AGENT STONE (Heart of Stone) de Tom Harper (2023)

AGENT STONE

Titre Original : Heart of Stone
2023 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 2h02
Réalisation : Tom Harper
Musique : Steven Price
Scénario : Greg Rucka et Allison Schroeder

Avec Gal Gadot, Jamie Dornan, Alia Bhatt, Matthias Schweighofer, Sophie Okonedo, Jing Lusi, Paul Ready, Enzo Cilenti et B.D. Wong

Synopsis : Rachel Stone est agent de renseignement au sein d’une équipe du MI6, mais il s’agit d’une couverture. Elle travaille en fait pour une organisation paraétatique de maintien de la paix qui utilise une puissante intelligence artificielle, le Heart. Alors qu’elle désobéit aux ordres pour sauver son équipe, elle révèle son identité et sert de cheval de Troie pour compromettre le système. Mise à pied, elle décide de partir à la recherche de la mystérieuse commanditaire et de son acolyte.

Les gros films d’action sortant sur Netflix se suivent et se ressemblent. Deux categories. Les bons. Havoc (Ravage), The Night Comes for Us, bref, l’action violente à l’ancienne. Et les gros, très gros budgets boursoufflés qui ressemble à ce que Hollywood fait de pire. Red Notice, The Gray Man, et à présent, ce Heart of Stone signé Tom Harper. L’ironie étant, bien entendu, que le film était lancé avant que Netflix n’acquiert les droits. Donc, ça veut dire que c’était supposé ressembler à ça avant même que Netflix ne rentre dans la danse. Pourquoi acheter un tel produit alors ? Au final, dans les gros films d’action sortis chez le N rouge, c’est ironiquement 6 Underground, soit malgré tout, hors Transformers 2 et 5, le pire film de Michael Bay, qui sort du lot par son côté méchant qui fait tout exploser pour de vrai. Chez les autres, c’est un peu, de film en film, exactement le même programme, souvent avec des espions, des traitres, des méchants très méchants et caricaturaux, et surtout, un côté souvent très factrice la faute à une utilisation massive d’effets numériques. Nul doute que si Heart of Stone avait moins utilisé le numérique et plus de vraies cascades, il se serait au moins élevé de blockbuster ultra basique et prévisible à blockbuster…. Toujours ultra basique et prévisible mais défoulant. Le genre de film qu’on n’arrive tout de même pas à détester (un peu comme Red Notice et The Gray Man justement), mais qui sont tellement passe-partout, générique et fade, que quelques jours à peine après la vision, on a absolument tout oublié. Si avec The Gray Man, l’ambition à peine cachée était de concurrencer un certain James Bond, surtout qu’il allait prendre sa retraite pour quelques années et qu’une place était à prendre, avec Heart of Stone, c’est Mission Impossible qui est dans le collimateur. Grosse ironie, chez Netflix comme dans les dernières aventures de Ethan Hunt, tout tourne autour d’une intelligence artificielle capable de tout prédire.

La différence, c’est que malgré son âge, Tom Cruise donne de sa personne et fait lui-même la plupart de ses impressionnantes cascades, là où Gal Gadot a très souvent l’air d’être devant un fond vert. Ou d’avoir recours à une doublure pour les scènes où elle doit conduire dangereusement. Mais revenons au commencent ici. Ici, nous avons donc un mix entre les tout derniers Mission Impossible d’un côté, et le tout premier de l’autre, avec cette équipe de 4 espions travaillant pour le MI6, mais dont, déjà, Gal Gadot est en réalité une taupe pour une autre organisation (celle de l’intelligence artificielle), mais qu’en plus, le fantasmes BDSM pour les nuls des plus jeunes, Jamie Dornan, est lui aussi un traitre et veut s’emparer de cette intelligence, comme toujours, pour tuer ceux qu’ils n’aiment pas et contrôler le moooooonde. Bon, 2 espions infiltrés sur une équipe de quatre, ça fait beaucoup, mais que voulez-vous. Du coup, le reste de l’équipe passe rapidement l’arme à gauche après sans doute la meilleure scène d’action du film, une course poursuite en camionnette qui a l’air, elle, de privilégier les vraies cascades, l’agent Stone est au départ désavouée et va donc malgré tout se lancer à la poursuite de son ancien collègue. Ni plus, ni moins. Evidemment, il faut ajouter des tensions, des motivations à tout ce bon monde, des doutes chez certains méchants en fait un peu gentils (le personnage d’Alia Bhatt, actrice Indienne au très gros CV, dont je n’ai quasi rien vu car 3h par film, ça fait trop). Le tout est prévisible du début à la fin, tout s’enchaîne en suivant des rails un peu trop bien huilés, et pour ne choquer personne, ici on meurt toujours de manière clean, sans saigner. C’est donc si mauvais que ça ? Oui et non.

Oui car assurément, tout le monde a déjà oublié Heart of Stone, et d’ailleurs, j’avais oublié jusqu’à récemment que je devais le voir. Car le métrage ne fait que reprendre une formule classique en y retirant tout aspect impressionnant ou ses enjeux via la trop grande utilisation de CGI ultra voyants. Mais non car ironiquement, ce n’est jamais désagréable même si ça se regarde d’un œil distrait. Générique, passe partout, déjà vu et sans âme, mais pas désagréable. Ça a beau être classique et abuser du numérique, quelques idées auraient pu donner de bien meilleurs choses (le vol du cœur de l’IA, dans un dirigeable volant transparent, l’idée est cool, mais visuellement, tout sonne faux), et quelques scènes tirent leur épingle du jeu (la poursuite en camionnette déjà citée). C’est peu, et pour vraiment apprécier le spectacle, il faut en réalité tout simplement oser se contenter de peu. Gal Gadot a l’air motivée, de donner de sa personne, et a déjà prouvé avoir le charisme (oui c’est une très belle femme) qu’il faut, mais niveau jeu… on ne va pas encore une fois revenir dessus. Surtout qu’en plus de ça, elle devrait aussi mieux choisir ses projets. Et ce même si sur le papier, un pseudo Mission Impossible au féminin pour la mettre en avant, ce n’est pas la pire des idées. Mais Heart of Stone rejoint ses grands frères déjà distribués par Netflix au rang de film totalement oublié deux ans après sa sortie.

Les plus

Gal Gadot y croit
Alors en soit, pas désagréable, pas une torture
Une poignée de scènes s’en sortent mieux

Les moins

Mais Gal Gadot joue mal
Classique et prévisible
Pourquoi tant de numérique ?
Un peu de Mission Impossible 1 et 7

En bref : Heart of Stone n’est pas mauvais, c’est oubliable et impersonnel, pas impressionnant car se reposant trop sur du numérique, mais ce n’est pas désagréable en soit si l’on a besoin d’un fond sonore en faisant autre chose.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Gal Gadot wants to believe in it
♥ In fact, it’s not a torture to watch
♥ A few scenes are actually good
⊗ But Gal Gadot is not good
⊗ Classical and predictable
⊗ Why so much CGI?
⊗ A bit of Mission Impossible 1 and 7
Heart of Stone is not insanely bad, it’s forgettable, not impressive because it has so much digital effects everywhere, but it’s not a torture if you need something in the background while doing something else.

2 réflexions sur « AGENT STONE (Heart of Stone) de Tom Harper (2023) »

  1. « Gal Gadot joue mal »

    C’est un pléonasme non ?

    Je ne sais pas comment tu fais pour regarder ce genre de produits hyper lisses. Mais en fait… Damned. En y repensant ça m’arrive aussi ! Un moment d’égarement et… je me suis retrouvé face au film RED, avec Dwayne Johnson et Chris Evans sur Amazon Prime.

    Nous sommes bien faibles, parfois.

    1. On va finir par croire que je lui tape beaucoup dessus en si peu de temps ^^

      Je pense que de temps en temps, on se lance dans ce genre de films pour rire jaune, voir un peu l’état de la grosse production actuelle, ou voir si les choses évoluent un poil… Ou juste pour être un minimum au courant. Tu vois, tu as vu RED avec Dwayne, et j’avais vu il y a des années… RED NOTICE avec Dwayne (et Gal, mince, encore là). Et je n’avais pas pris la peine d’écrire dessus, même si je l’avais trouvé « un poil » mieux.

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