U.S. MARSHALS de Stuart Baird (1998)

U.S. MARSHALS

Titre Original : U.S. Marshals
1998 – Etats Unis
Genre : Policier
Durée : 2h11
Réalisation : Stuart Baird
Musique : Jerry Goldsmith
Scénario : John Pogue

Avec Tommy Lee Jones, Wesley Snipes, Robert Downey Jr., Joe Pantoliano, Daniel Roebuck, Tom Wood, LaTanya Richardson et Irène Jacob

Synopsis : C’est par hasard, à la suite d’un banal accident de la circulation, que la police de Chicago retrouve la piste de Mark Roberts, recherché pour un double meurtre. Le prévenu est placé sous la garde de l’US Marshal Samuel Gerard pour être extradé par avion sur New York avec une vingtaine de prisonniers. Au cours du vol, un détenu s’empare d’une arme et tire sur Robert. Il rate son objectif et pulverise un hublot. C’est le crash. L’appareil termine sa course dans l’Ohio. Une fois l’épave évacuée, le marshal découvre que Roberts a disparu…

Parfois, c’est comme ça, on a envie de replonger dans le petit cinéma d’action sans prétention des années 90, quitte à être déçu. Et puis sur le papier, parfois, les projets ont tout pour plaire. U.S. Marshals, c’est la suite du Fugitif, film de 1993 où Tommy Lee Jones traquait Harrison Ford. Et pour cette suite, le scénariste n’a pas été chercher bien loin, puisque Tommy Lee Jones se retrouve avec un nouveau fugitif sur les bras avec Wesley Snipes, et va donc le traquer. Dans un univers parallèle, on aurait sans doute eu une suite osant plus de choses, comme par exemple inversant les rôles, avec un Tommy Lee Jones accusé à tort et traqué, ce qui donnerait beaucoup de fil à retordre, lui qui connait tous les trucs et astuces justement pour échapper à ses poursuivants. Mais qu’importe, car U.S. Marshals a néanmoins de bons atouts sur le papier. Déjà, il s’agît de la seconde (sur 3) réalisation de Stuart Baird, au départ monteur, mais qui, en seulement trois films, a prouvé qu’il était, à défaut d’être un génie, un réalisateur tout à fait honnête. Ultime Décision avec Kurt Russell, c’est lui. Star Trek Nemesis, malgré son flop au box-office, c’est lui aussi, et c’était très sympathique. Et puis comme énoncé, Tommy Lee Jones revient, son équipe aussi, il traque Wesley Snipes, et on lui met dans les pattes un Robert Downey Jr. alors dans ses années sombres, mais que j’ai toujours plaisir à revoir. Le tout sort en 1998 et donc, forcément, l’action est à l’ancienne, avec courses poursuites, explosions réelles, maquettes et j’en passe. Dans le fond d’ailleurs, U.S. Marshals c’est ça. Du cinéma à l’ancienne qui n’a aucune autre prétention que de divertir.

Et pour se faire, il y va parfois à fond, voire un peu trop, comme avec ce crash d’avion qui va être le point de départ de l’évasion de Wesley Snipes, forcément accusé à tort et cible d’un complot qui dépasse tout le monde. C’est explosif, efficace, sans réel temps mort, ça délivre ce qu’on attend de lui, mais ça le fait aussi sans réelles surprises, puisqu’un peu trop calqué sur son prédécesseur, et jouant avec des ficelles bien trop connues pour surprendre. Oui, on se doute qu’il y a un traitre dans l’équipe, et oui, on se doute même de qui. Le film attend pourtant quasiment 1h40 avant de nous révéler tout ça, comme si c’était un gros twist imprévisible. Oui, on sait en réalité d’entrée de jeu que Wesley Snipes sera innocent, vu que l’histoire est, dans les grandes lignes, la même que pour Le Fugitif. Oui, ces scènes d’action sont bigger than life, certaines cascades impressionnent, mais parfois, ça va tellement loin que ça perd malgré tout un peu en crédibilité. Comme avec le crash d’avion où quasiment tout le monde survit, ou lorsque notre personnage parvient à s’échapper depuis le toit d’un immeuble. Mais c’est ça aussi l’esprit des années 90 et il faut l’accepter. Des cascades certes réelles mais parfois too much, des concepts un peu too much aussi, le tout avec sérieux si l’on retire les quelques blagues entre les personnages, et avec un scénario allant souvent à fond la caisse pour que l’on ne puisse pas trop réfléchir à tout ça. Et dans ce domaine-là, si forcément le film se fait très largement inférieur au film original, il se pose malgré tout comme un divertissement sérieux et appréciable, rythmé et divertissant, bien qu’atteignant parfois trop vite ses limites. Un certain Robert Downey Jr. sera en tout cas d’accord avec moi, puisqu’il admet avoir détesté le tournage et son rôle, qu’il considère plus comme un rôle physique avec rien à jouer à côté.

Et on ne peut pas entièrement lui donner tort, puisque les personnages sont très peu développés au-delà de quelques points qui vont les caractériser, que le scénario est vu et revu, et que ce qui compte, c’est la traque non-stop du personnage, où l’on se demande comment il va encore faire pour pouvoir s’en sortir, que ce soit en pleine fusillade dans un cimetière, lors du crash de l’avion, sur un bateau ou dans un immeuble. Peut-on au final en vouloir à l’équipe de nous divertir avec un film certes peu original et contenant tous les clichés obligatoires du genre et de son époque, mais fait avec assez de sérieux pour tenir en haleine sur la durée ? Pas du tout. En se lançant dans le métrage, on savait exactement à quoi s’attendre, et le film ne ment pas sur la marchandise. C’est certes facile, mais c’est bien rodé et plaisant, et bien que Stuart Baird soit ici uniquement réalisateur et non monteur, on sent malgré tout que c’est son métier à la base tant l’ensemble se montre le plus souvent extrêmement fluide et donc agréable à suivre. Dommage que le film soit un petit échec, n’engrangeant que 102 millions pour un budget de 60, mais malgré tout, cela nous aura épargné une nouvelle suite reprenant encore la même formule, jusqu’au soulage intégrale du public. A prendre pour ce qu’il est, et passer un bon petit moment en fin de soirée.

Les plus

Techniquement solide
De l’action à l’ancienne
Une traque rythmée
Un casting qu’on apprécie

Les moins

Mais rien de plus qu’un divertissement solide
Inférieur au film original, moins engageant
Parfois too much

En bref : Si US Marshals est clairement inférieur au Fugitif, il demeure malgré tout un petit polar rythmé qui n’ennuie pas une seconde et porté par un casting compétent. C’est limité et sans aucune surprise, mais divertissant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Technically, it’s good work
♥ Some old school action
♥ A good paced’ chase
♥ A cast we like
⊗ But nothing more than a simple entertaining film
⊗ Less interesting and engaging than the first film
⊗ It can be a bit too much at times
U.S. Marshals is clearly not as good as The Fugitive, but it’s still a good little thriller, with a good pacing, never boring and with a competent cast. Limited, without real surprises, but entertaining.

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