Titre Original : Thanh Sói – Cúc dại trong đêm
2022 – Vietnam
Genre : Action
Durée : 1h42
Réalisation : Veronica Ngô
Musique : Nguyen Hoang Anh
Scénario : Nha Uyen Ly Nguyen, Veronica Ngô, Nguyen Truong Nhan, Nguyen Ngoc Trach et Aaron Toronto
Avec Veronica Ngô, Đồng Ánh Quỳnh, Tóc Tiên, Rima Thanh, Thuận Nguyễn, Song Luân, Gi A Nguyễn et Phan Thanh Hiền
Synopsis : Trois redoutables justicières sont réunies pour faire tomber le sinistre syndicat du crime qui contrôle les sombres rues de Saïgon dans les années 90.
Sortant au Vietnam fin Décembre 2022, puis débarquant à l’international sur Netflix durant le mois de Mars 2023, Furies, ce n’était pas le film qui m’emballait. En effet, Furies était vendu comme une préquelle au film Furie de 2019, qui ne m’avait pas emballé plus que ça, sans pour autant le trouver désagréable. Le but était donc de raconter l’origine story de la méchante du film, Thanh Sói (jouée par Trần Thanh Hoa). On nous promettait ce coup-ci une intrigue se déroulant dans les années 90, des néons, et Veronica Ngô, actrice principale de Furie, prend à cœur le projet, qu’elle réalise, coécrit, en plus de jouer le rôle principal, rien que ça. Furies, c’est clairement son bébé. Et si je ne doute pas un instant de son implication dans le projet, il faut avouer que le résultat final laisse pourtant à désirer. Et ce pour tout un tas de raison. Mais les intentions, l’envie de bien faire, c’est bien présent, comme le prouve une année d’entraînement pour le trio d’actrices principales, un tournage qui aura malgré tout duré quatre mois, un premier montage avoisinant les trois heures, et une sortie repoussée tout simplement car la réalisatrice n’était pas satisfaite du résultat final des effets visuels. Et sur ce dernier point, j’ai envie de dire qu’elle aurait pu encore retarder le film une seconde fois, vu la qualité globale des CGI… Mais avant de taper sur l’ambulance, revenons en arrière. Veronica Ngô, chanteuse, actrice, réalisatrice et scénariste aussi, elle a débutée au milieu des années 2000, avec des gros films plutôt remarqués d’ailleurs (The Rebel en 2007). Par la suite, on l’aura même retrouvée sur des gros projets US, comme Star Wars 8 ou The Creator, ou des projets beaucoup moins gros (The Princess sur Disney +, Bright sur Netflix). Bref, elle connait le métier, elle sait un minimum ce qu’elle fait. Tenant le rôle principal dans Furie en 2019, elle décide donc de lancer une préquelle, qui sur le papier coche toutes les cases pour me plaire.
Les années 90, du néon, des jolies filles, de la baston, oui, sur le papier tous les éléments sont réunis pour me faire passer 1h45 pas prise de tête, mais compétentes. J’étais preneur moi. Surtout que l’histoire, simple, permet au moins de la variété dans les combats, avec Bi qui recueille des orphelines, les forme au combat, et les envoie ensuite flinguer du gangster. Trois personnages principaux, ça veut dire trois personnages pouvant avoir des capacités et des styles différents, face à une multitude d’ennemis. Au casting donc, trois jeunes femmes (Tóc Tiên, Rima Thanh et Veronica Ngô), qui vont devoir se connaître, se faire confiance, s’entrainer puis casser des gueules. Derrière la caméra, on retrouve le même chorégraphe que sur Furie (Samuel Kefi Abrikh), et comme je le précisais, c’est blindé de néon, parfois hyper agressifs un peu partout. Je valide. Le souci, enfin, l’un des soucis du film, ça vient déjà de ses personnages. Jamais réellement intéressants, jamais réellement attachants. Lorsque l’on met en avant autant de personnages principaux, c’est bien dommage. Finalement, il n’y a que lorsque les jeunes femmes font parler la violence comme libération pour leur trauma que le film trouve des pistes déjà plus intéressantes. Malheureusement, on pourrait dire le même constat sur les antagonistes du métrage, nombreux, mais tous vides et peu mémorables. En réalité, quelques jours après la vision, on les a déjà tous oubliés. Et ce n’est pas tout, car on peut donc ajouter comme sous-entendu plus tôt à cette liste de défauts des CGI peu glorieux, et une scène en particulier marquera les esprits à ce niveau-là.
Sans atteindre la nullité de Sector 7, le film nous gratifie d’une poursuite en moto qui semble avoir été intégralement tournée sur fond vert, et mon dieu que c’est moche et peu naturel. On en rigolerait presque, si le film ne se prenait, lui, pas autant au sérieux. Heureusement, à côté, le film délivre malgré tout ce qu’on attend de lui niveau baston, c’est assez généreux, les chorégraphies sympathiques comme tout, et si elles ne sont pas toutes mémorables, la réalisatrice nous gratifie par moment de quelques petits éclairs de génie qui, à défaut de transformer le métrage en grand film, rendent certains affrontement fort sympathiques et surtout viscéraux. Toutes proportions gardées, nous ne sommes pas dans un The Raid 2 ou un The Night Comes for Us, bien entendu. Mais ça fait plutôt bien le boulot, c’est violent sans forcément en faire des tonnes (contrairement au scénario et à certains flashbacks), et ça fait passer la pilule entre deux moments moins inspirés. Et tout cela, ça fait presque tout pardonner. Veronica Ngô a sans doute donné tout ce qu’elle a pu sur le film, en tant que réalisatrice (et actrice, et coscénariste, et productrice). Et malgré des faiblesses, on ne peut que dire qu’elle a tenté. Par contre, là où le film, en plus de CGI, se traine de lourds défauts, c’est dans son écriture, et ça, on le pardonne moins lorsque l’on voit qu’au scénario, il y a cinq noms… plus des contributions d’une sixième personne.
Les plus
Un casting féminin qui fait plaisir
Des combats violents
Quelques moments inspirés en baston
Du néon, partout
Les moins
Des CGI bien moches
Des méchants vides et oubliables
Des soucis d’écriture
Parfois, pas toujours bien intéressant
En bref : Furies, ça aurait pu être bien, Veronica Ngô a fait ce qu’elle a pu, visuellement, et d’ailleurs, à ce niveau, il y a quelques bonnes choses, pareil pour l’action. Mais à côté, il y a le scénario qui coince vraiment, ses personnages oubliables (qui rendent par extension certains moments peu intéressants), et ses CGI de l’enfer. Furies, ça se regarde, mais c’est vraiment pas terrible.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A good all female cast ♥ Violent fights ♥ Some inspired moments and camera work during the fights ♥ Neon, everywhere |
⊗ The CGIs are bad ⊗ The bad guys are empty and forgetable ⊗ Some writing troubles ⊗ Not always that interesting |
Furies, it could have been great, Veronica Ngô did what she could, visually, and there are nice things during action sequences. But next to that, the script has problems, the characters are not really good (and some parts are not interesting), and the CGIs are bad most of the time. Furies, it’s watchable, but not really good. |