AMITYVILLE LA MAISON DE POUPÉES (Amityville: Dollhouse) de Steve White (1996)

AMITYVILLE : LA MAISON DE POUPÉES

Titre original : Amityville: Dollhouse
1996 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Steve White
Musique : Ray Colcord
Scénario : Joshua Michael Stern

Avec Robin Thomas, Starr Andreeff, Allen Cutler et Rachel Duncan

Synopsis : Une famille vient d’emménager dans une maison qu’ils ont fait construire d’après les restes d’une cheminée. Le père trouve dans la remise une maison de poupée, réplique de la maison hantée d’Amityville, et il l’offre à sa fille. Des accidents inexpliqués se produisent, et des monstres font leur apparition.

Amityville, chapitre 8. Certaines séries, malgré leur médiocrité absolue, ne se terminent jamais. Parmi ces séries, on trouve les Halloween, les Hurlements, et les Amityville. Des séries faites dans le but unique de ramasser de l’argent au détriment d’une quelconque recherche artistique. La maison Amityville a été détruite depuis quelques années, mais ça n’empêche absolument pas les producteurs de continuer à en faire des films. On a eu droit au miroir hanté, à l’horloge hantée, et c’est à présent le tour de la maison de poupées. Jusqu’où irons-nous ? Heureusement, cet épisode est le dernier de la série, avant le remake. Et tout dans le métrage, ou presque, confirme la médiocrité, voir la nullité de la saga. Pas grand-chose à se mettre sous la dent donc. Après une ouverture plus ou moins réussie, notamment grâce au thème musical, sublime, on se rend immédiatement compte du produit devant lequel nous sommes. Interprétation médiocre, ce qui ne sera aucunement aidé par la qualité du doublage français, pitoyable. Mais outre cela, des effets allant du bon au moins bon, une réalisation classique et par moment quasi inexistante et un rythme tout sauf soutenu. Et oui, il en faudra bien du courage pour venir à bout de cet énième épisode. Les personnages eux même s’avèrent pauvres, clichés, et vite énervants pour certains d’entre eux. Amityville 8 ne part donc pas du bon pied. Mais on se dit qu’avec un peu de patience, il y aura sûrement des choses à sauver dans le métrage. Et il faudra prendre son courage à deux mains, car les choses mettront bien le temps avant de bouger réellement. Le premier épisode, parfois lent, paraîtrait presque pour un exemple à suivre niveau rythme et ambiance. Vingt minutes, montre en main, il ne s’est toujours rien passé. La maison de poupée à fait son apparition, mais l’esprit démoniaque semble plutôt vouloir s’amuser.

Les premières manifestations démoniaques prêteront alors plutôt à rire : une voiture écrase le vélo, cadeau d’anniversaire de la petite fille, une araignée en plastique se retrouve transformée en mygale qui saute sur le plus jeune de la famille, petit tête à claque, et arachnophobe. On rigole, devant les imbécillités, et parfois la facilité d’un scénario inexistant, et des réactions de ses personnages, parfois aberrantes. Mais ce n’est pas tout. Le diable décidera de monter la barre plus haut dans ses manifestations (et il était grand temps). Ainsi, nous auront droit à des feux de cheminée qui s’allument tout seul et en profitent pour cramer la blonde nunuche de service, la seule osant dévoiler ses seins devant la caméra. Mais l’effet tombe proprement à plat, puisque les autres personnages n’entendent rien, ses cris étant étouffés par… le bruit du mixer. Bien entendu. Chaque personnage sera tourmenté de manière différente, mais ça ne réveillera pas le pauvre spectateur, qui se demande encore pourquoi il continue de regarder cette saga. Ainsi, le mari fera des cauchemars, et verra sa fille l’appeler à l’aide, de derrière la cheminée. Sa femme, elle, aura des envies sexuelles envers son propre fils. Mais ce n’est pas pour ça que la caméra nous la montrera nue ! Dommage… Quand au plus jeune, il verra son vrai père, en mort vivant, lui parler, et tenter de le convaincre de tuer son beau père. Tout cela aurait pu être (notez bien le « aurait ») intéressant, mais le scénario est finalement bien vide, comme la mise en scène et l’interprétation. Ce n’est pas l’oncle et la tante de la famille qui relèveront le niveau, en essayant d’invoquer le diable.

Le dernier quart d’heure tentera enfin de réveiller le spectateur. L’action va bouger, mais on sera constamment perdu entre idées intéressantes et idées ridiculement mises en scène. Et oui, car rien ne viendra vraiment sauver cet ultime opus. Quelques idées intéressantes se baladent par ci par là, mais leur exploitation à l’image s’avère purement décevante. On apercevra même lors du final le diable en personne, mais ni son costume (c’est beau le plastique souple) ni ses actions ne le feront vraiment passer pour le diable. Il ne sera là que pour faire joli, faire coucou, préciser que la maison de poupées est possédée par le diable. Oui mais non, on pouvait attendre tout de même plus. Le final oubliera donc ses idées pour faire au plus court, aller à la facilité, laissant un goût pire que l’ennui dans la bouche : le désarroi. Comme quoi, il était grand temps que cette saga s’achève. Il ne restera de cette vision que le thème musical du film, remarquablement composé, et quelques idées, noyées ici et là. Décevant, mais rien de bien surprenant en même temps.

Les plus
Quelques bons effets
Une bonne reprise du thème musical
Les moins
Une énième suite ratée
Rythme mou
Réalisation paresseuse
Mauvais scénario

En bref : Une énième suite inutile, qui gâche ses bonnes idées pour aller au plus simple. Mal joué, mal écrit, mal réalisé, rien à vraiment sauver.

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