouloir faire d’Adrien Paul la nouvelle star… ce qui ne marchera pas vraiment puisque la saga Highlander n’aura droit plus qu’à un seul film à la très mauvaise réputation, et que le tout est aujourd’hui oublié, jusqu’à un probable remake ou reboot.

Les plus

Réunir Lambert et Paul

Les moins

Techniquement souvent catastrophique
Bruce Payne en méchant
Le casting souvent aux fraises
Le montage souvent en roue libre
Peu intéressant dans les grandes lignes

En bref : Highlander Endgame souffre d’un mauvais réalisateur, un mauvais scénariste, de mauvaises idées, une production difficile, un montage souvent aléatoire. Bref, un mauvais film de plus.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Christopher Lambert and Adrian Paul in the same film ⊗ Technically so bad
⊗ Bruce Payne as the bad guy
⊗ The cast is often all over the place
⊗ The editing is terrible
⊗ Not really interesting
Highlander Endgame has a bad director, a bad screenwriter, bad ideas, a difficult production, a strange editing. Well, just another bad movie.

2 réflexions sur « HIGHLANDER ENDGAME de Douglas Aarniokoski (2000) »

  1. Donnie Yen ?!?

    Tu as bien du courage. J’aime beaucoup le premier film mais le reste… J’ai arrêté un soir sur Canal+, un film avec Mario Van Peebles je crois (le troisième ?). La série j’ai essayé quelques épisodes à l’époque mais je n’ai pas tenu, pas du tout accroché (et je n’aimais pas l’acteur non plus).

    1. Et oui ce bon vieux Donnie. Son premier essai aux States ne fut pas bien concluant, un peu comme Jackie Chan au début des années 80.
      On aime tous le premier, même s’il n’est pas parfait, il a une patte, une ambiance, des idées, des scènes marquantes. Après oui ça se complique. Mario Van Peebles c’est le trois oui. Pas le pire, pas le meilleur, très moyen. Mais superbe musique, notamment une chanson avec des chants Ecossais.

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