THE MONKEY de Osgood Perkins (2025)

THE MONKEY

Titre Original : The Monkey
2025 – Etats Unis
Genre : Comédie
Durée : 1h38
Réalisation : Osgood Perkins
Musique : Edo Van Breemen
Scénario : Osgood Perkins d’après Stephen King

Avec Theo James, Tatiana Maslany, Christian Convery, Colin O’Brien, Adam Scott, Elijah Wood, Rohan Campbell, Sarah Levy, Osgood Perkins, Tess Degenstein et Danica Dreyer

Synopsis : Lorsque Bill et Hal, des jumeaux, trouvent dans le grenier un vieux jouet ayant appartenu à leur père, une série de morts atroces commence à se produire autour d’eux…

Si je suis peu familier avec le cinéma d’Osgood Perkins, je n’avais pas pu passer à côté de son film précédent, face à tout le tapage médiatique qu’il y a eu autour, et sa promesse d’un Nicolas Cage en tueur en série. Mais Longlegs, si c’était visuellement très beau, et que ce n’était pas non plus mauvais, ça tournait aussi assez rapidement à vide, assez pour être au final une sympathique déception. Autant dire que l’annonce de The Monkey du même réalisateur, d’après une nouvelle de Stephen King, et le tout produit par James Wan, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Mais entre-temps, de l’eau a coulée sous les ponts… Du moins, des mois sont passés entre l’annonce du projet, sa sortie, et la vision. Car The Monkey a tout de suite attiré un poil plus mon œil lorsque sa promo même a fait comprendre au public que The Monkey ne serait pas comme les autres films du réalisateur. Oubliez donc les thrillers horrifiques lents et atmosphériques, et dites bonjour à la comédie sanglante bien conne comme il faut. Car s’il faudrait résumer The Monkey en quelques mots, c’est simple. C’est Destination Finale, mais dans un univers où tout est stupide. Une sorte d’univers parallèle au notre où la mort (ou la vie, au choix) n’a pas la même valeur, où les pom-pom girls crient en voyant les légistes se mettre au boulot, où les prêtres sont soit drogués, soit à mi-temps, soit juste perchés, et où les « tristes accidents » se multiplient. Shit happens comme ils disent. Et The Monkey, malgré de gros défauts, et bien ce fut un bon moment. Pas inoubliable, sans doute aussi bien moins rodé qu’un Destination Finale 2, mais beaucoup plus fun. Et ironiquement, au final, la plus grande qualité du film, son côté décalé, stupide, ironique, foutraque, c’est sa plus grande qualité, mais aussi son plus grand défaut. Explications.

A la base, il y a un singe. Enfin, un singe en peluche mécanique, un jouet, qui lorsqu’il s’actionne, joue de la batterie. Bon, ça devait être des percussions au départ, mais Disney ayant copyrighté ce design avec Toy Story… Et lorsque ça arrive, quelqu’un meurt, par un « hasard » du destin. Avec sa scène d’ouverture, Osgood Perkins sait déjà poser le ton de son intrigue, sans pour autant nous laisser présager l’ampleur du carnage. Car cette ouverture, mettant en avant Adam Scott (que de chemin parcouru depuis Hellraiser 4) est amusante, sanglante, un brin bis, mais encore relativement sérieuse. Puis l’histoire nous est racontée par Hal, qui vit des jours heureux avec sa mère, et son frère jumeau Bill. Et il ne faut pas plus que quelques phrases pour comprendre dans quoi on met les pieds, à base d’insultes, de phrases stupides, de moments n’ayant presque aucun sens. Et lorsque les meurtres sont là, puisque nos deux enfants vont trouver dans les affaires de leur père le singe maléfique, ça se lâche aussi. Le côté comique, volontairement stupide, c’est donc d’un côté la force du métrage. Certes, c’est facile de prendre le tout sur un ton léger, mais le métrage va parfois loin, si bien que je me suis retrouvé à plusieurs reprises à rire devant certaines situations totalement improbables, comme le speech de ce prêtre à l’église, ou devant certaines morts, comme celle de la piscine, tout aussi stupide et improbable. Et du coup, The Monkey parvient à s’éloigner des films récents (ou non d’ailleurs) mettant en avant des jouets diaboliques, que ce soit avec Annabelle ou par exemple dans la saga Chucky. Il faut dire qu’en adaptant une histoire courte, le film se serait très rapidement retrouvé avec le même souci qu’Annabelle. A savoir que le temps d’une scène dans Conjuring, ça fait son effet, mais que lui dédier un film entier, il n’y a plus rien (et puis Annabelle c’était surtout affreusement nul). The Monkey évite ça en se faisant stupide, fun, sanglant et méchant.

Malheureusement, toujours est-il qu’avec ce postulat, il faut tenir sur la durée, et c’est là que ça fonctionne moins. Alors qu’il ne dure que 1h38, The Monkey a bien du mal à se renouveler, justement la faute à ce ton comique qui fait qu’alors que le film nous balance un twist et voudrait être plus sérieux à base de drame familial, et bien ça ne fonctionne jamais. Du coup, pour une première heure vraiment cool bien que loin d’être inoubliable, on se retrouve avec une dernière demi-heure beaucoup moins prenante, et alors aussi un peu plus avare en morts vu qu’elle tente de poser des enjeux plus graves. Et c’est dommage. On ne peut qu’être déçu de cette dernière partie. Sans doute que le film aurait plutôt dû y aller à fond dans son délire pour redoubler d’inventivité et de méchanceté dans son final, plutôt que de tenter de se renouveler avec des enjeux plus sérieux. Surtout que le personnage du fils d’Hal, qui passera le film à suivre son père, n’amène… strictement rien du tout. Le métrage l’aurait fait voyager avec son collègue de travail perché à la place, ça aurait été un sacré duo bien plus amusant. Du coup, The Monkey, déception ? Dans un sens, oui. Mais de l’autre, impossible de mentir, le spectacle fut divertissant et amusant, et certains moments m’auront bien fait rire.

Les plus

Un ton incroyablement léger (stupide ?)
On se marre bien
Des mises à morts parfois fun
Divertissant

Les moins

Ça tourne un peu vite en rond
Une dernière partie qui voudrait aller vers le drame

En bref : The Monkey n’est pas un grand film, et échoue d’ailleurs sur certains chemins qu’il emprunte notamment dans sa dernière demi-heure. Mais le spectacle proposé reste recommandable, une sorte de Destination Finale, certes limité, mais au ton stupide salvateur et fun.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A light (stupid) tone
♥ It’s fun
♥ The death are often fun and inventive
♥ Entertaining
⊗ Quickly, it becomes predictable and always the same
⊗ The last part tries to be a family drama
The Monkey isn’t an amazing film, and fails along the way, especially during the last half hour. But the show remains entertaining, a kind of Final Destination, limited, but with a stupid tone that makes it fun.

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