THE JAPANESE DOLL (恐怖人形) de Miyaoka Tarô (2019)

THE JAPANESE DOLL

Titre Original : Kyôfu Ningyô – 恐怖人形
2019 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h27
Réalisation : Miyaoka Tarô
Scénario : Okuyama Yuta et Aoyama Yuki

Avec Kosaka Nao, Hagiwara Riku, Kuroba Mario, Kyouka, Kondoh Yusuke, Ishikawa Ruka, Kurosawa Asuka, Awana Makoto et Hagiwara Masato

Synopsis : Etudiants, Yuri et son ami Masato acceptent une invitation pour se rendre à une fête dans un camp de vacances. Les choses tournent mal lorsqu’une poupée maudite commence à les attaquer, ainsi que les autres invités.

C’est en déambulant dans les diverses boutiques d’Akihabara, et donc les nombreux rayons de DVD d’occasion que je suis tombé sur The Japanese Doll. Ça ne sentait pas le grand cinéma, je n’en avais jamais entendu parler, mais sa pochette m’a attiré, ainsi que son concept de poupée maudite qui démonte tout un casting de jeunes juste là pour périr. Après tout, les slashers avec des poupées, déjà ça ne court pas les rues, et les bons films se comptent en général sur les doigts d’une main. Même la saga Chucky, et donc les métrages les plus connus du genre, elle a eu des hauts (les deux premiers films, La Fiancée de Chucky), et des bas affreusement bas (Chucky 3). Au Japon, la formule est loin d’avoir donnée de grands films, avec des métrages comme Marronnier. Pourtant, il y a quelque chose de fascinant dans ce genre bien particulier. Voir une poupée, et donc, une création sans vie mais sculptée pour ressembler malgré tout souvent à un humain, prendre vie, avoir sa propre pensée, et surtout découper du figurant, c’est fun, mais aussi terrifiant dans un sens. Après tout, rappelez-vous la fameuse scène du jeu vidéo Condemned, où l’on se retrouvait dans un lieu abandonné avec des mannequins partout, et de réels ennemis cachés entre ses mannequins, qui semblaient se déplacer dés qu’on leur tournait le dos. Bref, ça peut être fun, mais ça peut aussi être terrifiant. Terrifiant en tout cas, The Japanese Doll ne l’est pas. Le métrage nous présente un groupe de jeunes, qui se retrouvent tous invités dans un camp. Bien que le passé trouble des personnages laisse très rapidement penser qu’il y a un lien entre tout le monde, et une connexion forte avec le lieu, ils viennent, et décident de passer du bon temps, avec barbecue, bières, gentilles scènes de sexe, et professeur fou qui surjoue et les prévient du danger. Et poupée tueuse.

Alors, un bien beau programme en soit. Le souci, c’est que le film a l’air de vouloir prendre sa proposition hyper au sérieux. Et évidemment, ça ne fonctionne pas. On pourrait donc dire, avec des critères normaux, et un cerveau normal, que The Japanese Doll est un petit, très petit film d’horreur insignifiant qui rate ce qu’il entreprend, et qu’il vaut mieux l’éviter. Alors, dans les faits, oui, surtout si vous n’êtes pas habitué à ce cinéma fauché Japonais. Sauf que justement, dans les faits, et pour quelqu’un qui, comme moi, y est habitué depuis plus d’une dizaine d’années (ça ne nous rajeunit pas tout ça donc), The Japanese Doll a eu un effet étrange. Un peu comme si, en réalité, je regardais une comédie. Chaque tentative du métrage pour faire monter la tension, en jouant sur la présence de la poupée en arrière-plan, ou bien en tentant un jumpscare en la faisant apparaître tout-à-coup a eu un effet qui m’aura souvent fait sourire, voire même rire, et ce pendant quasiment toute la première partie du métrage, un bon 45 minutes, cette partie mettant en avant personnages et situations avant que les festivités ne commencent, et donc, tentant d’instaurer ambiance et tension. La tension fut absente, mais le rire et donc le divertissement furent eux bien présents. Et heureusement en fait, car le métrage, qui n’a pas dû coûter cher, prend tout son temps pour placer ces personnages, et donc, tarde à réellement se bouger. Même les premiers meurtres seront totalement hors champs, sans doute faute de budget confortable pour tout mettre en scène. Seul élément qui semble déjà un peu plus second degré, c’est ce fameux professeur barbu qui viendra expliquer des choses à nos jeunes gens, souvent en faisant de gros yeux, et avec petit rire surjoué en option.

Oui, un grand moment, pas de cinéma, mais un grand moment devant mon écran quoi qu’il arrive, et c’est déjà ça dans le fond. La seconde partie ? Elle lorgne vers le slasher bien plus classique, le casting y passe les uns après les autres, notre poupée, à taille humaine, se sert de tout ce qui lui passe par la main, et ça ira des classiques couteaux à la tronçonneuse. Le film devient alors plus saignant, mais jamais vraiment gore, et lorgnera vers son final vers la copie de Massacre à la Tronçonneuse, tout en reprenant soigneusement les clichés du slasher, avec forcément révélation du coup, et survie de notre héroïne. Et au final, à peine 1h30 après le début, et bien oui, ce fut plutôt agréable ce film. Pas réellement bon, plus amusant qu’horrifique, malheureusement peu sanglant, un peu longuet à se mettre en place, mais plaisant. Notons d’ailleurs que si le casting met en avant des jeunes, principalement des idoles (Kosaka Nao, l’héroïne, est modèle photo, chanteuse, actrice et membre de Hinatazaka46), il peut compter sur la rapide présence de Kurosawa Asuka, toujours charmante (Cold Fish, A Snake of June, The World of Kanako). Toujours un plus, même si ce ne sont pas les personnages qui réhaussent le film.

Les plus

Un métrage amusant
Une poupée tueuse armée d’une tronçonneuse
Le professeur halluciné qui surjoue

Les moins

Beaucoup trop soft
Les tentatives de tension qui font rire
En soit, oui, pas vraiment un bon film

En bref : Slasher assez basique dans le fond, The Japanese Doll se veut sérieux mais fait le plus souvent sourire. Paradoxalement du coup, on ne passe pas un mauvais moment devant le spectacle proposé, même si ce n’est pas réellement bon.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A fun little film
♥ A killing doll armed with a chainsaw
♥ The crazy teacher
⊗ Far too soft
⊗ You will laugh each time the film tries to be scary
⊗ But yes, not a good film
Pretty basic slasher film, The Japanese Doll tries to be serious, but you will laugh at it. Strangely anyway, you won’t have a bad time watching it, even if it’s not really good.

2 réflexions sur « THE JAPANESE DOLL (恐怖人形) de Miyaoka Tarô (2019) »

  1. Ah tu l’as vu ??? On souhaitait le voir depuis un moment, mais 500 yens la loc pour une toute petite série B, bof…

    1. Et oui, vu qu’acheté en dvd à Akihabara, même si pour le coup, payé un peu cher vu le résultat final, mais on dira que ça fait parti de l’expérience 😉
      Faudrait que je rebranche mon lecteur externe sur l’ordinateur pour voir si je peux récupérer le film et te l’envoyer.
      Pas un grand film en tout cas oui, mais je sais pas, il m’a amusé.

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