RETURN TO SLEEPAWAY CAMP de Robert Hiltzik (2008)

RETURN TO SLEEPAWAY CAMP

Titre Original : Return to Sleepaway Camp
2008 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h26
Réalisation : Robert Hiltzik
Musique : Rodney Whittenburg
Scénario : Robert Hiltzik

Avec Vincent Pastore, Michael Gibney, Paul DeAngelo, Jonathan Tiersten, Isaac Hayes et Felissa Rose

Synopsis : Les adolescents du camp Manabe ne sont pas très gentils, aimant torturer un de leur pauvre camarade. Mais un tueur rôde et va les faire payer.

Sleepaway Camp, voilà une saga étrange et bien inégale. Initiée par Robert Hiltzik, il avait livré un premier opus sérieux et assez glauque, surprenant malgré des acteurs pas toujours au top. Puis à la fin des années 80, Michael A. Simpson a continué la saga, en oubliant le glauque et en tournant le tout vers la dérision. Deux opus comiques donc. Puis le triste quatrième opus, jamais achevé, qui aura mis 20 ans à sortir, dans une version foutage de gueule intégral puisque reprenant 90% du temps des extraits des trois premiers opus. Voir Robert Hiltzik revenir donc à la saga qu’il a créé ne présageait que du bon pour oublier les suites, pour revenir au cœur de la saga. Sauf que… sauf qu’entre 1983 et 2008, le genre a évolué, et le réalisateur, également scénariste et producteur, a l’air de s’être perdu en cour de route. Reprenant grosso modo une histoire similaire (camp de vacances, ado cons, souffre douleur, tueur, révélation finale), Return to Sleepaway Camp est un film que l’on n’a pas envie de détester, mais que l’on ne parviendra pas à aimer, tant il enchaîne les erreurs, les moments invraisemblables, les erreurs d’écriture, les personnages énervants. Cette suite souffre dans un premier temps d’un scénario pas folichon et surtout pas bien écrit.

Car on a un souffre douleur, tout le monde le martyrise, et dans la logique des choses, on devrait se sentir concerné. Sauf que non, car que ce soit les jeunes qui martyrisent, les moniteurs tête à claques ou bien l’élève martyrisé en question, tous sont détestables et mal écrits. On n’y croit pas un seul instant en réalité. Et le film aimerait que l’on ressente de la pitié pour le personnage, chose qui est impossible. Certes, les vacheries de ses camarades sont parfois sacrément dures, mais quand on voit le comportement de base du petit con, au final, on se dit qu’il le mérite bien. Immédiatement, l’intrigue en elle-même pose un souci, en plus d’être d’une simplicité extrême et prévisible. Mais bon, nous sommes devant un slasher, qui plus est, un slasher qui a coûté 4 millions, ce qui est relativement élevé pour la saga, qui a toujours été un peu fauchée. Malheureusement, déception à ce niveau là également. Les meurtres du métrage sont en soit souvent inspirés de ceux du premier opus.

Paye ton originalité. Si bien que lorsque tout commence, on a parfois l’impression de regarder un remake, ce qui n’est bien entendu pas le cas. Par la suite, les meurtres, à défaut d’être originaux, essayent de varier, mais on en vient à se demander où est parti le budget, tant l’ensemble sonne faux et fait cheap. Ils sont parfois bien prévisibles mais certains m’auront fait rire par leur côté totalement débile (oh un trou dans le sol, oh il y a un truc, oh je regarde à nouveau, oh un pieu, aie mon œil). Ce n’est pas vraiment une qualité, mais cela au moins a le mérite de divertir. Le casting lui ne fait pas des étincelles non plus, les acteurs jouant des personnages énervants, et bien du coup ils énervent également. La participation au métrage de Isaac Hayes, ou encore de Felissa Rose du premier opus ne viendra malheureusement pas relever le niveau, surtout que le final se fera extrêmement prévisible pour qui connaît un peu le genre et la saga. Grosse déception donc pour ce cinquième opus (tourné après le 4, sorti avant le montage catastrophe du 4, mais faisant comme si les suites n’existaient pas, vous suivez ?), mais ceci dit, suivant notre humeur, et si l’on a vu le 4, on sera clément sur certains aspects.

Les plus

Robert Hiltzik et Felissa Rose reviennent
Des meurtres parfois rigolos

Les moins

Le côté fauché
Des personnages détestables
Peu original et ultra prévisible

En bref : Un dernier opus pas franchement folichon. Médiocre à tous les niveaux, sans surprises, c’est néanmoins mieux que le précédent.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Robert Hiltzik and Felissa Rose are back
♥ Some murders are funny
⊗ Where is the budget?
⊗ The characters are just dumb and not likeable
⊗ Not original and so predictable
The last film of the franchise is not great. Mediocre in fact, without surprises. But still better than the previous one.

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