STITCHES de Conor McMahon (2012)

STITCHES – MOURIR DE RIRE

Titre original : Stitches
2012 – Irlande
Genre : Slasher
Durée : 1h26
Réalisation : Conor McMahon
Musique : Paul McDonnell
Scénario : Conor McMahon et David O

Avec Ross Noble, Tommy Knight, Eoghan Mcquinn, Gemma-Leah Devereux, Lorna Dempsey et Callum Maloney

Synopsis : Richard, appelé Stitches, est un clown d’anniversaire, un métier pas toujours facile. Il va le découvrir à ses dépends le jour où il tombe sur une bande d’enfants particulièrement vicieux et qu’il devient la victime d’un accident le laissant pour mort. Des années plus tard, les jeunes sont devenus des jeunes adolescents qui organisent une fête, à laquelle Stitches, revenu d’entre les morts, s’invite !

À part Ken Loach, le spectateur ne connaît pas grand-chose du cinéma et des réalisateurs Irlandais. Pour le cinéma de genre, c’est un peu pareil malheureusement. Grabbers aura fait parler de lui, et quelques autres métrages à la qualité discutable seront passés inaperçus. Stitches créé donc en ce sens la surprise, puisqu’il met en scène un clown tueur, chose assez rare et pourtant traumatisante pour beaucoup de spectateurs, et que tout en gardant une pure narration de la slasher, verse beaucoup plus dans la comédie gore totalement assumée. Comme bon nombre de slashers, Stitches commence par une mise en bouche présentant tous les personnages, en particulier celui du clown. Blagues minables, il se fait ridiculiser par les enfants, et tout cela nous emmène à sa mort, oh combien brutale, mais oh combien comique. Le ton est donné, le métrage sera méchant, les dialogues vont se permettre des punchlines souvent bien trouvées, le gore sera outrancier et le film ne cherchera pas à vouloir être autre chose que ce qu’il est : une série B, carrée et divertissante. Classique même par moment, tant l’histoire de base n’a rien de vraiment encourageante, notre clown tueur revenant quelques années plus tard pour se venger des enfants responsables de sa mort. Tous les stéréotypes sont là au niveau des personnages, entre le beau gosse, le mec traumatisé, le coincé, la jolie fille. Au niveau du scénario, rien de bien surprenant également, avec cette soirée qui va vite mal tourner.

Mais le réalisateur connaît son boulot, et nous livre à intervalles réguliers quelques petites scènes inventives qui vont alors élever Stitches du rang de slasher vu et revu au rang de divertissement fun qui se savoure comme tel. Car si les personnages ou même le scénario ne redoublent pas d’inventivité, et que certains acteurs semblent faire le minimum syndical, le réalisateur parvient à dynamiser l’ensemble, dans un premier temps, de scènes comiques bien trouvées et de quelques hallucinations bien gore (comme cette scène en salle de classe ou le clown apparaît pour arracher le pénis d’un élève), avant de remettre notre clown vengeur sur le devant de la scène. Et là, ça ne s’arrête plus. Ross Noble, qui semblait plutôt timide et peu emballé devant la caméra en début de métrage, se lâche totalement et semble s’amuser à être ce clown n’hésitant pas à détourner des tours de manière macabres et gore, à lancer des dialogues bien trouvées, pour faire rire l’amateur. Certains diront que certaines blagues sont plutôt faciles, mais l’ensemble fonctionne bien et nous fera rire à de nombreuses reprises, comme la scène de dégustation de glaces, ou encore la scène du chat, où notre clown vérifie à sa façon la théorie des neufs vies. C’est dans ces mises à mort que le scénario se fait alors très inventif.

Le réalisateur lui filme tout ça de manière plutôt agréable, et n’hésite pas à filmer ses effets frontalement en s’attarder dessus, ce que, ne mentons pas, l’amateur recherche. Il est alors dommage que la fin du film change de cap en voulant donner de l’ampleur à son histoire et en voulant lorgner dans le fantastique pur et dur, alors que la simple histoire du clown vengeur et de la façon dont elle était mise en boite était amusante et se suffisait à elle-même. Non pas que cette partie soit totalement ratée, mais elle offre un gros décalage avec le reste du métrage d’un coup, et s’avère un cran en dessous. Dans sa totalité, Stitches est un bon divertissement, la preuve parfois que les bonnes surprises proviennent des sorties DVD et non pas des grosses sorties en salles, mais ne s’avère pas inoubliable. Sa partie slasher est inventive et jouissive, le reste un cran en dessous, mais le réalisateur assume l’ensemble et le présente comme une énorme farce, faisant passer la pilule.

Les plus

La partie slasher dans la maison
Des mises à mort inventives
Amusant

Les moins

Une partie fantastique moins maîtrisée
Des personnages pas toujours intéressants, excepté le clown

En bref : Stitches est une honnête série B divertissante et bien gore, et qui ne cherche pas plus loin. Déséquilibré entre ses deux parties, l’ensemble passe bien malgré ses défauts.

Une réflexion sur « STITCHES de Conor McMahon (2012) »

  1. Un film que j’ai inscrit dans ma liste des futurs achats ! et au vu de ta critique, je vais le laisser ! Merci bien !!

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