Titre Original : Ada Senritsu-hen – 讐 ~ADA~ 第一部 戦慄篇
2013 – Japon
Genre : Elle était marteau
Durée : 1h10
Réalisation : Shiraishi Kôji
Scénario : Shiraishi Kôji
Avec Arai Manami, Endô Yumi, Fukada Seina, Furukawa Konatsu, Inukai Wakahiro, Itô Maki, Izunome Mari, Maikawa Aya, May, Mori Saki et Moriya Fumi
Synopsis : Alors qu’une équipe tourne une publicité dans école, deux élèves entrent dans l’établissement et prennent la classe en otage.
Je n’avais jamais eu l’occasion jusque là de voir Ada, autant la première partie que la seconde, alors que je suis plutôt assidu en ce qui concerne la filmographie de Shiraishi Kôji, un réalisateur ayant toute ma sympathie même s’il passe un peu trop de temps à utiliser les mêmes artifices, s’enfermant un film sur deux dans le found footage, et vu la taille de sa filmographie, vous pouvez imaginer facilement que ça fait beaucoup de found footage. Alors oui, le genre, il le maitrise, mais au bout d’un moment, on préférerait clairement le voir dans des domaines plus intéressants, avec une vraie mise en scène. Bref, Ada, je ne l’avais pas vu, et vu les quelques échos négatifs à son égard, je n’étais pas pressé non plus, mais bon, voilà que j’ai eu l’opportunité de me jeter à bras ouverts (et à cœur perdu) dans l’aventure. Alors qu’en plus, tout était là pour me faire fuir, car depuis le temps, je le sais bien, mais les petits films de V-Cinema mettant en avant des idoles, ce n’est rarement fameux, mais en plus, lorsque ces films sont découpés en deux parties, ça coince toujours. Souvent, la première partie est bonne et la seconde ratée et inutile. Ou alors, autre cas de figure, on se rends vite compte que le propos, léger, a été quelque peu allongé afin de faire deux films, tous les deux courts, alors qu’un seul était nécessaire. Car oui, lorsque l’on voit et apprécie une partie 1, on est beaucoup plus enclin à repasser à la caisse pour avoir la fin de l’histoire. Dans le cas d’Ada, il y a un peu de ça, sauf que déjà la première partie n’est pas bien passionnante, surtout que le concept de parties est lui-même assez mensonger, mais ça, on y reviendra lorsqu’il faudra parler du second film. En soit donc, Ada, c’est un film normal pour Shiraishi, avec une équipe de tournage dans une école qui s’occupe de tourner des pubs vantant les mérites des cours particuliers, tout ça tout ça.
Sauf que forcément, Shiraishi oblige, ça tourne vite mal. Pourquoi pas, encore une fois, sur le papier. Mais on se rend compte très rapidement que l’on est presque clairement devant le genre de produit que je détaillais à peine quelques lignes plus haut. Oui, le produit étiré pour atteindre péniblement la durée de 1h10. Car nous montrer en ouverture ce que l’équipe filme, en mode pub où tout le monde a un grand sourire, ou tout le monde il est parfait, c’est amusant, mais étirer ça sur cinq bien longues minutes (chrono en main, j’ai vérifié), c’est long, trop long. Heureusement, ça bouge en réalité très vite, avec l’arrivée de deux idoles (oui oui, idoles), armées de marteaux (attention), et qui vont prendre la classe en otage. Enfin, dans le seul but de garder réellement trois personnes pour une raison que l’on apprendra, peut-être. Ce premier film décide donc de mettre en avant le personnage de Yuko, une des victimes, tandis que le second métrage met en avant le personnage de Minami, l’antagoniste. Bon, je pourrais vous dire tout de suite que ce qui coince dans le métrage, ce sont ses actrices, toutes des idoles, issues de groupes variés comme Up Up Girls, LinQ ou Vanilla Beans, que vous ne devez certainement pas connaître, et je ne vais pas mentir, moi non plus. Car oui, par moment, on a envie de se boucher les oreilles, ça ne joue pas très bien. Mais non, j’aurais envie d’être presque clément envers elles, car dans le domaine, Shiraishi a pour moi fait bien pire, et j’ai encore des séquelles de la vision de Shirome, alors que c’était il y a 10 ans. Mais en parlant de Shiraishi, je pourrais justement être bien plus critique envers son scénario, puisqu’il en est aussi l’auteur. Car il a l’air de vouloir livrer par moment des scènes sombres, brutales, de vouloir clairement nous dire quelque chose, mais peut-on prendre son propos au sérieux quand tout commence avec deux jeunes femmes prenant une classe de 20 étudiants (oui j’ai compté !) plus le professeur en otage, sachant qu’elles ne sont que deux, et seulement armées d’un seul marteau ?
Il est même certain que les élèves, juste en se regardant, auraient pu coordonner une riposte, rien qu’entre les hommes, et très rapidement s’en sortir. Mais non, pour moi, il y a pire dans ce Ada Part 1. Le pire, c’est tout simplement qu’entre deux scènes où ça bouge plus ou moins, le film est ennuyeux, on ne parvient jamais à être intéressé réellement par ce qu’il se passe. Le rythme est plutôt lent, l’héroïne mise en avant dans ce premier film n’est pas franchement intéressante, voir lisse et vide (mais jolie, déjà ça). Et puis passé son ouverture, qui met vite dans le bain malgré son grand manque de crédibilité, l’intrigue prend alors tout son temps, donc si vous espériez une prise d’otages pendant 1h10 avec mise à mort d’idoles ne sachant pas toujours jouer, vous serez déçus, clairement. Et ça aussi c’est dommage dans le fond, puisque Shiraishi, bien qu’ayant épuisé toutes ces cartes concernant le found footage (il faut dire qu’en 2013, il signait aussi le film Cult, bien plus intéressant, prenant, et réussi), maîtrise ce style de mise en scène, et que ces quelques débordements violents, malheureusement rares, sont plutôt réussis dans leur mise en image, et font mouche. Mais ça ne suffit donc pas dans le fond pour recommander Ada. Alors que ça ne dure que 1h10. Pourtant, on se dit, comme souvent, que ça aurait été sans doute plus digeste, et rythmé, si les deux films n’en auraient été qu’un seul, peut-être un peu plus long, mais supprimant dés lors tout le superflu. Les idoles du film, elles, avaient l’air d’y croire par contre, si l’on en croit les promos, la sortie dans quelques salles des métrages, et la promotion de la sortie du DVD lors de concerts et divers events. Si elles avaient pu demander à Shiraishi de ne faire qu’un film…
Les plus
Les rares scènes violentes, réussies
Des idoles, mignonnes, partout
Les moins
Mais des idoles pas très douées
Un rythme un peu chiant
Peu crédible
Longuet pour pas grand-chose
En bref : Cette première partie mettant en avant plein d’idoles filmées comme toujours par Shiraishi en found footage ne parvient pas à convaincre. C’est inutilement long, peu crédible, les personnages peu intéressants.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The rare violent scenes, well done ♥ Plenty of cute idols, everywhere |
⊗ But the idols are not very talented for this ⊗ It’s boring most of the time ⊗ So hard to believe in this story ⊗ Very long, but still, it doesn’t say much |
This first part with many idols filmed like always in a found footage way by Shiraishi isn’t very good, at all. Way too long, with a story hard to believe, not interesting characters… |
Mauvais. Ridicule. Énervant.
« Si j’avais un marteau… «
Désolé de te rappeler ces mauvais souvenirs, j’ai quand même mis quasi 10 ans à me dire qu’il faudrait que je les vois… 10 ans à tenter de me motiver !