THE BURNING SEA (Nordsjøen) de John Andreas Andersen (2021)

THE BURNING SEA

Titre Original : Nordsjøen
2021 – Norvège
Genre : La mer pleure
Durée : 1h44
Réalisation : John Andreas Andersen
Musique : Johan Söderqvist et Johannes Rinqen
Scénario : Harald Rosenløw-Eeg et Lars Gudmestad

Avec Kristine Kujath Thorp, Henrik Bjelland, Rold Kristian Larsen, Anders Baasmo, Bjørn Floberg, Anneke von der Lippe et Christoffer Staib

Synopsis : La veille de Noël 1969, le gouvernement norvégien annonce que le pays abrite la plus grande plateforme pétrolière offshore du monde, suite à la découverte du champ Ekofisk. Ce fait marque un tournant dans l’histoire de la Norvège et donne le coup d’envoi à une aventure financière sans précédent. Mes des années plus tard, la nature n’est pas contente !

Depuis 2015, le cinéma Norvégien essaye de nous faire comprendre que la nature est une pute ! Plus sérieusement, depuis 2015, la Norvège semble aimer les films catastrophes. Et tant mieux. Non pas que la formule soit différente des films catastrophes Américains, non puisqu’ils utilisent grossièrement les mêmes ficelles (avec famille à sauver), mais ils prouvent qu’ils peuvent faire tout aussi bien avec sacrément moins de moyens. The Burning Sea peut d’ailleurs s’inscrire comme étant le troisième opus d’une fausse trilogie. D’abord, il y a eu The Wave en 2015, réalisé par Roar Uthang (Cold Prey, Tomb Raider), qui montrait des scènes de tension réussies, un tsunami dévastateur, et une famille à sauver coûte que coûte oui. Puis en 2018, il y a eu The Quake, suite directe reprenant les mêmes personnages, mais dont la mise en scène arrivait entre les mains de John Andreas Andersen, et qui ce coup-ci, nous montrait les désastres d’un tremblement de terre sur une grande ville. Ce coup-ci, c’est le même réalisateur qui nous livre un désastre en pleine mer, alors qu’une faille s’ouvre et menace donc d’engloutir sur des centaines de kilomètres toutes les plateformes pétrolières, et donc de tuer l’écosystème. Mais ce coup-ci, de nouveaux personnages, et dans le fond, tant mieux, car justifier que la même famille subisse trois catastrophes différentes, ça aurait été un peu gros, surtout pour justifier leur présence en pleine mer sur des plateformes pétrolières. Et The Burning Sea, et bien comme The Wave et The Quake avant lui, c’était cool. Pas dénué de défauts, jouant avec les stéréotypes inhérents au genre, mais efficace, et prouvant que l’on peut faire un film catastrophe prenant avec un budget de seulement 8 millions environ, en restant réaliste et à échelle humaine.

The Burning Sea (oui, il a un titre aussi en France, mais tant qu’on s’évertuera à renommer en Anglais un titre international déjà Anglais, je boycotte), c’est donc un film qui s’inscrit dans un contexte réaliste, avec les très nombreuses plateformes pétrolières dans la mer du Nord. Nos héros, un couple. La dame, Sofia, travaille avec Arthur, ils s’occupent en cas de pépin du pilotage d’un serpent mécanique servant à se faufiler sous l’eau et d’explorer les ruines. Il est à noter d’ailleurs que ce fameux robot pilotable à distance, le Eelume, existe réellement, tout comme la société qui le créé et qui porte le même nom. Sofia est en couple avec Stian, qui lui travaille sur une plateforme pétrolière. Alors qu’un accident a lieu et que Sofia et son collègue explorent les lieux de l’accident, la catastrophe grandit. Un accident qui pourrait n’être qu’un petit incident isolé comme le voudrait bien les différents patrons et exploitants de pétroles, sauf que le pire est à venir, et voilà que toutes les plateformes, les unes après les autres, sont victimes d’accidents. La plupart sont évacuées à temps, mais vous vous en doutez, sinon il n’y aurait pas de film, Stian lui reste bloqué sur la plateforme qui devait être éteinte manuellement lorsque la catastrophe survient. Et Sofia va désobéir aux ordres pour venir au secours de son petit ami, puisque la société a un bien plus gros souci à régler, cette catastrophe pourrait emmener du pétrole sur les côtes, sur des centaines de kilomètres, détruisant à la fois l’écosystème naturel marin (adieu la pèche) mais aussi le tourisme, du pays oui, mais aussi de tous les pays frontaliers, c’est dire l’ampleur de la catastrophe. Je sais, dit comme dit, The Burning Sea n’a rien de totalement stimulant, vu que la recette utilisée est encore la même, avec le couple à sauver, la catastrophe naturelle qui arrive par notre faute. Mais attendez un peu !

Car The Burning Sea, si ce n’est pas parfait, ça fait clairement le boulot. Déjà car comme pour The Wave et The Quake, le film met en avant ses personnages. Certes ils sont un peu simplistes dans les faits, mais se focaliser sur une poignée d’entre eux permet de rendre les scènes à suspense à venir convaincantes, et du coup, plus efficaces. Ensuite car The Burning Sea tente de rester réaliste à tout prix, comme les deux films déjà cités. Pas de catastrophe improbable, d’élans héroïques digne de séries Z, et de moments qui en mettent plein la vue au détriment de la logique, un peu comme chez un certain Emmerich. Non, une catastrophe réaliste et à échelle humaine, puisque le point de vue adopté est celui de nos héros. Ainsi, lorsque la mer doit brûler (oui comme le titre le suggère), le film n’en fait pas des caisses, et tout est filmé à hauteur d’homme, depuis la plateforme, aux côtés de nos « héros ». Et puis malgré tout, en faisant tout cela, le réalisateur parvient également à toucher au but, puisque son budget est limité, mais que les catastrophes visibles à l’écran bénéficient d’effets spéciaux de bon niveau pour un tel budget. Le film n’est pas avare pourtant en plans apocalyptiques, en plans aquatiques, en destruction de décors, mais l’ensemble tient très bien la route. Et pour peu que l’on apprécie le genre, l’ensemble passe comme une lettre à la poste, avec ses défauts évidents et parfois inhérents au genre, mais avec un capital sympathie et divertissant certain.

Les plus

Des effets spéciaux convaincants
Visuellement ça a souvent de la gueule
Une histoire à échelle humaine
Divertissant

Les moins

Des personnages clichés
Des rebondissements prévisibles

En bref : The Burning Sea, c’est dans la lignée des précédents films du genre en provenance de Norvège. Ça fait le boulot, sérieusement, ça sait impressionner par moment avec pourtant une belle économie de moyens, et on passe un moment divertissant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Convincing special effects
♥ Visually it looks good
♥ The story remains logical and to the human’s point of view
♥ Entertaining
⊗ Yes, the characters are simplistic and a bit cliché
⊗ Predictable storyline
The Burning Sea, it’s like the previous ones from Norway. It does the job, seriously, it knows how to impress when needed and still, it’s not a big budget, and it’s entertaining.

3 réflexions sur « THE BURNING SEA (Nordsjøen) de John Andreas Andersen (2021) »

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