RISING BOAS IN A GIRL’S SCHOOL (巨蛇闯女校) de Xie Wenjun et Guo Yulong (2022)

RISING BOAS IN A GIRL’S SCHOOL

Titre Original : 巨蛇闯女校
2022 – Chine
Genre : Survival un peu nanar
Durée : 1h28
Réalisation : Xie Wenjun et Guo Yulong

Avec Louis Zheng, Peng Bo, Shi Xuan Ru, Cao Tian Kai et Pang Yong

Synopsis : Une dangereuse horde de serpents ainsi qu’un boa géant s’échappent d’une usine illégale de cuir. Dans l’école d’à côté, alors que tout le monde se prépare pour la remise des diplômes, la fête doit s’arrêter alors que les serpents attaquent. Liu Chao ainsi que son oncle, tout deux gardiens, ainsi que plusieurs étudiantes dont la belle Li Mengna vont tout tenter pour survivre.

Bon bon bon, par où commencer ? Non car les productions animalières à destination du marché SVOD Chinois, on en a un peu fait le tour ces dernières années, avec l’araignée (Abyssal Spider), les rats (Rat Disaster), les serpents (Snake), les monstres moches et dégueulasses (Dragon Pond Monster), les requins (Escape from Shark’s Mouth) et mêmes les lézards (Nowhere to Hide). Mais pourtant, rien n’arrête ce marché, qui semble non plus vouloir concurrencer les Américains mais carrément vouloir le monopole du genre. Mais voilà, la SVOD Chinoise, c’est un peu comme les films Netflix ou Amazon. C’est au final rarement bien, et surtout, d’un film à l’autre, on a l’impression de voir les mêmes produits, tout se ressemble, un peu d’ailleurs comme si chaque plateforme avait son directeur de la photo attitré et qu’il dictait les règles pour éclairer tout le catalogue. Mais voilà, en 2022, ce Rising Boas in a Girl’s School m’a fait de l’œil. Déjà avec son titre légèrement débile qu’il serait très facile de détourner pour en faire un film classé X. Ensuite car de tous les films que je vous citais en début de texte, finalement, et bien ce fut les serpents qui s’en sortaient le mieux, alors pourquoi ne pas leur laisser une chance à ces innocentes petites créatures ? Au final, si ce n’est pas le film du siècle (duuuuuh), que l’on pourrait aisément caser le film dans la catégorie « métrage animalier numéro 137 du catalogue », et bien, encore une fois, les serpents s’en sortent bien et sont au-dessus des autres productions. Déjà car le métrage ne semble pas se prendre au sérieux, ce qui est toujours plus sympathique quand le propos et les CGI sont limités. Ensuite car en plaçant son intrigue dans une université formant des hôtesses de l’air, et bien, on a un magnifique quota de magnifiques Chinoises (hmm hmm).

Et ensuite car malgré sa durée légèrement supérieure aux productions du genre (allant souvent entre 1h05 et 1h15), on ne s’ennuie pas une seconde tant tout va vite, que les situations sont variées et s’enchaînent, et que l’on parvient à la fois à rire du film, et à rire avec lui. Un miracle en soit donc déjà. Après un carnage qui ne met pas en confiance dans une usine clandestine tuant de pauvres serpents pour récupérer leur peau et faire de jolis sacs, montrant toute l’étendue du désastre en matière de CGI (les mini serpents sont immondes, le boa géant parfois convaincant, quand il ne change pas de taille entre deux plans, ce qui arrive souvent), nous voilà alors enfin dans la fameuse école pour former nos Chinoises, dont la jolie Li Mengna, jouée par Peng Bo. Une fille au grand cœur, martyrisée par d’autres de sa classe, car compétition tout ça tout ça. Heureusement, elle pourra compter sur le nouveau gardien, joué par Louis Zheng, qui sera son chevalier sur son cheval blanc et viendra toujours à son secours, avant et pendant l’invasion. Ah, et il y a l’autre gardien, son oncle, joué par Pang Yong, et que les connaisseurs du genre reconnaîtront pour avoir joué dans Nowhere to Hide. Bon, mais pas le temps de bavarder qu’après 15 minutes de métrage, super Boa géant et mini serpents débarquent sur le campus, et en 15 minutes, le casting de figurants peut passer l’arme à gauche pour ne garder qu’une poignée de survivants, personnages plus consistants pour la plupart, et les faire survivre pendant l’heure restante aux nombreux assauts, principalement du Boa, qui doit avoir très faim alors il ne compte pas lâcher l’affaire. Bon, dans sa structure, le film ne surprend guère, après tout, on sait direct dans quoi on met les pieds. On a tous les défauts du genre, entre les CGI approximatifs (même si certains plans sont étonnement convaincants), les personnages juste là pour se faire bouffer, les secours qui mettent 4 plombes à arriver, les personnages importants souvent sauvés in extremis grâce à la magie du montage…

Mais à côté, il faut bien avouer que l’on est devant un métrage généreux, qui sait ce qu’attend les « fans » du genre et ne va pas se moquer d’eux. Le rythme est souvent endiablé, les situations savent être variées, ça sait mettre les lieux à disposition en avant et s’en servir (la chambre froide qui brouille la vue des serpents, la piscine, le dortoir, la scène où l’on remet les diplômes). On aura même quelques scènes qui malgré des CGI toujours aléatoires, fonctionnent très bien, comme lorsque nos deux gardiens décident de passer d’un bâtiment à un autre en passant par la corde reliant les derniers étages, alors que le boa est juste en-dessous. C’est tout bête, pas franchement original, mais ça fait le boulot, surtout que finalement, à l’exception des serpents, le reste est réaliste et donc, sans CGI, ce qui nous donne donc réellement deux cascadeurs passant d’un bâtiment à l’autre sur une corde. Bon, après, il faut avouer que si l’on cherche du grand cinéma, on ne le trouvera pas ici, dans un film animalier où même les personnages ne sont que les clichés attendus du genre, entre l’enfoiré de service, la salope du groupe, le héros au grand cœur, la jolie fille qui veut aider tout le monde. Et puis, il y a ces quinze dernières minutes, surréalistes, où nos survivants se disent « ouais, on va mettre des tenues de protections de rollers et des gatling tirant des feux d’artifices et on va se le faire ce serpent »… Risible, surréaliste, et le film semble en avoir conscience. Du coup, oui, on passe un bon moment devant. Juste, on ne le criera pas sous tous les toits. Et secrètement, on se dira qu’un peu de nudité n’aurait pas été de refus…

Les plus

Un film rythmé
Beaucoup de situations variées
Des CGI un poil mieux finalisés
Tout pleins de Chinoises mignonnes partout
Quelques blagues qui fonctionnent

Les moins

Un schéma très classique pour le genre
Pareil pour les personnages, clichés

En bref : Rising Boas in a Girl’s School, contre toute attente, c’est plutôt fun, si l’on n’a rien d’autre sous la main. Dans son genre, c’est en tout cas le haut du panier, c’est rythmé, généreux, sans trop se prendre au sérieux.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Never boring
♥ Lots of various situations
♥ The CGI are a bit better than usual
♥ Lots of cute Chinese girls, everywhere
♥ A few funny moments work well
⊗ But still some hideous CGI
⊗ Very classic for the genre
⊗ Same for the characters, cliché
Rising Boas in a Girl’s School, despite what I was expecting, is pretty fun, if you don’t expect too much. It’s generous, often fun, and not too serious.

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