Titre Original : 2×1 ツー・バイ・ワン
2019 – Japon
Genre : Koshizaka ne lâche rien
Durée : 1h39
Réalisation : Koshizaka Yasushi
Musique : –
Scénario : Takahashi Yuta et Koshizaka Yasushi
Avec Kogawa Iori, Suzuna Kana, Hizuki Itsuka, Tsuda Atsushi, Usaki Rina, Yoshihara Maki, Asagiri Ryô et Takahashi Shinjiro
Synopsis : Deux frères kidnappent et abusent de jeunes femmes. Une fois qu’ils en ont terminé avec l’une d’entre elles, ils passent à la suivante.
S’il y a bien deux choses qu’il faut admettre avec le réalisateur Koshizaka Yasushi, c’est déjà que je m’étais totalement planté à son sujet, lorsque je l’avais découvert, à l’époque de ses premiers métrages. Malgré rapidement des dérapages avec la saga des Missing, il signait à côté la trilogie Man Hunting, ainsi que des films comme Drum Limit et Idol Bomb, qui bien qu’imparfaits voire pour certains mauvais, montraient quelqu’un qui avait des idées. Oui, je m’étais trompé, puisqu’une fois sa trilogie Man Hunting terminée et les deux Drum Limit balancés, le monsieur est resté dans la facilité, dans sa zone de confort, dans ce qui se tourne pour pas cher et doit attirer un minimum le public visé, à savoir, le cul. Ah, des Missing, il y en a eu (6 il me semble), puis après il s’est lancé dans les 38 Days et compagnie (beaucoup trop) puis les Homejack (pareil, beaucoup trop de films). Ce qu’il faut reconnaître aussi, c’est sa persistance, depuis plus de 10 ans, à livrer toujours la même chose, sans jamais parvenir à s’améliorer. Ça, c’est fort. Moralité, son meilleur film, il l’aura livré cash, à ces débuts, ce fut Man Hunting, point final. Pourquoi continuer à explorer sa carrière ? Car oui, à force, on souffre. Mais je ne veux pas admettre ma défaite, que je m’étais trompé. Un jour, même si par pur accident, il livrera forcément un produit meilleur que les autres. Et bien, ce ne fut pas avec 2X1 qu’il signait en 2019 que c’est arrivé. On y retrouve tous les défauts de ces précédents films, et peut-être même de nouveaux. Ce qui en soit donc, relève de l’exploit dans un sens. Mais au moins, point de saga ici, un film unique, ce qui explique peut-être la petite motivation pour lancer la bête. Ou alors je suis con…
D’entrée de jeu, en lançant le métrage, on tire la gueule, en voyant que la bête dure 1h40. Koshizaka n’a donc rien appris et continue de livrer des films beaucoup trop longs dont le concept tient, comme d’habitude, en une seule ligne. Ici, deux frères qui kidnappent et abusent des femmes, et c’est tout, pendant 1h40. Cependant, je ne vais pas mentir, durant quoi, 5 ou 6 minutes, j’y ai cru. Tournage dans un bar, deux acteurs, photographie fauchée mais moins crade que d’habitude, mixage sonore plutôt compétent, et même une petite musique d’ambiance pas dégueulasse derrière. Oui pendant une poignée de minutes, j’ai soudain arrêté de respirer en me disant que je tenais peut-être là son meilleur film depuis Man Hunting 2, ce qui n’est pas rien (oui car Man Hunting 3, c’était rigolo mais tout nul). En plus, l’actrice principale du métrage, Kogawa Iori, forcément AV idoles, on ne changera pas les méthodes du réalisateur, ne m’a pas semblé si mauvaise que ça dans son rôle. Sans doute car ce n’est absolument pas ses premiers pas dans le cinéma non pornographique, la jeune femme étant apparue dans d’autres métrages, comme par exemple le Maniac Driver de Mitsutake Kurando, en plus d’avoir été modélisée et d’avoir prêté sa voix pour une hôtesse dans Yakuza 0. Pour le coup donc, Koshizaka se retrouve avec une actrice pas si mauvaise dans le premier rôle, ce qui aide. Loin est l’époque de Missing 44 et son actrice principale tout simplement catastrophique. Sauf que tout ça, c’est sur les, allez, dix premières minutes, 2X1 retombant ensuite immédiatement dans tous les travers du réalisateur. Photographie qui semble naturelle, comme s’il avait éclairé son film avec la vraie lampe de sa salle de bain et une lampe de chevet, film qui se déroule basiquement dans un appartement encore plus petit que le mien (qui est petit), acteurs qui surjoue…
Et puis encore une fois, bordel ça dure 1h40, alors qu’il y avait moyen de couper dans le lard pour livrer un petit métrage d’une heure seulement, qui aurait au moins fait passer la pilule. Surtout lorsque l’on voit pourquoi le récit est si long. Ça se traine en longueur dès le début car nos deux frères kidnappeurs ont déjà une femme dans l’appartement, donc il faut faire les choses dans l’ordre. Puis sur la fin arrive une troisième femme, et là c’est le drame, elle connait notre héroïne, ce qui va amener un flashback avec harcèlement scolaire, et forcément du coup… encore de la nudité gratuite, entre femmes, pendant de bien trop longues minutes. Trop c’est trop, aussi charmant soit son petit fessier. Donc voilà, pendant 1h40, à l’exception de l’ouverture dans un bar et de ce flashback à l’école, nous sommes enfermés avec quatre personnages dans une chambre de 4 mètres carrés, pour voir les actrices se dénuder et simuler qu’elles se font prendre. Koshizaka en profite d’ailleurs pour rajouter de « subtils » bruitages lorsque les hommes… lâchent la purée, qui me font penser qu’il n’a jamais eu de femme de sa vie puisque tout cela ressemble bien plus au son de quelqu’un qui avale de travers un hamburger qu’à… bref. Oui, au niveau son, si la scène d’ouverture m’a fait espérer, c’est pire que d’habitude, entre musiques d’ascenseurs et bruitages risibles. Ou alors, le fait de voir « enfin » un film du « maître » en 1080p « grâce » à Amazon, et donc un bon mixage, m’a fait découvrir ce mauvais côté de son cinéma. Un de plus… Non, fuyez 2X1.
Les plus
La scène d’ouverture peut faire espérer
Kogawa Iori, pas la pire dans son domaine
Les moins
1h40, ça fait bien une heure de trop
Toujours filmé et éclairé avec les pieds
Les deux frères qui surjouent
Les bruitages risibles
C’est long et répétitif bordel
Ce final expéditif
En bref : 2X1, c’est du Koshizaka comme d’habitude, mais vu pour une fois en HD. Et j’aurais pu m’abstenir !
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ You can hope for the best with the opening scene ♥ Kogawa Iori, not the worst |
⊗ 100 minutes… one hour too long ⊗ Still filmed and lit randomly ⊗ The two brothers, too much ⊗ The sound effects are laughable ⊗ Too long, always the same thing ⊗ The finale, too quick |
2X1, it’s the usual for Koshizaka, but for once, I saw it in HD. And maybe I shouldn’t have. |
Eh oui, on y avait cru lorsque MAN HUNTING était sorti. J’étais comme un fou, après avoir vu ce petit DVD locatif. Toute une époque…
Et moi j’ai poussé le vice jusqu’à les acheter, j’ai la trilogie MAN HUNTING en dvd, et même l’intégrale des MISSING…. Bon pour ces derniers, les pochettes sont jolies dans la collection au moins. Mais quelle désillusion rapide avec ce réalisateur. Allez, j’ai encore sa saga HOMEJACK à me faire, ainsi que son NAKED FIST (qui lui au moins dure 50 minutes je crois).