Titre Original : The Toxic Avenger Part II
1989 – Etats Unis
Genre : Comédie horrifique
Durée : 1h49
Réalisation : Lloyd Kaufman et Michael Herz
Musique : Barrie Guard
Scénario : Gay Partington Terry et Lloyd Kaufman
Avec Ron Fazio, John Altamura, Phoebe Legere, Rick Collins, Yasuoka Rikiya, Sekine Tsutomu, Katsuragi Mayako et Lisa Gaye
Synopsis : La ville de Tromaville dans le New Jersey est à présent nettoyée de sa racaille grâce à Melvin Junko, le Toxic Avenger. Sa petite amie Claire lui a trouvé un emploi dans un centre pour aveugles. Déprimé et désœuvré, Melvin décide cependant de partir à la recherche de son père au Japon. Alors qu’il parvient à retrouver sa trace, Tromaville est investie par l’entreprise Apocalypse Inc., qui pollue sans scrupules la région.
Je n’ai jamais été un fan des suites de Toxic Avenger, mais la sortie chez ESC de l’intégrale en non censuré était une occasion malgré tout de donner à ses suites une seconde chance. Pourquoi ? Et bien parce que ce second opus, découvert à l’époque avec le DVD made in France, avait été sacrément charcuté par la censure, et comme le plus gros défaut que j’avais fait au métrage à l’époque était son côté hyper soft. Et oui, forcément, passer de 1h49 maintenant à 1h35 à l’époque, ça fait 14 minutes de moins. Est-ce que ça fait de Toxic Avenger 2 une meilleure suite ? En fait… non ! Cela peut changer notre perception de certaines scènes, mais ne change finalement rien au contenu général du métrage. Ainsi, à l’époque, la scène d’ouverture était pour moi un des points forts, avec un humour crétin, un ton léger, limite cartoon. Et bien maintenant, cela reste un des points forts du métrage, pour son humour crétin, son ton léger et cartoon, et son gore qui tâche sacrément plus qu’à l’époque. Décapitations, giclées de sang XXL, oreilles arrachées, corps déchiquetés et j’en passe, pendant une dizaine de minutes, c’est un festival, qui garde malgré tout le ton limite léger qu’abordaient la plupart des productions Troma de la fin des années 80/début 90, lorsque des financiers Japonais faisaient partie de l’aventure. Bon, ce second volet, de quoi ça parle ? Après les événements du premier film, Tromaville est libérée du mal, de la corruption, de la délinquance. Tout va bien pour le meilleur des mondes, sauf que Melvin, le Toxic Avenger donc, il se fait chier sans crime à combattre.
La retraite du super héros, jusqu’à ce qu’une méchante corporation n’arrive et ne décide, pour se débarrasser du super héros radioactif, de lui faire croire qu’il est d’origine Japonaise et que son père est là-bas. Du coup, Melvin quitte Tromaville pour faire du tourisme au Japon, pendant que la méchante société peut faire ce qu’elle veut. Un point de départ amusant, permettant de renouveler la formule, d’inclure l’esprit Troma au sein d’un film se déroulant à Tokyo. Mais ça, c’est dans les faits, car passé cette scène d’ouverture fort amusante, et une réunion de bad guy qui s’étire sérieusement en longueur (10 minutes pour nous résumer le premier film et nous dire explicitement leurs plans diaboliques), le film a bien du mal à convaincre, et ce même pour une production Troma, et donc les attentes qui vont avec. La raison ? Ça reste trop débile, parfois trop gentil, ça alterne des moments finalement peu passionnants avec d’autres irritants. Et il faut bien dire ce qui est, la nouvelle actrice jouant la petite amie de Melvin, l’aveugle Claire (car oui, entre deux films, elle change de nom, ne cherchez pas à comprendre), est une catastrophe ambulante qui passe son temps à crier et à gesticuler dans tous les sens, et en jouant comme une cruche… Bon, et à bouger son popotin, dans tous les sens lui-aussi. Elle est énervante d’un bout à l’autre du métrage, et ne vient absolument pas aider la partie du métrage se déroulant à Tromaville, qui irrite donc. Surtout que oui, même si bien plus gore qu’à l’époque, et au final, dans sa globalité, plus gore que le premier film, on a l’impression que ces moments sont condensés dans certaines scènes, et que le reste garde donc le ton tout public que l’on a toujours connu.
Et qui ne fonctionne pas. Du coup, on se retrouve, à Tromaville comme à Tokyo, avec des gags vite saoulant, une histoire peu passionnante, et l’ensemble ressemble à un film de vacances, une visite guidée de Tokyo, qui commence au port, avant de nous présenter toute la ville, le métro, les temples, les grands buildings. Cela vaut autant pour le texte du film, avec Toxie se baladant au pif et visitant, que dans la manière de filmer, simpliste et finalement sans personnalité. Ce qui est le plus gros souci du métrage au final. Le budget est bien plus élevé que le premier film, mais il en a clairement perdu sa personnalité, pour n’être qu’une bobine Z sans âme, sans saveur, qui ne passionne jamais vraiment, et qui se permet souvent de faire du sur place, car oui, il faut bien garder un peu de contenu pour le troisième métrage, puisqu’ils forment tous les deux un seul et même film. Il y a bien dans ce métrage bien trop long, quelques moments à sauver, quelques scènes qui fonctionnent, quelques gags qui font mouche, ou encore quelques bons effets spéciaux, et pas mal de jolies Japonaises nues (ça reste Troma, faut pas pousser). Mais à côté, trop de gags qui tombent totalement à plat, de moments lourds ou gênants, de moments où l’intrigue stagne pour pas grand-chose (le film est plus long de quasi 30 minutes comparé au premier, pour raconter moins de chose). Les plus grands fans de Troma seront sans doute plus cléments et y trouveront un film plus léger que la normale mais non dénué de quelques qualités. Contrairement au troisième film, que vous pouvez tout simplement oublier de votre mémoire.
Les plus
La longue ouverture, gore et crétine
Le charme du Japon et des Japonaises
Les moins
Un ton plus léger, plus grand public
Intrigue pas très intéressante et qui se traîne en longueur
Juste la première partie de l’histoire
L’aveugle, on peut l’étouffer ?
En bref : Toxic Avenger revient, avec un plus gros budget, un nouveau terrain de jeu avec Tokyo, et se plante, la faute à un ton plus léger, une intrigue pas intéressante et qui se traîne en longueur.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The opening sequence, long, gory and stupid ♥ The charm of Japan and Japanese’s girls |
⊗ Too light, for all audiences ⊗ Slow pacing and not interesting story ⊗ Just the first part of the story ⊗ The blind girl, omg |
Toxic Avenger is back, with a bigger budget, a new playground with Tokyo, and it crashes, it’s too light, not interesting and too slow. |