Titre Original : Breeders
1986 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h17
Réalisation : Tim Kincaid
Musique : Don Great et Tom Milano
Scénario : Tim Kincaid
Avec Teresa Farley, Lance Lewman, Frances Sherman, Natalie Savage, Amy Brentano, LeeAnne Baker, Matt Mitler, Adriane Lee, Mae Cerar et Mark Legan
Synopsis : A New York, une créature d’origine extra-terrestre viole des jeunes femmes, vierges, et les laisse dans un état comateux par la suite. Un enquêteur mène l’enquête.
Breeders, avec son 3.8 sur imdb, ce n’est pas un métrage à la réputation flatteuse, mais quand on voit que ça sort, en HD, chez Le Chat qui Fume, qui aime le bis mais souvent le bis généreux et fait avec sérieux (des Yuzna, du Michele Soavi, les The Gate, The Rift), ça rend immédiatement plus curieux. Qu’importe les avis, qu’importe le passé du réalisateur dans le monde du porno gay. On est curieux. Et pour une fois, on n’aurait pas dû. Non pas car Breeders est mauvais, il l’est, assurément, à tous les niveaux (à la limite, par instant, on sauverait la musique, avec ces vibes nostalgiques issues des années 80), mais car Breeders, qu’est-ce que c’est chiant sérieusement. Alors, si vous parlez un peu Anglais, pas besoin de vous faire un dessin, le titre veut bien dire ce qu’il veut dire. Ici, nous avons un… enfin je crois, ou plusieurs, bon bref, une créature toute moche, qui peut parfois prendre l’apparence des humains… ou les contaminer, on ne sait pas trop non plus, afin de violer des vierges, les féconder, et ainsi envahir la Terre. Un scénario bien putassier comme le cinéma bis et surtout Z en rafolle, et dans le fond, oui, on se dit que ça aurait très bien pu être un scénario signé Fred Olen Ray. On doit donc la chose à Tim Kincaid, qui durant quelques années, s’est sans doute dit qu’il était voué à un grand avenir, et a donc délaissé le porno gay pour se lancer dans le cinéma d’exploitation ultra Z à base de nudité gratuite (on ne change pas) et de gore mal fichu, avant d’abandonner, car le talent n’était finalement pas là. Apparemment, Charles Band aurait été producteur exécutif pour le métrage, non-crédité, et pour qu’il refuse d’être crédité, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Alors, outre le côté totalement exploitation de son intrigue, malheureusement, ça coince.
Car exploitation ou pas, si on se fait chier devant un film, ça coince. Et là, malgré sa durée ultra réduite de seulement 1h17, on se fait chier pendant quasiment tout le film. Oh, il s’en passe des choses, enfin, plus ou moins, mais non, il y a tellement un manque de talent… dans la mise en scène, dans les acteurs, dans l’écriture, dans le montage, dans la photographie… Oui bref, rien ne va. Bon, on va évacuer cash les éléments les moins importants pour ce genre de films. La photographie, ce n’est pas qu’elle est moche, mais elle est… Bon ben, pour être gentil, on a l’impression de voir un porno tout simplement, et ce n’est pas aidé par la direction artistique en général du film (décors, costumes), ni par la nudité qui nous explose souvent à la gueule. Ce n’est pas moche (quoi que), mais c’est juste, ce n’est pas ce que l’on attend d’un film, de cinéma, horrifique. Au moins, c’est éclairé me dirons certains, mais bon. La mise en scène, elle est absente, le réalisateur se contentant le plus souvent de filmer tout ça avec des plans fixes, quelques gros plans, et hop, c’est dans la poche. Si on met ça avec en prime un montage mou du genoux, forcément, ça ne joue pas en faveur du métrage. Bon techniquement, c’est une catastrophe, qui n’est donc pas sauvée par un rythme léthargique assez affligeant, puisque pendant littéralement une heure (sur 1h17 encore une fois), on assiste, médusés, à une alternance constante entre des scènes de nudité, souvent suivies par un viol, et parfois, si on a de la chance, quelques effets sanglants bricolés mais rigolos, et des scènes d’enquêtes ou personne n’enquête vraiment. C’est mou, personne ne se bouge. Et le rythme n’est pas aidé par des acteurs qui ont l’air pour la plupart de se demander s’ils ont bien fait de signer le contrat pour ce tournage, ou s’ils peuvent trouver un moyen de se barrer avant de se dénuder sans se faire poursuivre en justice par la productrice… femme du réalisateur d’ailleurs. Que ce soit les très nombreuses femmes qui se dénudent (New York, repaire de vierges de 30 ans peu farouches hein), Teresa Farley en super docteur qui ne sert à rien, Lance Lewman en détective totalement à côté de la plaque, ou Ed French (le gars des effets spéciaux) en docteur qui tout à coup est pro des briques pour nous dire où les crimes ont lieu, rien ni personne ne vient relever le niveau.
Et dans le fond, tout ça, c’est presque dommage. Presque car avec son scénario totalement débile et incohérent, son gore, sa nudité gratuite, Breeders aurait pu être, en réalité, un sacré nanar, si on ne regardait pas tout ça d’un œil distrait sur le point de somnoler. Alors, le cinéma bis, et dans le cas présent, Z, n’a jamais brillé par ses qualités d’écriture. Mais là, oula que ça va loin. Entre son (ou ses) alien(s) tout moche(s) qui vient(nent) d’on ne sait où, ses victimes masculines dont on ne sait pas vraiment le pourquoi du comment (l’alien mouche semblent se cacher sous leur peau, MAIS avant de sortir, ils semblent souffrir le martyre, donc, l’alien n’est pas caché, il contamine ? C’est pas clair tout ça), les vierges les moins crédibles de l’histoire du cinéma (des top modèles peu prudes en vrai), de la nudité gratuite tellement constante qu’à force, on n’y fait même plus attention, sans oublier l’antre de la (les) bête(s), dans les souterrains de la ville, où son plan diabolique d’invasion consiste, après le viol, à faire baigner les jeunes femmes dans une piscine de sperme alien (du coup, le viol sert à quoi en fait ?), rien n’a jamais aucun sens. Et encore une fois, si c’était rythmé, on aurait là un nanar de haut vol, mais non, c’est chiant. Je voulais rire devant son final nawak, mais entre le détective deux de tension, les plans à rallonge sur les femmes nues dans la piscine, les dialogues récités sans convictions… Non, je regardais juste Breeders d’un œil, en espérant que ça se termine très vite pour ne plus en entendre parler par la suite. Moi qui descend souvent les productions Corman arrivé dans les années 90, mais en fait, c’était encore, au moins, du Cinéma, avec un C majuscule oui.
Les plus
De la nudité, tout le temps…
Des effets gore rigolo
Un scénario con comme la lune
Les moins
Mais trop de nudité tue la nudité
Chiant à mourir
Aucun acteur à sauver
Une technique tout simplement désastreuse
Oui, le scénario n’a aucun sens
En bref : Breeders, si c’était rythmé, ça aurait été un nanar. Là, on a juste envie de pioncer et c’est un navet.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Nudity, all the time… ♥ Some fun gore effects ♥ A script that is so stupid |
⊗ Too much nudity kills the nudity ⊗ So boring ⊗ No good actors in here ⊗ Technically it’s a disaster ⊗ Yes, the script doesn’t make any sense |
Breeders, if it wasn’t boring, could have been a « so bad it’s good » film. But here, you only want to fall asleep. |